Cette année pour la race Montbéliarde, Mr BARCET de la SCEA BARCET est le grande gagnant du concours TOP Alim FIDOCL. Installé à St Denis sur Coise dans les Monts du Lyonnais (Loire), son troupeau de vaches montbéliardes allie à la fois productivité laitière, santé animale et qualité du lait, lui permettant d'avoir des animaux économiques et de remporter le 1er prix.

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Le challenge « TOP Alim FIDOCL », récompense par race, le meilleur élevage sur la conduite du troupeau et la maitrise de l’alimentation. Une note de synthèse des résultats relatifs à l’alimentation (% TP faibles et TB hors normes, Acidose et efficacité du rumen) ramené sur le niveau de production est calculée sur l’année pour déterminer le lauréat. Participent au concours, tous les élevages adhérents au contrôle de performance de la zone FIDOCL.

Du 01 septembre 2014 au 31 août 2015, avec seulement 6% de vaches en alerte alimentation, la SCEA Barcet remporte le concours Top Alim FIDOCL 2015 pour la race Montbéliarde. En regardant le détail des alertes de l’exploitation, il n'y a eu que 9%  des vaches avec des TP faibles et 5 % avec des TB hors normes sur les vaches en début de lactation. L'état d’engraissement en fin de lactation et la préparation au vêlage permettent une bonne entrée en lactation.  La qualité de la ration des laitières et la complémentation en début de lactation exprime le potentiel des animaux sans altérer leur santé. L’amaigrissement est limité (baisse du TP réduite) et l’acétonémie et l’acidose sub-clinique sont rares.

Sur l’ensemble du troupeau seulement 2% des vaches sont en mauvaise efficacité du rumen, et 8% en risque d'acidose. La ration des vaches assure une valorisation de l’ingéré et une bonne persistance. Les transitions sont faites en douceur.

Découvrons ci-dessous l'interview de cet élevage pour mieux comprendre leur fonctionnement :

Comment pouvez-vous expliquer ces excélents résultats ?

C’est difficile d’expliquer ce qui a permis d’arriver à ces bons résultats. J’apporte une attention particulière à la régularité de ma ration : aussi bien dans la qualité de la récolte de mon ensilage d’herbe que dans la qualité de ma ration de base.

C’est aussi le fruit du travail génétique réalisé ces dernières années : toutes mes génisses démarrent à 30kg.

Pour arriver à ces résultats, quelle est votre conduite alimentaire ?

Mon assolement est composé de 35 ha de SAU, avec 5 ha de céréales, 10 ha de maïs, 14 ha de prairies temporaires, et 6 ha de prairies permanentes.

Du fait de l’intensification de la production laitière sur une surface réduite, mes rotations sont faites entre maïs, céréales  et ray grass d’Italie sur les parcelles labourables.

Mon objectif est de récolter des fourrages de qualité. C’est la base de ma ration. Mon exploitation est située sur un coteau séchant. Je démarre souvent l’ensilage d’herbe dès qu’une période favorable se profile fin avril. La récolte du maïs, souvent sensible au sec,  se fait rapidement selon les conditions météorologiques pour éviter les taux de MS trop élevés.

La part du pâturage est réduite aux périodes de pousse du printemps et de l’automne.

La ration distribuée est très simple mais néanmoins très efficace. Ma mélangeuse me permet d’assurer une bonne régularité dans la composition de ma ration et sa fibrosité. J’essaye de maximiser l’ingestion de cette ration. Les vaches ont à volonté et je repousse régulièrement pour qu’elles en aient toujours à disposition.

Quelles attentions particulières accordez-vous à la conduite du troupeau ?

Mon bâtiment de 35 logettes ne me permettait pas d’augmenter le nombre de vaches. Aussi l’augmentation de production s’est plutôt faite par une augmentation de la production par vache. J’apporte une attention particulière au parage et soins des pieds. Je suis équipé d’une cage de contention. Réagir vite limite les pertes de lait. Cela passe par de la surveillance et de la prévention.

L’élevage est une passion pour moi. Mes génisses poussent bien. Je les insémine à 400kg. En 2015, les 18 génisses ont vêlées à 2 ans et 2 mois en moyenne. Cela fonctionne bien et réduit le taux de chargement sur l’exploitation.

J’ai investi dans la génétique. Sur mes bonnes souches, j’ai génotypé mes meilleures génisses et j’ai fait de la transplantation. Ces génisses m’ont permis d’évoluer rapidement notamment en production laitière. J’utilise également de la semence sexée. Le retour sur investissement se fait rapidement en augmentant le taux de croisement. Les veaux croisés sont engraissé pour être valorisé en veau gras.

Quelles orientations donnez-vous à votre exploitation ?

J’essaye d’augmenter les produits sur mon exploitation tout en maintenant mon niveau de charges. Mon coût alimentaire est faible.

J’essaye d’être efficace dans l’organisation des tâches quotidiennes. Cela me permet d’anticiper le travail et de réaliser les travaux saisonniers dans de bonnes conditions.

Propos recueillis par Guillaume JULLIEN, conseiller d’élevage à Loire Conseil Elevage.

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Le regard de Guillaume JULLIEN, conseiller d'élevage de l'exploitation

" Félicitation à Mr Barcet pour ces résultats, fruits des soins quotidiens apportés à son troupeau. Ce trophée récompense des années de travail d’un éleveur passionné et passionnant.

Un nouveau projet a démarré en 2015 avec la mise en GAEC avec son fils Jocelyn et Hubert Grayel. Un nouveau challenge pour cet éleveur tourné vers l’avenir."

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