Depuis 2010, le GAEC entre Fure et Tour (Charavines, 38) a réalisé d’importants investissements pour améliorer l’alimentation de ses animaux et réduire la pénibilité et le temps de travail.
En effet, cet élevage de 100 chèvres Saanen en transformation fromagère a construit une installation de séchage en grange en 2010 et a mis en place 2 stations de DAC en 2013.
Qu’est ce qui vous a incité à réaliser ces investissements ? Quels bénéfices en retirez-vous ?
Le séchage en grange est un équipement idéal en chèvres. Il permet d’avoir plus de souplesse au moment de la récolte mais surtout de récolter du fourrage de qualité. Grâce à cette installation, la 1ère coupe est fauchée à partir du 15 avril et la dernière coupe fin septembre – début octobre, permettant de réaliser 3 à 4 coupes sur les prairies naturelles et 4 à 5 coupes sur les luzernes.
Le fourrage distribué étant de meilleure qualité, le niveau de production moyen par chèvre est passé de 1068 kg en 2010 à 1156 kg en 2011 soit une hausse de 88 kg/ch/an.
Afin d’optimiser l’alimentation en concentré et pour simplifier le travail, 2 stations DAC en poste fixe ont été installées en 2013. Ce matériel permet d’individualiser les quantités de concentré et de fractionner les repas au cours de la journée. Les apports sont donc mieux répartis selon le niveau de production relevé après chaque contrôle. Le DAC peut gérer 4 aliments indépendamment. L’alimentation est optimisée, les quantités étant modifiées selon le stade de lactation et le niveau de production des animaux.
D’autre part, ces 2 stations ont simplifié le travail (gain d’1h par jour) et réduit sa pénibilité. En effet, auparavant il fallait distribuer entre 120 et 140 kg de concentré aux seaux soit plus de 40 tonnes par an.
La gestion plus fine de l’alimentation a permis une hausse du niveau de production moyen par chèvre. Il est passé de 1033 kg en 2013 à 1066 kg en 2014 soit une hausse de 33 kg/ch/an puis 1100 kg en 2015 soit 34 kg/ch/an de plus.
Avez-vous d’autres projets à plus au moins long terme ?
Au niveau de l’élevage, 3 projets sont en cours de réflexion. D’abord un agrandissement de l’installation de séchage en grange afin de simplifier la gestion et la manipulation du fourrage. Ensuite, un agrandissement du bâtiment pour stocker le foin en balles rondes, la paille et le matériel. Et enfin une augmentation du nombre de chèvres.
Propos recueillis par Benoit DESANLIS
Conseiller d’élevage caprin en Isère