1er bilan des analyses d'ensilage maïs 2014

Les années se suivent et ne se ressemblent pas. Autant 2013 avait montré un retard important dans la maturité des maïs, avec des chantiers différés de 3 semaines, autant 2014 a présenté de très bonnes conditions de culture et d’ensilage. Sur certains secteurs, les chantiers d’ensilages se sont terminés il y a deux semaines, date à laquelle ils commençaient à peine en 2013 !

 

 

En Rhône-Alpes et dans les départements voisins, en moyenne, un été régulièrement arrosé et une fin de saison sans pluie a donné aux éleveurs une large plage pour ensiler de façon sereine. D’une manière générale, les parcelles de maïs sont plus homogènes, et les plantes sont de très bel aspect : végétation sans dessèchement et bonne fécondation. Les rendements sont également au rendez-vous.

Mi-octobre, nous avons analysé au laboratoire plusieurs centaines d’ensilages de maïs plantes entière, et la population d’étude est plus grande que celle de l’année dernière. Ces analyses sont pour plus des trois quarts réalisées en vert, au moment de la récolte.

 

Tendances des 1eres valeurs analysées et des valeurs nutritives (calculées

Que l’analyse soit réalisée sur un échantillon vert, ou sur un échantillon fermenté (ensilage vrai), dans les deux cas, les valeurs nutritives et d’encombrement calculées sont celles du produit fini : de l’ensilage vrai. Les valeurs présentées sont le premier quartile, la moyenne et le 3eme quartile. Pour un paramètre donné (MS,..), les quartiles sont les valeurs qui séparent le quart de la population de maïs étudiée. Entre les deux quartiles, se trouve la moitié des maïs.

Il est important de rappeler que pour ces quartiles, les valeurs des différents paramètres ne sont pas celles d’un même échantillon. Certains paramètres varient dans le même sens comme la digestibilité et les UF, d’autres en sens contraire comme la cellulose brute et les UF.

Cette année, nous avons choisi de vous présenter parmi les valeurs analysées la digestibilité pepsine cellulase (notée DIG dans le tableau). Elle exprime la quantité de matière digestible par rapport à la matière sèche totale. Son unité et le %. Elle comprend les parties digestibles des parois, et le contenu des cellules végétales, presque complètement digestible. Cette analyse a toujours été réalisée au CESAR.

Nous présentons aussi les unités d’encombrement (UEL relatives aux bovins laitiers et UEB relatives aux vaches allaitantes) qui est l’indicateur (unité / Kg de MS) d’ingestibilité du fourrage. Plus la valeur est élevée, moins le fourrage est ingestible.

Les valeurs moyennes de 2014 montrent des maïs de qualité bien supérieure à ceux de 2013.

Ils prennent un point de plus en matière sèche tout comme en matières minérales. Les matières azotées totales sont proches. Mais c’est surtout qu’ils apparaissent moins cellulosiques (-24 g/Kg de CB), moins fibreux (-55 g/Kg de NDF) et plus riches en amidon (+60 g/Kg). Cela conduit à une digestibilité qui passe de 69,9 à 72,4% : c’est une variation importante.

Les valeurs nutritives traduisent ces analyses : Une meilleure valeur énergétique avec une moyenne en UFL de 0.94, en UFV de 0.85. Cela place la moyenne de 2013 dans le quartile inférieur de 2014.

Les PDI, sans surprise, sont proches entre les 2 années. Les maïs 2014 apparaissent aussi moins encombrants que ceux de l’année dernière.

 

Répartition des maïs par classe de digestibilité

Regardons à présent la répartition des maïs en termes de nombre par classe de digestibilité.

 

Nous avons fait le choix d’un classement en utilisant justement la digestibilité mesurée.

Ces graphiques montrent que cette année, plus du tiers des maïs ensilages sont à digestibilité très élevée, et les bons et très bons maïs tous confondus sont les 3/5 des maïs. Les maïs inférieurs à la moyenne sont à parts presque égales de passables et de peu digestibles.

La répartition était tout autre en 2013 avec 2/3 des maïs peu digestibles. En y ajoutant les passables, on arrive à plus des ¾ de maïs en dessous de la moyenne, 72% de digestibilité. Ce qui laissait peu de place aux bons et très bons maïs.

La synthèse générale en fin d’année permettra de préciser toutes ces premières données très optimistes.

 

D’après les analyses du CESAR, P MATHIEU – CESAR – 04 74 25 09 90

 

 

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