Sursemis des prairies dégradées

Le climat de l’année 2013 particulièrement frais et très humide a dégradé le couvert de certaines prairies. La mousse et les adventices ont colonisé les zones nues. Si l’ameublissement de la parcelle facilite les travaux de récolte à venir, elle ne permet pas de compenser la perte de rendement dûe au manque de plants. La technique de sursemis s’avère nécessaire dans de nombreuses situations. Elle évite le salissement de la parcelle et permet de regarnir le couvert avec des espèces à hautes valeurs fourragères.

 

 

Quand semer et pour quelle exploitation ?

Pour réussir une bonne levée, il faut un bon contact de la graine à la terre et surtout suffisamment de lumière pour permettre une bonne germination et un bon développement des plants semés.

 

Quelle préparation du sol et quel semis ?

L’idéal est de placer la graine à 1,5 cm de profondeur bien au contact de la  terre. Sur le plan du matériel, il existe aujourd’hui de nombreuses solutions.

- Avec un semoir à céréales : Au préalable, il faut travailler le sol pour créer de la terre fine (passage d’herse peigne ou de prairie). Vous pouvez ensuite semer avec les éléments semeurs relevés à fond, les herses peignes assurent un léger recouvrement des graines, puis bien rappuyer à l’aide d’un rouleau.

- Avec un distributeur centrifuge électrique de type Delimbe monté sur le châssis de la herse (Eïmbock, Vertikator...), la réussite du semis peut être aléatoire. Il convient de passer la herse seule avant et de bien rappuyer la terre après le semis (rouleau ou par le passage des vaches).

- Avec du matériel spécifique pour le semis direct : Les appareils à disques (Unidrill, Vredo, Semeato...), à sabots (Aitchison) ou à patins (Herbamat...) placent la graine au contact de la terre dans un sillon de 1,5 cm de profondeur. Ils ont l’avantage d’éviter de remonter des cailloux en surface et de réaliser un semis régulier et uniforme sur toute la parcelle. De plus, cette technique conserve la portance des sols et limite le nombre de passage d’outils.

 

Quelles espèces à implanter ?

Il faut implanter de préférence des espèces à installation rapide.  Nous préconisons des ray grass anglais ou pâturin fourrager pour la pâture et des ray grass italien associés avec un ray grass hybride pour la fauche uniquement. Les fétuques et dactyles sont longs à l’installation mais pourront être utilisés si les conditions de réussite sont propices. Pour limiter la prolifération des rats, il faut éviter les légumineuses dans un premier temps

Dans les situations très séchantes, préférer un RGH ou un festiluliom , sur des versants plus froids, associer le RAG avec de la fléole à 4 kg/ha.

 

Michael BONNAULT - Isère Conseil Elevage

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