Témoignage Patu'RA du GAEC de SULLY

Le Gaec de Sully, à Varacieux en Isère (38) est constitué de 3 associés. Celui-ci possède 102 ha de SAU, 70 vaches laitières Montbéliardes pour 500 000 L lait/an, TB : 40-45 et TP : 33-34 en IGP Saint Marcellin. Il est situé à 400 m d’altitude (classé en zone de montagne à cause des fortes pentes), Température : 10°C cumul journalier (01/02 au 31/05), Pluviométrie : 69 mm mensuel (01/06 au 31/08), Autres activités : Noix de Grenoble (10 ha) et exploitation forestière (bois énergie et piquet)...

 

Prairie : Mélange St Marcellin = 3 graminées + 2-3 légumineuses,

Fertilisation : Compost : 10-15 tonnes /ha, Ammonitrate : 30 unités av la sortie, Urée : 30 unités fin juin,

Hauteur moyenne d’entrée au printemps : 11 cm / Hauteur moyenne de sortie en été : 7 cm. Mise à l’herbe à la mi-mars jusqu’à la mi-novembre, 18 parcelles utilisées pour la pâture (18 ha), 21 ares/vache printemps, 26 ares/vache été.        

Le GAEC de SULLY produit du lait, des noix et du bois. La production laitière, outre la passion, est l’atelier principal. Les objectifs actuels des associés du GAEC sont de maintenir de bonnes conditions de travail, conforter la rentabilité et le fonctionnement actuel et enfin rembourser l’investissement bâtiment réalisé en 2013. Malgré la distance parfois importante que les vaches doivent parcourir pour l’accès aux parcelles, la pâture permet de valoriser des parcelles où les cultures ne seraient pas rentables ou des surfaces non mécanisables (10 à 15 ha). L’érosion des sols et les frais de mécanisation sont aussi réduits.

 

Faire pâturer les vaches le plus longtemps possible.

Même si parfois l’herbe n’est pas forcément très présente (sortie hiver ou été) les vaches sortent quand-même. La préoccupation du bien-être des animaux est importante pour les éleveurs. Ils essaient de proposer de l’herbe fraîche tous les jours. Sur quelques grandes parcelles les vaches restent 3 jours au maximum pour éviter le surpâturage. Quand les conditions sont favorables et que l’herbe est abondante, les vaches sortent jour et nuit (1 mois et demi par exemple cette année).

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Des prairies temporaires multi espèces de longue durée pour répondre à l’IGP

Le mélange est composé de Dactyle, fétuque souple, ray gras anglais, 2 trèfles blanc dont 1 rampant et d’une autre graminée qu’ils testent régulièrement. Actuellement une luzerne de type méditerranéenne est expérimentée. Les différentes variétés sont sélectionnées selon le sol de la parcelle. Le mélange est réalisé afin d’obtenir une pâture qui dure dans le temps et qui soit appétante. Ainsi les refus sont peu importants. 3 ha au printemps sont destinés à l’ensilage puis réintégrer dans le planning de pâturage dès le mois de juin.

Du compost pour améliorer la flore

Les surfaces disponibles étant limitées, les rotations sont réduites. Du compost est épandu tous les ans sur les pâtures. Le compost est un mélange broyas verts issus de la déchèterie de la communauté de commune et de fumier des logettes paillées. 30 unités d’ammonitrate avant la sortie des vaches puis d’urée fin juin sont apportées pour booster la pousse ou les repousses. Les éleveurs font attention à ne pas épandre du compost là où restent tout le temps les vaches (à l’ombre, sur une butte, …).

 

Propos recueillis par Patrick PELLEGRIN, Ardèche Drôme Isère Conseil Elevage


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