La crise laitière actuelle impose plus que d'habitude la maitrise de la qualité du lait afin de ne pas être doublement pénalisé. La maitrise des taux cellulaires, des germes et butyrique doit être une des priorités premieres des éleveurs afin de ne pas être pénalisé.
Avec un prix de base du lait bas, il est impératif de ne pas être pénalisé
Avec un prix de base à 280€ la tonne, beaucoup d’éleveurs perdent de l'argent. La qualité du lait reste donc un facteur important en termes de compétitivité en période de crise. Aller chercher la qualité permettra de tenir un prix payé proche des 300 euros (6€ de TB, 6€ de TP et 6€ de prime qualité (cellules<250)). L’objectif est surtout de ne pas descendre en dessous à cause des pénalités.
Un coût largement sous estimé par les éleveurs et les techniciens
Les pénalités ne représentent que la partie visible de l’iceberg. Les marges de progrès sont énormes et les éleveurs ont tendance à ne pas voir la totalité des charges directes et indirectes de la qualité du lait. Pour les éleveurs qui donnent correctement leurs mammites lors de la pesée du controle de performances, un calcul est maintenant disponible sous Milk’Clic avec une estimation des pertes proche de la réalité (pour les éleveurs intéressés il faut aller dans l’onglet ‘’Santé’’ Puis dans la partie ‘’Bilan santé vaches’’).
J'ai des cellules sans avoir de mammites, quel est l’impact de ces infections sur la production de mes animaux ?
Pour les éleveurs qui ont des cellules sans avoir de mammites, une étude de Seegers et al..(2000) montre que le passage de 200 000 cellules de moyenne troupeau à 400 000 cellules correspond à une perte net de 1.5% du lait.
Le calcul de cet impact est assez simple à réaliser : il représente 1 350€ pour 300 000 litres de lait et 1 800€ pour 400 000 litres vendus. Nous sommes loin des efforts économiques demandés pour améliorer les résultats dans la plupart des élevages (Coût du conseil compris.)
La période de crise doit nous imposer d'être encore plus performant et vigilent sur la qualité du lait, afin de ne pas perdre encore plus d’argent que ce que nous fait déjà perdre le marché du lait en berne.
Samuel BOUCHIER - Isère Conseil Elevage - Pour le groupe qualité du lait FIDOCL