Rentabilité de l’élevage laitier, deux leviers d’action

Dans un contexte économique très difficile, la réussite technique fait la différence et permet de gagner de la marge. L'étude des coûts de production montre les leviers à actionner pour sauvegarder le maximum de rentabilité. Nous vous en présentons plusieurs qui peuvent améliorer une situation tendue.

 

 

 

 

Optimiser la qualité du lait pour maximiser le produit : + 20€ / 1000 litres

 

Une enquête réalisée en 2013 en Saône-et-Loire auprès de 40 élevages montre que des taux cellulaires supérieurs à 350 000 engendrent un manque à gagner de vingt d’euros par 1000 litres par rapport à des taux cellulaires inférieur à 200 000 : pénalités, lait non produit, lait non commercialisé… Aujourd’hui, ce sont près de 30% des élevages de nos deux départements dont les niveaux cellulaires sont supérieurs à 350 000. Afin d’anticiper cette situation, il faut réagir dès que la barre des 300 000 cellules est dépassée. Nous ne pouvons qu’inviter les éleveurs dans ce cas à réaliser un plan cellule préventif auprès de nos conseillers afin d’optimiser leur situation et ainsi d’augmenter leur revenu.

 

Contact : Laurent Courtot, Chambre d’agriculture de Saône-et-Loire, 06.75.55.79.85

 

 

Produire plus de lait par unité de main d’œuvre

 

Les calculs de cout de production ont largement démontré que la différence d’efficacité entre les élevages se fait au niveau de la quantité de lait produit par unité de main d’œuvre, sans que ce sujet ne soit jamais vraiment travaillé. Aujourd’hui, au travers du Contrat Régional d’Objectif Filière, la région Rhône-Alpes met à notre disposition un outil pour établir un diagnostic du temps de travail dans les élevages laitiers.

Pour vous donner un exemple, les élevages de montagne ont besoin de davantage de surfaces donc de plus de main d’œuvre pour produire le même litrage qu’en plaine. Ils produisent environ 220 000 litres de lait par unité de main d’œuvre contre 330 000 litres en plaine. Cela augmente le coût du travail en montagne de près de 60 euros pour 1000 litres de lait par rapport à la plaine.

Si ces variations structurelles semblent difficiles à modifier, il faut savoir que les variations entre élevages d’une même région ou d’un même système sont parfois plus importantes. Les premiers diagnostics travail réalisés montrent des temps de travail d’astreinte variant de 5 à 10h par 1000 litres entre élevages comparables.

Nous engageons donc nos adhérents à essayer ce nouveau service afin de se situer.

 

Travail d’astreinte : 60h par vache laitière

En 5 ans, l’élevage moyen est passé de 55 à 65 vaches sur nos départements. A 60h de temps d’astreinte par vache, cela représente 600 heures de travail supplémentaire, soit 1h40 de temps d’astreinte supplémentaire chaque jour de l’année.

Agrandir son élevage et son volume à tout prix n’est pas non plus une solution. Le diagnostic travail permet de réfléchir à l’organisation de ce travail et de trouver l’équilibre entre quantité, qualité et efficacité.

 

Contact : Cécile Pandrot, Conseil Elevage 01/71, 06.01.90.64.50

 

Tags: