Le DAL, un investissement aux multiples avantages.

Le Dal pour des génisses en forme.

Alimentation lactée du veau.

Avec du lait entier ou de la poudre, le dal permet de gagner du temps et de mieux gérer la croissance des animaux. La distribution du lait pour les veaux représente un temps de travail important. C’est la principale raison qui incite les éleveurs à s’équiper d’un distributeur automatique de lait. Au début de sa vie le veau se comporte comme un monogastrique. Le passage à une alimentation solide est progressif. La gestion de la phase lactée est capitale pour l’avenir du ruminant. 

Réduction de travail et qualité d’élevage 

Le temps gagné sur la préparation du lait, la distribution et le lavage est important. La surveillance reste primordiale. Le comportement, le suivi de consommation, les faiblesses digestives et les maladies sont les principaux points à surveiller.
Cet outil permet le fractionnement des quantités distribuées en plusieurs repas respectant ainsi la physiologie digestive du veau. La plupart des modèles proposent des plans d’allaitement en fonction des objectifs de croissance.
La programmation des buvées respecte au mieux les préconisations. Le contrôle des consommations individuelles est rapide et permet de détecter les veaux malades.

Dal avec lait entier, plus exigeant d’utilisation

En ferme, l’élevage des veaux au lait entier est largement utilisé, d’une part quand la valorisation du lait s’impose au regard de la situation par rapport au quota, et d’autre part, par choix technique de l’éleveur.
Il faut aménager une réserve (souvent un petit tank de 100 à 200 litres), près de l’automate approvisionné de manière manuelle ou avec un circuit depuis la laiterie équipé d’une pompe. Le lait repris par le dal sera réchauffé pour approcher une température de buvée de 40°C. Comme pour la buvée au seau, la quantité de lait entier ingérée doit être maitrisée. Il s’agit là de distribuer un lait de mélange homogène en qualité et en quantité, en évitant les variations de taux butyreux pour sécuriser la digestion (3 litres par repas avec un lait maximum à 40-42 g/kg).
Le dal doit être contrôlé régulièrement afin de s’assurer des bonnes doses distribuées (7 litres maximum par jour pour favoriser la prise d’aliments solides) et de la bonne température de buvée.
Enfin l’emploi de lait entier avec un dal est plus exigeant en terme d’entretien et de nettoyage, celui ci doit être effectué plus souvent et avec encore plus de rigueur (système de réchauffage du lait, sonde de température, tank à lait, filtres…). 

Exemple d’un plan d’allaitement avec de la poudre de lait.

Dal avec poudre de lait, simple et régulier

Le dal assure un mélange homogène en concentration et en température de la poudre de lait (120 à 140 g/L à 40°C) limitant des perturbations de la digestion. Une fois approvisionné en poudre et alimenté en eau, il dispose d’une grande autonomie d’utilisation. Certains modèles préparent le mélange au cours de la buvée pour éviter le gaspillage si le veau ne consomme pas la quantité programmée. 
 

Différents types de poudre de lait

Classiquement on trouvera des aliments contenant de 60 à 65 % de poudre de lait écrémé, cette teneur variant selon l’objectif de croissance
(élevage ou boucherie).
Il existe également des laits sans poudre de lait. Celle ci est remplacée par d’autres matières premières telles que le lactosérum ou des protéines végétales. Ces laits entraînent un fonctionnement digestif différent.
Ils ne coagulent pas dans la caillette et leur transit digestif est plus rapide. Ils doivent être utilisés avec précaution, et notamment une alimentation solide (fourrages et concentrés) à volonté.
Enfin, les laits acides ont pour objectif de faciliter la conservation du lait une fois dilué et d’améliorer sa digestibilité par le veau. 
 
 Philippe Andraud, Contrôle Laitier du Puy de Dôme et François Courbois, Contrôle Laitier de la Savoie 
 
 
<< Earl des Franc Faure, Manglieu (63) 

Souple d’utilisation le dal permet un gain de temps et la détection rapide des veaux malades

Francis Faure décide en 2002 d’investir dans un dal équipé de 2 stations pour gagner du temps sur le poste alimentation des veaux. Il élève 35 veaux mâles et femelles et distribue principalement du lait entier. 

Réduire le temps passé à la buvée des veaux

A l’époque avec les vêlages très groupés, ça coinçait coté travail alors on a décidé d’investir dans un dal avec lavage semi automatique pour un montant de 4500€.
Selon l’éleveur le gain de temps est indéniable et en plus, la buvée peut être différée après la traite. D’abord on passe moins de temps (et de pénibilité) pour alimenter les veaux et ensuite comme ils sont moins souvent malades, on ne perd pas de temps pour les soins. 
Le tank de stockage est rempli et nettoyé manuellement. Même si cela nécessite du temps c’est moins que de faire boire tous les veaux. 
 

Une meilleure conduite d’élevage. 

J’utilise principalement du lait entier et j’ajuste avec de la poudre en fonction de la gestion des quotas.
Avec 2 stations, on peut faire des lots d’animaux homogènes afin d’optimiser la croissance du veau. La période de sevrage se passe en douceur. Avant, l’arrêt des buvées était bien plus brutal.
Grace au dal, la surveillance des veaux est plus facile et la détection de veaux malades plus rapide car « ils boudent le lait » confie l’éleveur. On gagne 24h sur les traitements. Depuis l’achat du dal, je n’ai plus d’épidémie de diarrhée.
Malgré des vêlages plus étalés aujourd’hui et moins de mâles gardés suite à l’augmentation du nombre de vaches, l’éleveur ne se séparerait pas du dal. Il pense que le lavage semi-automatique prend trop de temps. Quand il n’y a que quelques veaux à faire boire, le lait risque de geler dans le tank de stockage.  >>
 
Propos recueillis par Magali Joly, Contrôle Laitier du Puy-de-Dôme 
 
 
<< Gaec de l’Arclusaz, Bourgneuf (73) 

Le Dal, un investissement «amorti» 

Le dal est un outil précieux pour assurer une bonne conduite d’élevage. 

Le Gaec composé de cinq associés a choisi d’investir 10 000 € en 2004 dans un distributeur automatique de lait. 
Un dal pour gagner du temps Les veaux buvaient du lait trop longtemps et les croissances obtenues ne nous donnaient pas satisfaction. Ayant fait le choix de faire vê-
ler toute l’année, nous voulions optimiser le temps consacré chaque jour aux veaux.
La nurserie comporte deux stations permettant de travailler avec un lot de très jeunes veaux et un lot proche du sevrage. Les veaux sont introduits dans le premier lot à six jours. Il peut y avoir jusqu’à trente veaux en phase d’allaitement à la fois. Il faut alors veiller à ce qu’il n’y ai pas de concurrence. Le temps consacré à la distribution des concentrés, des fourrages et à la surveillance des veaux représente 20 minutes par jour.  
 

Un choix économique et technique 

Le choix a été fait de travailler avec un aliment d’allaitement plutôt qu’avec du lait entier. Nous voulions éviter les variations de teneur en matière grasse que l’on rencontre avec du lait entier et ne pas distribuer le lait des vaches en traitement. Par ailleurs, le litre de lait reconstitué nous revient à 0,211€, et nous avons besoin
de livrer la totalité de la production laitière à notre coopérative. 
 

De bonnes conditions d’élevage 

Il y a trois lavages par jour et pas de lait qui traîne. Nous avons également installé des grilles au sol sous les tétines afin de récupérer les excès de baves et de lait. Avec ce système, nous avons constaté une diminution du nombre de mouches et des mauvaises odeurs. Depuis la mise en place du dal, nous ne voyons plus de diarrhée et nous avons constaté une amélioration dans l’homogénéité des gabarits. Nous n’avons plus de veaux tonneaux, ils profitent bien et sont sevrés à temps. >>
 
Propos recueillis par François Courbois, Contrôle Laitier de la Savoie 
 
Cournon 2010

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