Donner du sens à la mesure en valorisant le contrôle de performances

Les résultats du contrôle de performances sont riches d’enseignements.

Retour sur le bilan technique du troupeau laitier de l’Ain et la Saône-et-Loire, d’avril 2013 à mars 2014, en 3 points :

baisse de la production, agrandissement des troupeaux et maîtrise des cellules.

 

1.Une production en baisse…

7167 kg de lait par vache : la production laitière est en baisse pour la 2ème année consécutive, après le pic de 2011-2012, année qui avait bénéficié de très bons fourrages. L’année 2013-2014 n’aura pas été très laitière avec des fourrages de qualité moyenne, un cours des concentrés élevé, un prix du lait peu attractif en début de campagne et parfois des bâtiments saturés. Avec 38,9 g/kg, le taux butyreux est lui aussi en dynamique décroissante. Le taux protéique reste stable, à 32,7 g/kg.

… l’essentiel est dans la qualité des fourrages

Grâce au réseau Patu’RA, les éleveurs peuvent suivre l’évolution des sommes de températures et de la pousse de l’herbe et bénéficier des analyses et conseils de nos spécialistes. Pour optimiser la qualité des fourrages, ensilages et foins, les préconisations de dates de fauche sont diffusées chaque semaine dans le bulletin Patur’RA, disponible par mail et sur le site www.fidocl.fr.

 

2.Des troupeaux qui grandissent…

Le nombre d’élevages de la zone continue sa décroissance : 889 élevages en 2013-2014, c’est une nouvelle perte de 38 élevages par rapport à la campagne précédente. En 6 ans, le nombre d’élevages a diminué de 15%. Pourtant le nombre de vaches reste stable. Il est même remonté cette année à 56 000, le niveau de 2008-2009. En 6 ans, le troupeau moyen est donc passé de 54 à 63 vaches par élevage. Les écarts se creusent : le quart des plus gros troupeaux, qui gagne 5 vaches cette année pour atteindre 78 vaches, s’accroit plus vite que le quart des plus petits troupeaux, qui avec 41 vaches ne compte qu’1 vache de plus que l’année dernière.

… adapter la conduite

Ces fortes variations d’effectifs ne sont pas sans conséquences sur la gestion des troupeaux et la maîtrise technique fait parfois défaut. Conseil Elevage peut apporter un appui à la réflexion sur le développement souhaité de l’élevage. Une fois les objectifs définis, notre conseiller propose un plan d’action et suit avec l’éleveur les résultats pour que les indicateurs techniques restent dans le vert.

 

3.Une qualité du lait à maîtriser…

Avec une moyenne à 301, les taux cellulaires sont de nouveau en hausse après une année 2012-2013 qui avait été plus favorable. Si le début d’année 2013 a été bon, la fin d’année est mauvaise, et les résultats pour 2014 sont inquiétants. Les cours laitiers plus favorables sur les derniers mois et la marge par rapport au quota que possèdent beaucoup d’élevages incitent parfois à garder les vaches infectées. Une étude au cas par cas est indispensable à mener avec son conseiller, car ce qui est gagné avec du lait en plus peut rapidement être perdu par les contaminations croisées et des pénalités sur le prix du lait.

… des compétences pour vous aider à y arriver

De plus, avec les nouvelles règles concernant la collecte du lait, la maîtrise des taux cellulaires est à l’ordre du jour. Maîtrise tout à fait possible : le quart des élevages ayant le moins de cellules ont une moyenne de 163.

Accroître nos compétences pour aider les éleveurs à relever ce défi est au cœur de nos préoccupations. Nous avons mis en place l’année dernière un service de diagnostic avec lactocorder®. Cet outil analyse les pratiques de traite et le lavage de l’installation de traite. Cette année, Conseil Elevage forme un spécialiste qualité du lait pour chaque secteur géographique.

Cécile Pandrot, Conseil Elevage 01 /71

Retrouvez nos autres zoom :

- les résultats laitiers par système alimentaire

- le lait par jour de vie

- Montbéliarde et Prim'Holstein, 2 races, 2 styles

- robots de traite, des informations à valoriser

 

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