Prévision de production, moins de 2% d’écart avec la livraison

Jérôme et Chantal Raymond, earl du grand champ à Frontenaud (71)

« Je fais ma prévision de production avec mon conseiller d’élevage, Anthony Grandmougin. Il suffit de bien prévoir les réformes et d’échographier pour prévoir les vêlages. Après, ma production est stable, autour de 8100 à 8500 kg par vache. Le système est calé : la ration hivernale est constante. Les vaches pâturent de mi-mars à mi-novembre mais sans grande variation de production mensuelle.

 

Une prime régulière de 4€/1000 litres

Je fais toutes mes saisies de prévisions de collecte sur l’extranet de Sodiaal jusqu’au 31 mars. Je vérifie et ajuste si besoin tous les 3 mois, une fois que nous avons repris la prévision avec Anthony. Je ne prends pas le chiffre tel quel mais j’adapte, en fonction de ce que je sens. C’est vite fait. Avant, je ne saisissais pas tout à l’avance et j’ai pu oublier de saisir car trois mois sont vite passés. Ne pas le faire ou oublier de le faire, c’est dommage. C’est moins contraignant que les primes sur la qualité.

 

D’autres avantages à la prévision

Faire la prévision permet aussi de voir si l’on va dépasser le quota ou à ajuster le nombre de vache à la capacité du bâtiment. Je peux anticiper sur les réformes à faire. Elle permet de gérer les effectifs. Anthony me conseille mais c’est moi qui décide. Je travaille avec Anthony une matinée complète chaque mois. Nous faisons le tour des parcelles, nous mesurons les croissances des veaux,… Il me pousse à avancer. Je pense qu’il faut se faire secouer pour évoluer. Il y a toujours à faire pour s’améliorer. »

 

L’avis d’Anthony Grandmougin, conseiller d’élevage

« L'élevage de EARL du Grand Champ est demandeur de beaucoup de technique dans tous les domaines de l'élevage : alimentation, génisses, pâturage, qualité du lait. Chantal et Jérôme prennent plus de 40 heures de conseil chaque année, ce qui me permet d'approfondir le suivi et de bien connaître leurs pratiques.

Concernant les bons résultats de l'ASAP, c’est facile car l’élevage est en vitesse de croisière. Il y a peu de changement sur la conduite depuis 3 ou 4 ans, le quota est stable, la place dans le bâtiment bien définie. L’alimentation est calée : ensilage de maïs, ensilage d’herbe et foin l’hiver, pâturage et ensilage de maïs l’été.

Le plus difficile pour la prévision de production est la période de pâturage avec les aléas climatiques et des variations de production importantes. Cependant, le suivi pâturage que nous réalisons ensemble aide l'éleveur à anticiper et à adapter la ration à l'auge. Cela a très bien fonctionné cette année et permis des productions très proches de la prévision que nous faisons tous les 3 mois. »

 

Propos recueillis par Cécile Pandrot, Conseil Elevage 01/71

 

 

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