Le diagnostic travail en élevage, quèsaco ?

Initié depuis plus de deux ans dans le cadre du Contrat Régional d’Objectif Filière Bovins Lait de la région Auvergne Rhône-Alpes, le bilan travail ACTEL est maintenant adapté aux deux espèces : bovin et caprin.

Son objectif, établir un état des lieux quantitatif des tâches à effectuer sur une exploitation, tant sur le travail d’astreinte que de saison.  Ce diagnostic est pertinent dans plusieurs situations :

  • Lors d’une installation ou d’une transmission, afin que le nouvel arrivant puisse prendre sa place dans les meilleures conditions possibles. Il  permet de déterminer ce qui est à faire et de voir qui va faire quoi dans la future organisation.
  • Lors d’un investissement important, afin de vérifier son impact sur le travail. Que ce soit pour réfléchir à la circulation des hommes, femmes et animaux dans le cadre d’un investissement bâtiment, ou alors pour voir qui va faire quoi lorsque les tâches à réaliser auront évolué.
  • Lors d’une surcharge importante de travail, afin de remettre à plat le qui fait quoi. Il permet d’aller au-delà d’un état des lieux et de proposer des aménagements ou une réorganisation des taches.

S’il est complété d’une approche économique, le diagnostic peut permettre de faire le point entre le temps passé et la marge dégagée et de rééquilibrer les priorités. Dans les GAEC, il permet de mettre tout le monde autour de la table. Chacun peut y trouver l’occasion de redéfinir sa place, et de repartir travailler plus serein et plus motivé.

En bovin lait, c’est plus de 40 éleveurs qui ont réfléchi sur leur travail. Alors pourquoi pas vous ?

Le groupe FIDOCL des conseillers spécialisés travail

Oser en parler pour progresser

Quatre élevages caprins de l’Ain, la Drôme et la Saône et Loire ont réalisé un diagnostic travail de leur exploitation. Leur objectif était de faire le point sur leur organisation et mesurer leur efficacité. Ce regard extérieur leur a permis soit d’améliorer leur fonctionnement actuel soit de réfléchir à la nouvelle répartition des travaux lors d’installation ou de transmission.

 

En caprin, de 50 à plus de 100h de travail d’astreinte pour 1000 litres

Ces différences peuvent s’expliquer par la productivité animale, l’organisation au quotidien, les équipements disponibles, les types de fromage produits et les modes de commercialisation.

Ces données comparées permettent de mettre en évidence les tâches sur lesquelles l’élevage est particulièrement efficient. L’élevage N°4 par exemple est très efficace sur le travail d’astreinte lié à l’élevage (traite, alimentation des chèvres, soins aux jeunes, paillage, surveillance,…) avec 14h au 1000 litres et moins 25% de temps d’astreinte total. Ce diagnostic permet aussi de mettre en évidence les tâches sur lesquelles il y a des gains possibles : la traite pour l’élevage 3, l’alimentation pour l’élevage 1.

 

Le travail d’astreinte ramené aux 1000 litres est très dépendant du volume transformé

Il y a de fortes économies d’échelle. Les références produites par les réseaux d’élevage sur 19 élevages fromagers français étaient de 127h pour les élevages transformant moins de 50 000 litres, 74 h pour les élevages transformant entre 50 000 et 100 000 litres et 63 h pour les élevages transformant plus de 100 000 litres. Les résultats de nos 4 élevages caprins régionaux correspondent à ces références.

 

Cécile PANDROT, Acsel Conseil Elevage.

 

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