Quels aliments peut-on distribuer au robot de traite?

Après une année 2012/2013 marquée par une augmentation des charges sur les exploitations et notamment en alimentation, un groupe d’éleveurs de la Loire et du Rhône équipés en traite robotisée s’est retrouvé, comme chaque hiver, en formation.

 

Le thème qu’ils avaient choisi cette année était « connaître ses coûts de production pour les améliorer ». L’analyse de leurs coûts de production révèle que les charges d’alimentation représentent chez ces éleveurs robotisés environ 25% des charges courantes, soit environ 80€/1000l dans les élevages de la Loire. Ce coût est supérieur de 20 €/1000l aux éleveurs non robotisés sur la même période.

Maîtriser cette charge tout en maximisant ses produits est donc une priorité. Pour y parvenir, tous les fourrages incorporés à la ration doivent être de qualité. A partir de ces fourrages, des sources d’énergie et d’azote sont choisies selon leur profil fermentaire.   

 

Utiliser des matières premières

Lors des échanges en groupe, chaque éleveur a pu comparer sa stratégie de rationnement à l’auge et au robot. Le tableau ci-contre présente les aliments distribués au robot :

Plus de la moitié des aliments sont des matières premières. Les plus utilisés sont le tourteau de soja et le tourteau de colza pour les sources azotées et les céréales pour l’énergie.

Les céréales auto-consommées sur l’exploitation restent intéressantes mais leur utilisation doit être raisonnée notamment vis-à-vis des risques d’acidose. C’est un moyen pour accéder à l’autonomie en énergie sur les exploitations.

Les éleveurs utilisent les matières premières pour leur qualités intrinsèques. Pour les céréales, c’est l’amidon et la valeur UF. Pour le soja, il est choisi pour son bon niveau PDIN/UFL, et le colza, pour son rapport qualité/prix.

Les descentes de chaque type de robot (marque et version) sont parfois différentes. Certains ont eu peur que ces matières premières ne descendent pas dans les vis et aujourd’hui, ils n’utilisent plus que ça. Comme toute distribution automatique, il est quand même nécessaire de vérifier chaque jour que l’aliment descend bien et de tarer la distribution à chaque livraison. A vous d’essayer. N’hésitez pas à vous renseigner chez des gens qui ont le même modèle de robot.

 

 

 

Acheter en 25 tonnes

 

 

 

 

 

 

 

 

Avec l’agrandissement des structures, l’optimisation des coûts de concentrés peut se faire avec des achats en 25t. Pour cela, il faut définir ses besoins sur les 6 mois à venir et bloquer les commandes. Par rapport à l’achat de produits composés, les éleveurs gagnent le coût de la granulation et du transport de l’usine à la ferme.

 

Pour les livraisons, deux cas se rencontrent.  Soit la commande a été faite par un petit groupe d’éleveur, ils se retrouvent à un quai de déchargement et la semi est partagée. Chaque benne est ensuite pesée et la facturation est établie à chaque exploitation. Soit certains éleveurs se font livrés en 25 tonnes directement sur leur exploitation car leur dimension le leur permet et les accès à l’exploitation sont possibles pour une semi. Reste à prévoir la trésorerie dans ce cas-là.

 

Les modes de stockage sont à réfléchir sur site. En général ils se font soit en cellules soit à plat. Les économies peuvent être importantes. Les cotations sont disponibles sur le site FIDOCL Conseil Elevage. Après, vous pouvez faire le calcul. Votre technicien Conseil Elevage est là pour vous aider dans votre choix.

 

Florence FARGIER - Loire Conseil Elevage

 

Pour aller plus loin sur ce sujet des rations en robot de traite, consultez notre article Alimentation et Robot, des enjeux importants, ou celui sur Robot et Nutrition, un nouveau challenge

 

 

 

Tags: