Lait, calculer son coût de production.

Calculer son coût de production du lait, un impératif aujourd’hui !

Les changements de conjoncture tant sur les intrants que sur les prix ouvrent l’ère de l’instabilité avec une perte de lisibilité. Cela impose aux éleveurs une attention de tous les instants et la nécessité d’une réflexion approfondie avant tout investissement ou changement technique important. Connaitre son coût de production c’est permettre de se situer en terme de compétitivité et anticiper l’avenir.

Face à la multiplicité des approches du coût de production, une méthode nationale a été mise au point par l’Institut de l’Elevage. Cette méthode permet de calculer le coût de production de l’atelier lait dans toutes les exploitations laitières, y compris dans les systèmes diversifiés avec des cultures et de la viande.

Le coût de production s’exprime en euros par 1000 litres de lait brut commercialisé

Le coût de production de l’atelier bovins lait comprend toutes les charges nécessaires pour produire du lait : de l’élevage des génisses à la traite des vaches, des cultures fourragères à la distribution de l’alimentation, bâtiments, matériels et frais généraux compris.

Des clés pour répartir les charges non affectées

La plupart des charges de structure n’étant pas spécifiques à l’activité laitière des coefficients de répartition ont été établis à des partir des données des Réseaux d’élevage pour pouvoir les répartir entre les différents ateliers de l’exploitation.

Quelles marges de manoeuvre sur mon exploitation ?

Calculer son coût de production permet rapidement de faire un état des lieux des marges de manœuvres sur son élevage. Un plan d’actions personnalisé peut être dressé en se comparant aux références régionales et aux autres éleveurs. La prise en compte d’éléments plus globaux (travail, objectifs de rémunération, complémentarité entre ateliers) permet de réfléchir sur la stratégie de son exploitation à moyen terme : développement, création de valeur ajoutée, recherche de main d’œuvre.

Au-delà du calcul individuel, la formation et l’échange en groupe apporte une vraie plus-value : partage d’expérience, recherche de solutions collectives. Partager ses résultats et ses chiffres sans tabou devient une véritable source de progrès.

 

Des écarts du simple au double entre élevages !

Le coût de production selon les systèmes et les zones est différent. Mais au sein d’un même système on observe des écarts importants entre exploitations. Ces écarts s’expliquent par une maîtrise technique différente et des choix stratégiques déterminants. Il y a donc tout lieu de mesurer ces écarts, les comprendre et essayer de les corriger.

Coûts alimentaires, mécanisation et main d’œuvre sont les plus gros postes de charges.

 

 

 

 

 

 

Dans l’amélioration de la rentabilité de son atelier, les charges d’alimentation (achat concentrés, fertilisation des surfaces fourragères) et la productivité du travail sont les premiers leviers actionnés. En revanche, le poste mécanisation, qui représente à lui seul près du quart du coût de production (de 80 à 120 euros les 1000 litres), est souvent laissé pour compte. Au-delà du coût de l’énergie, les stratégies d’investissements ou d’amortissement fiscaux pèsent lourd et pénalisent la rentabilité des exploitations à moyen terme et leur capacité d’adaptation.

 

N’hésitez pas à questionner vos conseillers d’élevage, ceux-ci sont formés à la démarche coût de production. Enfin au sein de chaque département des formations « améliorer son revenu » sont mises en place cet hiver. Profitez de ces dynamiques de groupe.

Analyser vos pratiques de complémentation et de gestion de vos surfaces fourragères, un document Idele, zone Optilait.

Jean-Philippe GORON – Isère Conseil Elevage

 

Tags: