Gestion des mammites

Il faut réduire l’utilisation des antibiotiques donc nécessité de faire plus de prévention.

Cela passe par l’hygiène et l’augmentation des défenses naturelles des animaux (vaccins, génomiques et conduite). Mais cela est difficile avec une main d’ouvre qui diminue dans des troupeaux plus importants.

Il n’y a pas de flore normale de la mamelle, si elle est saine elle est stérile. C’est la pénétration de microbes qui entraine une mammite (visible ou non)

Ce problème ne sera jamais résolu, mais il faut apprendre à gérer les risques en :

o   Gardant une marge de sécurité

o   Faisant de la prévention en permanence

 Sans oublier l’analyse multifactorielle du problème : environnement+ traite+ vache+ éleveur

Environ 20% des VL sont atteintes par des pathogènes majeurs (staph aureaus, strepto uberis, escherichia coli). L’entrée des microbes dans le trayon se fait lors des phénomènes d’impact ou par remontée progressive des germes le long du sphincter. Les défenses du canal du trayon sont mécaniques (longueur, structure, présence de kératine molle). Tout ce qui abime les tissus épithéliaux du canal est un facteur de risque. L’hyperkératose (dure) est provoquée par les mauvais réglages de la traite. La peau des trayons doit être entretenue pour garder une bonne hydratation et limiter les blessures (intérêt des soins cosmétiques)

La production de kératine au tarissement peut être long (plus de 2 semaine) et dépend du niveau de production en fin de traite.

La traite intermittente augmente la quantité de kératine molle produite et doit être privilégiée à la diminution alimentaire surtout pour des animaux avec beaucoup de lait en fin de lactation.

Il y a peu de défenses par défaut dans les cellules sécrétrices cela permet aux pathogènes de se développer facilement. Les macrophages favorisent le passage des leucocytes du sang vers le lieu de l’infection en 12 à 72h en entrainant la dégradation des cellules épithéliales. Il y a élimination par les seuls moyens de la vache dans 20% des cas

Les leucocytes actifs dans le sang sont influencés négativement par le taux de cortisol, le stress, le vêlage, le taux de corps cétoniques et positivement par l’apport de VitE +Se.

 

Pour diminuer le % d’infestation d’un troupeau il faut toujours agir sur l’élimination des animaux infectés et la limitation des nouvelles infections.

o   Traitement en lactation, au tarissement et réforme des incurables. Le taux de guérison après traitement d’une mammite clinique doit être de 50% et plus mais il ne faut jamais faire plus de 2 traitements en cas de rechute.

o   Limiter les taux de microbes dans l’environnement. Attention au risque élevé de contamination en fin de période sèche.

Le taux cellulaire troupeau discrimine l’importance d’animaux atteint par des pathogènes majeurs donc le réservoir d’infection.

Les taux cellulaires individuels apportent d’autres indicateurs

o   <100 : peu de risque de pathogène majeur

o   >100 : traitement sélectif au tarissement indispensable

o   Plusieurs +800 : réforme (selon objectif de l’élevage)

Le seuil de 300 est toujours correct pour évaluer le niveau de risque du troupeau, sans oublier l’analyse des cas clinique de mammites, d’où l’importance de les enregistrer.

Voir toute l'intervention (pdf)

Intervention Francis Sérieys. Filière Blanche, bureau étude santé et qualité en production laitière

En savoir plus ...Interprétation des comptages leucocytaires

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