Alimentation lactée : de la rigueur avant tout

Choisir un aliment lacté de bonne qualité, être rigoureux dans sa préparation et vérifier l’efficacité alimentaire.

 

 

 

Aliment d’allaitement : savoir déchiffrer l’étiquette.

Les deux constituants principaux de l’aliment d’allaitement sont les protéines et la matière grasse. Les protéines brutes contribuent à l’élaboration des tissus musculaires. Les matières grasses établissent le niveau énergétique des aliments, elles sont indispensables au fonctionnement et à la croissance de l’organisme. Les cendres brutes proviennent des matières minérales présentes ou ajoutées dans l’aliment, elles assurent la construction osseuse et le fonctionnement du métabolisme. Les constituants des aliments d’allaitement peuvent être d’origines animale ou végétale. La cellulose brute constitue les parois cellulaires végétales, son taux est entièrement lié à la part d’éléments végétaux dans l’aliment. Ces fibres végétales participent à l’hygiène digestive et au bon comportement alimentaire du veau.

 

 

Le bon ratio : Protéine/ MG = 1.2

Suivant l’origine des produits, la digestion de l’aliment est différente. En effet, lorsque la Poudre de Lait Ecrémée (PLE) est présente à plus de 30% dans l’aliment, il y a formation d’un caillé dans la caillette ce qui permet une digestion progressive. A l’inverse quand il n’y a pas ou peu de PLE il n’y a pas de coagulation du lait, la digestion est intestinale, le transit très rapide favorise des croissances plus irrégulières.

Le rapport protéine matière grasse est important à vérifier. Il est  recommandé de choisir un aliment d’allaitement avec un ratio protéine/ MG de 1.2. Ce rapport permet d’assurer une bonne croissance avec un lait riche en protéine sans avoir de problème de digestion avec un lait trop gras.

 

 

 

 

Assurer le duo croissance-immunité

Le veau a besoin d’énergie et  de glucose pour faire de la croissance mais aussi pour que son immunité fonctionne. Il ne faut donc pas lésiner sur les quantités de poudre distribuées. Il faut être attentif aux concentrations de la buvée, il ne faut pas confondre g/litre de buvée et g/litre d’eau. En général il faut compter au minimum 125g de poudre pour un litre de buvée c’est-à-dire 125g de poudre + 875ml d’eau = 1 litre de buvée, donc pour un litre d’eau il faut 140 g de poudre. Cependant dans tous les cas il est nécessaire de se référer aux préconisations du fournisseur qui peuvent différentes selon les caractéristiques du lait en poudre.

 

 

 

 

Préparation du lait : respecter les bonnes pratiques

La rigueur lors de la distribution de la buvée est donc primordiale, il faut respecter trois règles.

1 - Température : Pour la préparation par dilution, la température de  l’eau est très importante, elle doit être de  60°C. Une température trop froide dilue mal les matières grasses ce qui peut entrainer une mauvaise digestion. Une température trop chaude dégrade les protéines.

Ensuite il faut être rigoureux sur la température de distribution. Pour assurer une température de buvée idéale il faut d’abord  mélanger la poudre dans l’eau chaude, puis ajuster le volume de buvée avec de l’eau tempérée pour atteindre les 40°C, température idéale de distribution.

2 - Volume : Il est nécessaire de distribuer des quantités précises de lait et de poudre. Pour cela il faut peser à l’aide d’une balance  la quantité exacte de poudre à utiliser et utiliser un pichet gradué pour la distribution.

3 - Qualité de l’eau : La qualité de l’eau est souvent oubliée lorsque l’on parle de buvée des veaux, c’est pourtant le premier ingrédient dans la composition d’un litre de lait reconstitué. Il est donc nécessaire de connaitre sa qualité bactériologique pour confirmer l’absence ou la présence de pathogènes.

 

Mathilde VIAL, Adice Conseil Elevage

 

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