Difficile de savoir de quoi on parle lorsqu’on utilise le mot méteil. En effet, il s’agit d’un mélange d’espèces de céréales avec ou sans protéagineux. Un méteil peut être utilisé en grain, en céréales immatures ou en ensilage précoce.
Jusqu’à aujourd’hui, les méteils grain étaient en général semé avec ¾ de céréales et ¼ de protéagineux type pois fourrager pour éviter la verse. Pour plus d’autonomie protéique, des éleveurs bio ont mis en culture des parcelles avec beaucoup de protéagineux comme le pois protéagineux et la féverole qui sont moins sensibles à la verse. Reste à voir si les rendements et les valeurs nutritives seront bien au rendez-vous.
Une culture économe, une conduite en toute simplicité : tu sèmes, tu récoltes, pas de traitement. Autrefois utilisé principalement en élevage biologique, la culture du méteil grains a le vent en poupe ces dernières années. En cause, la hausse du prix des aliments protéiques mais aussi l’image vis-à-vis du consommateur qui souhaite que les animaux soient nourris avec des aliments produits sur l’exploitation ou localement. Cette culture répond parfaitement à ces problématiques et présente des intérêts multiples tant au niveau agronomique qu’économique.
croissance de l'herbe
Le méteil est au cœur de la révolution fourragère dans l’Ain. Depuis deux ans, un groupe d’éleveurs de la Dombe s’est constitué pour réaliser des essais agronomiques. Un accompagnement par les conseillers d’ACSEL est réalisé pour le développement et l’animation de ce groupe avec des apports techniques. Cette réflexion a abouti à des essais de méteil dès l’automne 2014.
La journée Tech&Bio aura lieu cette année à St Marcellin en Forez (42). Echanger avec des conseillers, entre agriculteurs, assister à des démonstrations de matériel, visiter une exploitation laitière en AB... Au programme de la journée : choix des espèces en pâturage, choix des rotations, connaître ses sols, place de l'herbe, du maïs et des méteils dans le système, désherbage mécanique des cultures...
Sébastien LOUP du Gaec du Terron nous présentait le 19 mai dernier (lors de la journée Innov’Action organisée par la Chambre d’Agriculture de l’Isère) ses stratégies pour développer l’autonomie alimentaire et protéique de son élevage (85 vaches montbéliardes, 160 ha, secteur St jean de Bournay) : réduction du maïs ensilage, développement des luzernes et méteils précoces, maïs grain humide. Retour en image sur la récolte du méteil.
Le méteil peut être une alternative pour reconstituer à moindre frais ses stocks fourragers en prévision l'année prochaine.
A Villemotier, le méteil grain apporte énergie et protéines. Retour sur une expérience d’éleveur qui a récolté un méteil en grain, avec une conservation par voie humide en boudin.
Récoltées en ensilage, les céréales associées au protéagineux montrent des niveaux de rendements réguliers (de 8 à 10 tonnes) et une qualité alimentaire améliorée par la présence de protéagineux. Quelque soit le contexte climatique, La régularité des rendements de ces mélanges céréales protéagineux se confirme.
Face aux conditions exceptionnelles de ce printemps 2013 très arrosé et froid et malgré le retard pris, tout est encore possible! Des solutions existent pour reconstituer les stocks de fourrage et faire du lait sans trop de frais supplémentaires. Tous d'horizon de ces solutions :
Récoltées en ensilage, les céréales associées au protéagineux montrent des niveaux de rendements réguliers (de 8 à 10 tonnes) et une qualité alimentaire améliorée par la présence de protéagineux.
Une expérimentation du PEP Bovin Lait conduite dans 8 départements d’Auvergne Rhône-Alpes par les conseillers fourrages Conseil Elevage et Chambre d’Agriculture vise à tester une rotation méteil en dérobé récolté précocement. Les résultats des 3 sites isérois donnent des résultats prometteurs.
La culture du méteil est relativement récente, et simple de conduite culturale grâce notamment à sa faible exigence en intrants. Le méteil est utilisé dans les rations pour apporter des fibres ou des protéines selon le mode de récolte. L'article suivant présente la synthese d'une enquête réalisée auprès des élevages de la Fidocl, dans le cadre d’un rapport de BTS PA, en 2012.