QUALIVIE : un projet innovant pour améliorer la qualité de vie et les conditions de travail des éleveurs caprins et ovins laitiers. Être bien dans ses bottes d’éleveur : un critère essentiel pour la résilience des élevages et de la filière.

Le départ, subi ou anticipé, d’un associé ou d’un salarié est toujours l’occasion pour les éleveurs de revoir le fonctionnement de leur exploitation ou de leurs ateliers.

Si la transmission d’une exploitation est une étape délicate dans la vie d’une structure, elle l’est d’autant plus quand elle engendre une réorganisation du travail entre associés.  A Châteauneuf-de-Galaure (Drôme), le Gaec des Baraton a souhaité réfléchir au remplacement de Laurent avant son départ en retraite courant 2018.

La méthode ACTEL accompagne les éleveurs laitiers qui se posent des questions sur leurs conditions de travail. 40 élevages de la région Rhône-Alpes ont fait le diagnostic.

Les élevages les plus efficaces traient 1000 litres en moins de 3 heures, avec des résultats cellules très satisfaisants : 185 000 en moyenne. L’un d’entre eux est même au-dessous des 100 000 cellules.

D’où ça sort cette histoire ? Si, si, c’est vrai ! L’astreinte représente à elle seule près de 35 heures par semaine et par UMO, soit 5 heures par jour, 7 jours par semaine. Le quart inférieur des 40 élevages enquêtés est à 27 heures par semaine, soit 3h45 par jour. Et le quart supérieur à 42h par semaine, soit 6 heures par jour.

Chaque vache de votre troupeau vous procure 66 heures de travail d’astreinte annuelle si vous avez moins de 80 vaches et 58 heures si vous avez un grand troupeau. En sortant les trois vaches qui bricolent, vous diminuez votre astreinte de 175 à 200 heures par an, soit 30 minutes chaque jour.

Le diagnostic travail, réalisé sur l’exploitation de Jean-Marc Rousset, a confi rmé la pertinence des investissements réalisés pour réduire l’astreinte et la charge de travail. Retrouvez l'article de l'Eleveur Laitier n°244 de mars 2016.

Distribuer le lait à tous les veaux représente beaucoup  de temps et de moyens surtout dans les grands troupeaux. Avec les distributeurs à lait, il est possible de gagner du temps, de gérer au mieux la consommation du lait et ainsi de limiter considérablement les problèmes sanitaires (diarrhées en particulier). La distribution  du lait est une période importante avant le passage à l’alimentation solide et il convient de bien la gérer.

Une organisation efficace et des bâtiments fonctionnels sont les clefs de voûte de la gestion d’un grand troupeau. Les temps de traite, d’alimentation des animaux  et de curage-paillage occupent environ 80 % du travail d’astreinte. Une dérive dans certaines de ces tâches, par manque de temps ou de facilité, aura de graves conséquences sur l’état du troupeau.