Témoignage de Jean-Luc Nigoul, conseiller caprin

Conseiller en élevages caprin et bovin pendant des années, la création d’ACSEL 01/71 m’a permis de me spécialiser en caprin depuis 7 ans avec bientôt 40 ans de carrière.

J’ai choisi un métier de contact, la technique seule ne suffit pas : l’écoute et la compréhension du projet de l’éleveur représente au moins 50 % de la pertinence du conseil.

Notre logiciel technique SIECL, mis au point avec OKTEO est une vraie caisse à outils : on en sort la bonne clef au bon moment afin d’être efficace et pertinent. Pour ne pas être dépassé dans mon travail et atteindre les objectifs fixés avec l’éleveur, il me faut un peu d’anticipation : par exemple, lorsque nous travaillons avec l’éleveur sur le plan d’alimentation à la mise bas, nous y réfléchissons au moins 2 mois en amont des mises bas pour assurer correctement le démarrage de lactation.  Si l’on prend du retard, il est difficile de rattraper une situation, on ne peut alors prendre que des mesures correctives, cela sert de leçon pour les campagnes à venir.

Les outils « coûts de production », complété par le technico économique abordent l’élevage par d’autres aspects que la performance des animaux. Cela permet de rester pertinent et d’adapter mon conseil aux laitiers comme aux fromagers, quelle que soit la taille d’élevage. 

En complément de mon activité de conseiller, j’ai des missions diverses : formateur au CFPPA de MACON DAVAYE (71), visites de pré-installations pour la Chambre d’Agriculture 71. Je fais aussi parti des réseaux d’élevages INOSYS, en plus du métier déjà bien rempli de conseiller caprin : cela élargit ma vision de l’élevage caprin avec des aspects plus globaux et de ne pas tomber dans la routine.

 Polyvalence et adaptabilité sont nécessaires : je réalise parfois du service à distance compte tenu de la taille de mon secteur. Les éleveurs ont souvent besoin d’un travail clé en main, rapide et efficace (tri des animaux, rationnement, planning d’accouplements, conseil divers …) : il faut donc savoir se rendre disponible.

Il faut rester curieux et à l’affut des préoccupations du terrain, solliciter les aides régionales pour accentuer le travail technique déjà mis en place en élevage (couts de productions, suivis alimentations, reproduction …). Quand on commence un travail de conseil dans un élevage, il ne faut pas vouloir tout révolutionner immédiatement mais plutôt prendre les problèmes les uns après les autres. Le progrès est alors régulier et assuré.

Depuis 40 ans que j’exerce au service caprin d’ACSEL, j’ai acquis beaucoup de compétences complémentaires : avant tout à être un conseiller de terrain, en me formant sans cesse aux nouveaux outils. Avec plus de 40 élevages en suivi depuis de nombreuses années, j’ai pu tirer de ces expériences et de ce vécu de bons réflexes sur pas mal de thèmes, réagir en cas de situations inattendues ou difficiles… Il faut savoir rester humble et rester en lien avec la filière : malgré l’expérience, on en apprend tous les jours, notamment avec les formations diverses et le groupe Fidocl caprin permettant de nombreux échanges.

 

CHEZ LES BREBIS, CA BOSSE AUSSI !

Un engouement pour la  brebis laitière depuis quelques années sur la région AURA nous ont fait monter en compétences :

-          Création de l’outil de valorisation des contrôles de performances CLOVIS

-          Références technico-économiques régionales AURA

-          Formation des conseillers pour apporter du suivi spécifique « ovins lait »

Au GAEC DU JOINTOUT à Thorpe (71), les 4 associés sont bien occupés avec 40 chèvres poitevines, 90 brebis Basco Béarnaises et 2 ha de maraichage , le tout en AB commercialisé en circuits courts .

L’appui technique en ovin lait a permis depuis 2 ans grâce au contrôle de performance (3 contrôles par an) de trier les mères à agnelles et de caler l’alimentation (stocks et rationnement).

Les résultats sont là, avec plus de 200 litres par brebis transformés. Le travail en fromagerie arrive à saturation et la gestion du nombre de brebis devrait permettre de trouver le bon format, afin de mettre en adéquation nombre d’animaux, temps de travail, capacité de stockage et commercialisation.

Jean-Luc Nigoul – ACSEL

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