Installation de traite: Disposer d’un équipement adapté et fonctionnel
Pour produire un lait de qualité, une installation conforme de la machine à traire et un contrôle régulier tous les 12 mois sont nécessaires.
Les contrôles réguliers des installations révèlent que certaines d’entre elles présentent des défauts de conception ou de fonctionnement.
Optitraite, le contrôle du bon fonctionnement de la machine
Un contrôle régulier est indispensable et permet de déceler les anomalies et d’y remédier rapidement. Une traite « agressive » provoque des lésions du sphincter et fragilise la mamelle. Cette agressivité peut être la conséquence d’un niveau de vide élevé, d’un mauvais fonctionnement de la pulsation, de manchons inadaptés… Les mesures des niveaux de vide, de débits et le contrôle des faisceaux trayeurs sont les points essentiels vus dans Optitraite. Et, suite à l’examen visuel de l’installation, l’agent rédige le diagnostic et le conseil.
En complément d’Optitraite, le contrôle du système de dépose automatique est aussi un service proposé par certains organismes de Conseil Elevage.
Renseignez-vous.
Le protocole Certitraite vérifie l’aptitude initiale de l’installation
Des normes de constructions et performances des installations de traite sont applicables depuis 1997. Les spécifications de montage fixent des niveaux de performances à atteindre. Il est essentiel de mettre en place une procédure de contrôle de conformité des installations avant leur mise en service. Au total,
12 points sont vérifiés.
Le Cofit (comité français interprofessionnel pour les techniques de production du lait) prévoit que les contrôles soient réalisés par un agent de l’organisme accrédité pour en garantir la neutralité. Les contrôles portent sur le fonctionnement de la machine en utilisant la méthode Optitraite et sur la conception et le montage de l’installation pour statuer sur la conformité aux normes NF I.S.O. Le certificat de conformité délivré indique que la machine est montée et fonctionne de manière conforme sans anomalie. Trois types d’installations sont concernées par cette vérification : les installations neuves, rénovées et d’occasion. Le certificat Certitraite est la garantie du sérieux de tous les acteurs. Il sécurise les éleveurs sur la qualité de leur installation.
Josiane Chaussaroux,
EDE Puy de Dôme Conseil Elevage
<< Jacques Miallet, conseiller traite à l’EDE du Puy de Dôme
Le contrôle des installations de traite est essentiel
En contact régulier avec l’Institut de l’Elevage, Jacques Miallet forme et agrée les agents des concessionnaires qui font aussi des contrôles Optitraite.
Les installations nouvelles présentent-elles des défauts ?
Il arrive de trouver des dysfonctionnements plutôt sur les réglages que sur le montage. Les réglages du niveau de vide, des pulsateurs ou des décrochages sont ceux sur lesquels il faut parfois intervenir Ils sont à adapter à la vitesse de traite et au niveau de production du troupeau. Pour le montage, on rencontre parfois des problèmes de diamètre de canalisation, de pente, de fuites d’air… Quelles sont les conséquences d’une machine à traire mal réglée ?
Avec des niveau de vide trop forts ou des décrochages trop tardifs, la traite est plus agressive. On est alors en surtraite, les sphincters des trayons sont abimés et ne se referment pas bien, laissant passer ainsi les germes pathogènes. Si les griffes ou les canalisation ne permettent pas une évacuation rapide du lait, le refoulement favorise les contaminations croisées. En bref, les risques d’accroître les cellules ou les mammites sont élevés. Quel est l’intérêt de la démarche ?
Je conseille vivement à l’éleveur de demander un Certitraite donc de contrôler l’installation avant sa mise en service. Cela donne l’assurance d’avoir un outil de traite adapté, indispensable à la production d’un lait de qualité. Je fais aussi du conseil avant l’achat d’une installation.
Ce travail est très apprécié des éleveurs : le poste traite est un investissement qui se réfléchit mûrement. >> |
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