Conditions d’ambiance optimales et confort de travail doivent être les deux grandes qualités de la nurserie. Le logement doit assurer le confort et la santé des veaux pour favoriser la croissance rapide de l’animal. Il doit aussi faciliter le travail de l’éleveur.

Assurer l’ambiance

La ventilation doit se faire sans courant d’air. Elle sert à évacuer l’air vicié (chaud et humide) responsable des pathologies respiratoires. La circulation d’air se gère au cas par cas selon le type de bâtiment, son orientation, sa taille et sa hauteur.
Un environnement thermique favorable s’obtient avec un sol bien paillé et des murs isolés. Le veau est très sensible aux écarts brusques de température et à l’humidité. Il faut empêcher  les retombées d’air  froid  sur les veaux.
Pour être efficace, la nurserie doit être pratique. L’optimisation des circuits est nécessaire. Le local de stockage et de préparation du lait, le box de vêlage doivent être à proximité. Les équipements tels que les porte-seaux, les râteliers, les portillons et l’accessibilité du tracteur sont à prendre en considération.

A chaque âge son logement

Le veau de moins de trois semaines est très sensible aux agents pathogènes environnementaux : il n’a pas ses propres défenses immunitaires. La niche à veaux ou la case individuelle sont appropriées. Ces logements permettent de limiter la contamination  entre les veaux et de faciliter la surveillance. En cas de problème sanitaire, il est impératif de désinfecter le logement après chaque animal.
La case individuelle offre un bon compromis entre résultats techniques et facilité de travail à condition de prévoir les accès. Après trois semaines, la case collective est bien appropriée.
La taille et le nombre de parcs sont liés directement au nombre de veaux à allaiter sur une même période. Par ailleurs, des normes existent pour préciser les hauteurs d’auge, d’abreuvoir, etc. Pour optimiser la croissance, la mise en lot homogène est nécessaire.
En plus du confort de l’animal, de l’hygiène, du couchage et des critères d’ambiance, il faut vraiment faciliter l’alimentation du veau en lait, en eau, en concentré et en fourrages. A ce stade, la commodité du travail est primordiale.

Josiane Chaussaroux, Conseil Elevage 63

« Gaec Dessapt, Saint Jean d'Heurs (63)
 

Alléger le travail et élever les veaux dans de bonnes conditions
 

Chaque année, soixante quinze veaux sont élevés par les frères  Dessapt . Une partie des génisses vêlent sur l’exploitation, l’autre partie est destinée à la vente des génisses prêtes. Les éleveurs sont  bien conscients que les génisses c’est l’avenir du troupeau. Le réaménagement d’un bâtiment spécifique pour les veaux jusqu’au sevrage était une nécessité.

Le logement facilite la bonne conduite d’élevage des veaux.

Après la naissance, les veaux sont  logés en niches individuelles extérieures. Au delà de 15 jours, ils passent  dans le bâtiment aménagé. « Nous faisons des parcs où les veaux sont regroupés par âge. De15 jours à 35 jours ils sont dans le premier parc où le lait est distribué au Dal et le concentré premier âge  à volonté. Les veaux jusqu’à 2,5 mois sont dans le 2ème parc, ils ont accès au dal et au dac. Les veaux sevrés vont ensuite dans le 3ème parc avec toujours l’accès au dac » explique Christian Dessapt. Les parcs sont en enfilade et communiquent entre eux pour faciliter les transferts des animaux.
Le bâtiment est fermé sur trois cotés, le filet brise vent installé sur l’autre longueur permet une bonne ventilation.
 

Une utilisation confortable du bâtiment

Les éleveurs sont aussi sensibles à l’aspect travail. « Le nombre de veaux à élever, nous a vite décidé  à investir dans les distributions automatiques de lait et de concentré ». Et, ils ajoutent « il a fallu imaginer un aménagement compatible avec l’existant ».
Après une deuxième année d’utilisation, les éleveurs sont satisfaits : la circulation des hommes et des animaux sont pratiques. Le nettoyage des parcs se fait au tracteur après enlèvement des barrières. Le temps passé aux veaux est de l’ordre d’une demi-heure par jour tout compris et surtout, il est peu pénible.
Pour faciliter encore, il reste à mettre en place un système qui amène le lait de la laiterie au dal.  »

Propos recueillis par Catherine Cougoul et Josiane Chaussaroux, Conseil Elevage 63

Pour en savoir plus, consultez notre dossier spécial génisses, ou bien notre article sur le logement des génisses