L'analyse de la dynamique des taux d'urée, en plus de l'optimisation des niveaux azotés de la ration, est trés intéressante pour déterminer la forme des vaches laitières. Voici ci-dessous une méthode simple et rapide pour faire le point sur la situation de votre troupeau.
1 Travailler sur les 6 dernières analyses tank
Calculer la moyenne, l’écart entre le plus haut et le plus bas. Avoir sous les yeux le dernier résultat.
2 Les valeurs recommandées : taux d’urée entre 0,20 et 0,30 et écart maxi 0,07
4 profils observés :
• Urée stable : c’est le respect de la recommandation. Le profil des vaches de cette catégorie est : NEC adaptée, rumen rempli, bouses bien digérées et pattes solides. Ce sont des vaches qui valorisent bien les nutriments et méritent le label « Form’urée ».
• Urée forte : au-dessus de 0,35 de moyenne, concerne 15 % des élevages en hiver. Vaches avec une bonne ingestion, souvent fortes productrices mais manquant fortement d’état si la qualité des fourrages est mauvaise.
• Urée faible : NEC correcte, rumen peu rempli, bouses hétérogènes à tendance solide.
• Urée variable : rumen peu rempli, bouses hétérogènes à tendance liquide, instabilité ruminale fréquente.
3 Actions à mettre en oeuvre
En cas d’urée forte :
• Revoir la complémentation azotée : quantité et forme d’azote apportée.
• Supprimer l’urée alimentaire.
• Si possible augmenter les apports en énergie en diversifiant les sources.
• Sur des rations humides augmenter les apports de fourrage sec et grossier.
En cas d’urée faible :
• Augmenter l’apport en protéines. Si plus de 50 % de maïs, possibilité d’utiliser de l’urée.
• Réduire la quantité d’énergie fermentescible (- de 20 % d’amidon).
• Augmenter les apports de fourrage grossier.
• Apport possible de bicarbonate de soude.
En cas d’urée variable :
• Revoir le rythme de distribution, vérifier la cohérence du « film alimentaire » de la journée.
• Vérifier l’équilibre énergie/azote de la ration.
• Attention au pourcentage de concentré ingéré (35 - 40 % maximum).