Zoom sur les performances des élevages robotisés en zone FIDOCL Conseil Elevage

Depuis 2 ans, les conseillers en élevage de la zone utilisent un valorisé intégrant des données issues du contrôle de performance et des données importées des logiciels robots. Cet outil s’appelle Valorobot, il a pour but de créer des groupes de comparaisons sur des critères tels que la race, le type de bâtiment ou encore le nombre de stalles robotisées dans chaque élevage. Le but étant de donner des éléments de comparaisons aux éleveurs sur des critères objectifs.

L’échantillon analysé contient les données de 95 élevages robotisés sur toute la zone FIDOCL, pour l’année 2016 (voir tableau page suivante).

 

Des différences marquées entre races :

On note plus de lait produit par stalle avec les Prim’Holstein (PH) qu’avec les Montbéliardes (MO) : +240 Kg /stalle/jour, malgré 2 vaches traites en moins en moyenne. La productivité des PH est de 6 kg de lait/VL/ jour, avec 0.5 de mois moyen de plus que les MO, soit une différence de 1800 Kg de lait par vache ramené à 305 j. Cette écart a bien sûr des conséquences notamment sur le TP -1.5 g/kg de lait, pour un TB équivalent et un taux cellulaire de 60000 supérieur aux MO. Ce dernier est peut-être à mettre en relation avec un débit de lait à la traite à 2.30 kg/min contre 1.90 pour les MO. Cela veut dire que pour une traite à 10 kg de lait, la PH moyenne passerait 1 minute de moins dans la stalle que sa congénère MO.

Ces résultats de productivité sont toutefois à relativiser car il est possible que les MO soient plus impactés par des systèmes foins (départements 73,74,63 notamment) moins productifs que des systèmes « plaines » classiques.

 

 

Les systèmes en 2 stalles moins rentabilisés :

Il apparaît un écart de 200 kg de lait/jour/stalle en faveur des élevages en une stalle, soit 72000 kg en un an, ces derniers dépassant les 500 000 kg par an, « seuil minimum de rentabilité » d’une stalle.

Le groupe 1 stalle trait en moyenne 55 vaches contre 46 pour des élevages équipés de 2 robots, du coup, le temps libre par robot et par jour est de 10 % plus élevé, ce qui n’occasionne pas plus de lait par vache (-1.8kg). Il semblerait, mais cela reste à confirmer, qu’il y ait des similitudes entre les élevages à 2 stalles et les élevages pâturant. Ces éleveurs ont peut-être investi dans 2 stalles pour garder de la souplesse tout en sortant les vaches au pâturage.

 

 

Le type de bâtiment conditionne la qualité du lait :

Les systèmes logettes optimisent plus leur outil de travail avec 200 kg /j/stalle en plus que les aires paillées, ceci est peut-être lié au cout de l’investissement qui nécessite une plus grande efficacité.

Mais l’écart se voit surtout sur les cellules : +120 000 en moyenne pour les troupeaux en aire paillée qui arrivent à 377 000 (résultats ECEL) contre 256 000 pour le groupe logettes.

Faisons un calcul simple : si l’on considère que la perte est de 12€/1000 l en pénalités sur 550 000 litres vendus, la perte sur paie de lait est de 6600€ environ, sans compter des éventuels frais médicaments et lait jeté. Cela mérite réflexion…

Le groupe logette affiche un écart de 3% en plus en taux de renouvellement, que l’on peut attribuer à la sollicitation des membres et aux maladies du pied souvent plus nombreuses dans ces systèmes.

 

 

Pour conclure, on peut dire que certains systèmes robot ne sont pas optimisés, soit par choix d’éviter une saturation qui peut être gênante techniquement, ou à cause de systèmes intermédiaires (types 90 VL) pas encore montés en charge pour tirer le maximum des outils en place.

 

 Jérôme BONIN - ACSEL Conseil Elevage pour le groupe robot Fidocl

 

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