D’après les données d’Inosys-Réseaux d’élevage, l’autonomie alimentaire moyenne des élevages français est de 83%. Mais si on se concentre sur les protéines, l’autonomie n’est que de 70%. Si l’objectif n’est pas forcément d’atteindre 100% d’autonomie protéique, les préoccupations économiques, éthiques ou zootechniques poussent de plus en plus d’éleveurs à étudier cette voie.

Le contexte actuel de prix des correcteurs azotés élevé impose de piloter la complémentation azotée au plus juste. Ainsi le suivi du taux d'urée est indispensable pour éviter les gaspillages, mais aussi s'assurer de la bonne valorisation de la ration par les vaches. L'analyse des taux d'urée de décembre sur la zone FIDOCL est riche d'enseignements

Au Gaec du Brenier, en Isère, la maîtrise du coût alimentaire passe par une grande exigence des éleveurs quant à la qualité des fourrages. En particulier de la luzerne qui représente un tiers de la ration hivernale.

Paru dans Réussir Lait, n°262, octobre 2012

Question d'éleveur: Pour améliorer l’autonomie alimentaire de ma ration je pense donner de la graine de soja à mes vaches laitières. Quelles précautions je dois prendre ?

Réponse d'Anne Blondel, Ain-Saône et Loire Conseil Elevage parue dans l'Eleveur laitier, N° 202, mai 2012

La graine de soja crue peut être distribuée aux vaches laitières en remplacement partiel du tourteau. Assurer une autonomie protéique totale sera difficile avec des rations tout ensilage de maïs, le seuil d’incorporation optimum étant limité à 2 kg. Pour des rations comportant plus d’herbe ou de la luzerne, l’autonomie presque totale est envisageable pour couvrir jusqu’à 24 kg de lait.