Le pari du pâturage avec un robot en zone séchante

Depuis plus de 10 ans, le pâturage des laitières était abandonné. D’une obligation avec le passage en bio, Nicolas a transformé « la contrainte » en atout tout en gardant une productivité laitière élevée avec le robot de traite. Pour réussir il s’en est donné les moyens.  De 8 ha disponibles initialement autour du bâtiment, il a pu doubler les surfaces avec des échanges auprès d’un voisin et la réorganisation du parcellaire. Aujourd’hui : 18 ha sont accessibles par les vaches, en trois ilots. La parcelle la plus éloignée est à 500m.

 

 

Mise en place du pâturage tournant en petites parcelles

Les parcelles en culture ont été réimplantées à l’automne 2016 par un mélange prairial (OH 430 M)  composé de 28% paturin des prés, 14% de dactyle, 11% TB, 8% fétuque, 8% Fléole, 3% TV à 36Kg par Ha. Ce mélange a coûté 300€/ Ha, soit un total d’environ 6000€. Les trois ilots ont été ceinturés par  des clôtures fixes. Puis chaque ilot est séparé en petites parcelles avec des piquets plastiques.  L’investissement total représente 3500€ auquel il faut ajouter 350 piquets. La surface pâturée a été divisée en 28 parcelles  de 70 ares par vache pour l’année 2017.

 

 

 

 

 

Faciliter le déplacement des animaux et le travail quotidien

Une parcelle par jour offerte aux vaches

 

En début de saison, les réglages du vector sont modifiés avec  l’arrêt de la  distribution de 22h à 5h et de 13H à 17H avec utilisation d’une porte de pâturage. En 2017 après un mois d’utilisation, Nicolas a décidé de ne plus se servir de la porte de pâturage. La fréquentation du robot a toujours été bonne entre 2,6 à 2,7 passages/jour. En moyenne, les vaches ont consommé entre 4 et 6 Kg de MS d’herbe pâturée. Pour 2018 la surface des parcelles va être légèrement diminuée pour passer à 40 à 50 ares par vache de manière à ne pas faucher les refus. Une année de céréale est

prévue pour renouveler les prairies, normalement tous les quatre ans.

 

 

 

Nicolas est très satisfait du fonctionnement de la 1° année. Bien que la zone soit séchante l’herbe était encore verte à la mi-aout. Le gain de temps est certain : moins de rations distribuées, moins de travail dans les logettes, moins de problèmes de pieds. Le travail est plus agréable, je préfère le travail l’été maintenant !

 

 

 

Jean-Philippe GORON - Ardèche Drôme Isère Conseil Elevage

 

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