Le taux butyreux (TB), indicateur précoce de la fertilité des vaches

Avec les conclusions de l'expérimentation du PEP sur la fertilité (THAM), la lecture des TB individuels redevient d’actualité. La courbe définie par l’institut de l’élevage traduit l’évolution du TB en fonction du stade de lactation.

 

Un indicateur précoce de la réussite de l’entrée en lactation

Le TB varie dans l’avancement en lactation des animaux

Pour un TB moyen de 40 g/kg sur la lactation terminée, le TB 7 jours après vêlage doit être de 46 g/Kg. Il chute de manière prononcée, jusqu’à 15 jours et descend à un minimum de 38 g/Kg vers 30 jours aprés vêlage. Une phase basse de plateau s’opère à 38 g/Kg, de 30 à 75 jours aprés vêlage.
A partir de là, une remontée lente s’effectue. Le niveau 40 g/Kg est atteint à 180 jours. Ensuite, cela s’accélère pour atteindre 45 g/Kg à 300 jours de lactation.

 

 

 

 

 

Un TB au premier contrôle (TB 1) doit être compris entre 35 et 40 g/Kg

Le TB1 est le nom donné au premier TB mesuré pour une vache quel que soit le nombre de jour après le vêlage.


En race Holstein, le TB1 moyen est de 38,2 g/kg. Cela  correspond à un TB moyen de 40 g/kg observé pour une lactation complète. La Holstein THAM moyenne se marie parfaitement dans la courbe repère.

Par contre, la distribution est très large. 7 % des animaux ont des TB1 inférieurs à 30 g/kg et surtout 15 % des animaux ont des  TB1 supérieurs à 45 g/kg.
La classe dominante reste celle entre 35 et 40 g/kg avec seulement 35 % des animaux. Ce faible pourcentage interpelle. Ainsi, seulement 40% des Holstein sont dans la bonne fourchette.

 

 

 

En race Montbéliarde, nous retrouvons une moyenne à 38.7 g/Kg qui correspond au TB moyen de 40 g/Kg observé pour une lactation complète.
Par contre, la distribution est très large avec 7% de TB inférieur à 30 g/Kg et presque 15% supérieur à 45 g/Kg.
La classe dominante reste celle entre 35 et 40 g/Kg à hauteur de 40% (cf graphique ci-contre).

Par contre, les 25% de TB1 faibles sont précurseur de TB2 et TB3 trés fables

 

 

 

 


En race Holstein, les TB1 élevés sont source d’infertilité

Les Holstein THAM avec des TB1 supérieurs à 45 g/kg affichent des TRIA1 (Taux Réussite 1ere IA) de 15 % seulement. L’intensité trop forte de la mobilisation des réserves se traduira dans le lait par des niveaux de TB hauts. Ce phénomène peut se prolonger et certains animaux présenteront un TB2 élevé également.

Animaux gras au vêlage, perte d’état élevée, creux du flanc un triangle prononcé seront la traduction animale. Des animaux nonchalants avec de faibles productions pourront aussi avoir une concentration du lait anormalement forte.

 

En Montbéliard, surveiller plutôt le TB2 et le TB3

Les vaches avec des TB1 élevés (supérieurs à 41 g/Kg) ont 50 % de chance de bien remplir. Associé à un autre critère défavorable (rumen peu rempli, TP inférieur à 30 g/kg, non délivrance), le taux de réussite chute à alors à 28 % en 1ere IA.
Le TB1 élevé s’associe souvent à des productions de lait modestes. En revanche, les TB2 et TB3 bas (inférieur à 32 g/Kg), souvent associés à des pertes de NEC (Notation Etat Corporel) fortes, et des RR (Remplissage Rumen) moyens sont bien corrélés avec des TRIA (Taux Réussite 1ere IA) faibles (inférieur à 40%). Ces TB2 et TB3 nous renseignent bien sur la capacité des Montbéliardes à bien remplir.

 

Florence Fargier, Loire Conseil Elevage


Pour aller plus loin sur cette thématique, consultez le lait's Go spécial Reproduction Montbéliarde THAM, ou le spécial Hostein THAM

 

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