Le contrôle Net’Traite® pour optimiser le lavage

En élevage fromager comme laitier, le lavage doit être maîtrisé pour limiter les problèmes bactériologiques. Le Net’Traite® permet de faire un audit complet du lavage de l’installation de traite et de régler des paramètres pour remédier aux éventuels problèmes.

 

Un contrôle complémentaire à l’Optitraite®

Le bon fonctionnement de la machine à traire est théoriquement vérifier chaque année dans la cadre du contrôle Optitraite®. L’agent agrée vérifie alors le fonctionnement général de l’installation de traite et de ses principaux paramètres (niveaux de vide, paramètres de pulsation, réserve de vide, régulation, faisceaux trayeurs, …). D’autres contrôles permettent de prendre en compte certains paramètres plus spécifiques, notamment le fonctionnement des déposes automatiques (avec Dépos’Traite®) et du lavage (avec Net ’Traite®).

 

Un audit des 5 paramètres principaux

Le lavage de la machine à traire doit être réalisé après chaque traite. Il doit permettre un lavage optimal de l’installation afin de limiter la prolifération de microflore bactériologique indésirable : Pseudomonas, E-Coli, Listeria, Salmonelles, …

Le contrôle Net’Traite® permet de faire un audit complet du lavage en analysant finement la qualité du lavage. Ainsi, tous les paramètres importants du lavage sont mesurés et analysés :

  • Température : On réalise des mesures à différents stades. La température lors du prélavage doit être inférieure à 50°C afin d’éviter de fixer le lait dans l’installation. Elle ne doit pas descendre en dessous de 35°C en fin de lavage afin d’éviter que les matières organiques se redéposent sur l’installation.
  • Concentration : Le dosage minimum de la lessive doit être respecté. On fait le lien avec les préconisations du produit lessiviel.
  • Durée d’action : le cycle du lavage en circuit fermé doit avoir une durée comprise entre 5 et 10 minutes et se rapprocher des préconisations du fabricant de la lessive.
  • Quantité d’eau : Les besoins en eau sont fonction de la taille de l’installation. On mesure des longueurs de canalisation ainsi que leur diamètre. On juge aussi la répartition entre les postes.
  • Effet mécanique : On recherche la formation de bouchons (solution/air) afin de créer un choc mécanique. On apprécie les turbulences. On mesure le temps d’aspiration et les fluctuations du niveau de vide.

En fin de lavage, on veillera à respecter un temps de séchage (la machine à traite tourne à vide) afin de limiter la présence d’eau résiduelle dans l’installation de traite. L’agent réalise aussi un examen visuel pour vérifier les normes de montages ainsi que l’état du système de lait. Toute trace d’encrassement doit être analysée et expliquée. Il est souvent possible de jouer sur un ou plusieurs paramètres pour améliorer une situation non satisfaisante au départ.

Benjamin Roche, Drôme Conseil Elevage

 

« Lionel MOSSIERE, EARL les Pampilles, Alixan (26)

La qualité est primordiale !

Lionel Mossiere est l’un des deux associés de l’EARL Les Pampilles. Installés depuis 10 ans, ils transforment et commercialisent le lait des 100 alpines, de février à novembre. En début d’année 2016, ils ont fait intervenir le GDS de la Drôme pour un audit Net’Traite®.

Quel était l’objectif de cette démarche ?

Nous sommes fromagers et pour nous la qualité du lait est primordiale. Nous avions entendu parler du Net’Traite® lors d’une formation éleveur sur la maîtrise des taux cellulaires. Nous connaissons toujours un passage dans l’année où les analyses sont moins bonnes, sans que nous ayons l’impression d’avoir changé notre façon de faire. Nous avons souhaité aller plus loin cette année sur ce point là, et nous sommes concentrés sur le lavage de la machine à traire.

Qu’avez-vous diagnostiqué sur votre installation ? 

Nous nous sommes rendu compte que la lessive que nous utilisions n’était pas du tout adaptée à notre automate de lavage. Nous avons changé depuis.

Il y avait aussi des choses à revoir au niveau du lactoduc d’évacuation qui part en fromagerie. En effet, la présence d’eau résiduelle en fin de lavage au niveau des points bas constituait un nid à microbes, pas du tout favorable.

Quels sont les principaux enseignements de ce contrôle ?

Je conseille vraiment ce contrôle car on croit toujours que tout va très bien, que le problème n’est pas matériel, alors qu’il y a souvent des choses à améliorer. C’est un outil qui permet un bon jugement de la qualité du lavage. Après, pour s’améliorer, il est important aussi de bien suivre les recommandations apportées...

 

Propos recueillis par Benjamin ROCHE, Drôme Conseil Elevage

 

 

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