Le 12 février dernier à Baudrières, plus de 20 éleveurs sont venus échanger sur leurs techniques d’élevage des génisses laitières pour trouver ensemble des solutions pour les améliorer. La journée a commencé en salle avec une présentation de Anne Blondel, responsable technique de Saône et Loire et Ain Conseil Elevage. Cela a permis une discussion autour de la phase lactée, pas toujours évidente pour tous. Chacun a apporté ses façons de faire, ses expériences.

LE LAIT EN POUDRE EN QUESTION

La plupart des éleveurs se posent la même question : quel lait en poudre choisir ? Faut-il aller au moins cher avec du « lait sans lait » ? La digestion du veau a été expliquée afin que chacun comprenne pourquoi il est conseillé de donner un lait avec protéines animales. Un éleveur a témoigné : « J’avais essayé avec protéines végétales, mais les résultats n’ont pas été concluants du tout, je suis donc repassé avec de la poudre avec 40% de lait, et ça va beaucoup mieux ».

LE VEAU, UN BESOIN DE TETER

La façon de donner le lait a également été abordée. Encore une fois, la physiologie du veau a été expliquée afin que chacun comprenne pourquoi il est conseillé de faire téter le veau dans une bonne position, et éviter le seau. Certains ont témoigné : « j’avais des problèmes de digestion sur mes veaux, je suis donc repassée au biberon, et l’effet a été immédiat ».

LE RATIONNEMENT POST SEVRAGE

La ration des petites génisses a été discutée, car la croissance jusqu’à 6 mois doit être très élevée. Certains éleveurs avaient emmené une étiquette de leur aliment, ou un échantillon. Cela a permis d’échanger sur les méthodes d’alimentation et d’évoquer les avantages et les inconvénients en pratique. Un point essentiel a alors émergé : l’important se trouve dans les transitions qui doivent se faire parfaitement pour éviter tout stress, et donc perte de croissance.

DE NOUVEAUX REPERES DE CROISSANCE

En fin de matinée, Anthony Grandmougin, conseiller à Saône et Loire Conseil Elevage a présenté les nouveaux repères de croissance : les tours de poitrine. Il a montré l’importance des croissances de 0 à 6 mois. Une fois cette période passée, essayer de rattraper son retard est une erreur, avec un risque d’engraissement des génisses au moment de la puberté. L’objectif est de 130 cm à 6 mois, quel que soit l’âge au vêlage voulu.

UN ECHANGE EN ELEVAGE

L’après-midi, les éleveurs se sont retrouvés au GAEC La Clairière, à Saint Vincent en Bresse, afin de discuter tout près des animaux, et d’avoir des exemples sous les yeux. Anthony Grandmougin a alors montré des animaux « types » à différents âges.

Les participants prennent  bien conscience que les génisses sont l’avenir du troupeau. Une suite sur ce thème de l’élevage des génisses est prévue.  Des visites et des conseils bâtiments autour des nurseries seront programmés cette année.

Les conseillers de 71 Conseil Elevage

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