La teneur en protéines est un critère de qualité majeur pris en compte lors de la commercialisation des céréales. Elle résulte d’un équilibre, au sein de la plante, entre la nutrition azotée et la nutrition carbonée, ces deux processus étant étroitement liés via la sénescence des feuilles. La fertilisation azotée tardive, en fournissant de l’azote à la culture à un moment où la demande des grains est fixée, permet en général d’accroître la teneur en protéines des grains. En raison des exigences environnementales nouvelles pour la production agricole française, des pratiques culturales moins dépendantes de l’utilisation d’intrants, et valorisant les régulations biologiques au sein des agrosystèmes, se développent. Ces pratiques ont des effets variés sur la teneur en protéines : baisse dans certains cas, hausse dans d’autres. Dans la majeure partie des situations, on peut raisonner les techniques de manière à maximiser les chances d’atteindre les teneurs seuils requises par l’aval.
Le facteur le plus aléatoire reste souvent le climat.
Les itinéraires techniques à intrants réduits (couplés ou non à des associations variétales ou à des associations d’espèces), ainsi que le choix de variétés GPD+ (qui valorisent mieux l’azote que les autres), permettent, au prix d’une baisse modérée ou nulle de la productivité, de se rapprocher des conditions d’une agriculture durable, tout en maintenant la valeur d’utilisation du grain à un niveau acceptable pour la filière. Des apports plus tardifs permettent d'atteindre ces objectifs.