Suivi PatuRA 2019

Bulletin n°25 - octobre

Cette année de pâturage a, encore une fois, été atypique avec de faibles croissances en début de saison à cause d’un printemps froid et des vents importants. Suivi d’une reprise de la croissance aux alentours du 15 mai sans pour autant rattraper le retard. Les fortes chaleurs se sont installées peu de temps après dès la mi juin. La croissance a alors entrepris une forte chute. La pousse de l’herbe n’a repris que fin août avec les pluies orageuses, néanmoins très localisées. L’automne a été plutôt clément pour le pâturage avec quelques pluies qui ont permis une légère repousse de l’herbe. Malgré tout, les croissances d’herbe de 2019 ont toujours été inférieures aux moyennes de saison. L’adaptation du système fourrager à la sécheresse et à la canicule apparaît donc indispensable pour les années à venir …

Camille SATRE, csatre@acsel-conseil-elevage.fr

 

Bulletin n°24 - octobre

 

  

Le pâturage devient de plus en plus limité avec des pousses ralenties par les températures fraîches de la nuit. La ration à l’auge est à équilibrer en fonction de la faible quantité d’herbe disponible quotidiennement. De plus, un sur-pâturage à cette période pénaliserais la croissance du printemps prochain. 

 

 

Camille SATRE, csatre@acsel-conseil-elevage.fr

 

Bulletin n°23 - octobre

La croissance reste timide, limitée par la fraicheur de la nuit. Néanmoins, les averses et la rosée conservent le sol humide et les températures clémentes de l’après-midi permettent aux plantes de poursuivre leur photosynthèse et donc leur mise en réserve et leur croissance. S’il est trop tard pour profiter de la repousse dans certains secteurs, cette légère croissance sera bénéfique pour le printemps.

Camille SATRE, csatre@acsel-conseil-elevage.fr

 

Bulletin n°22 - septembre

On retrouve des prairies avec des croissances nulles. Or, averses et températures clémentes de cette semaine devraient permettre de relancer la pousse de l’herbe. Même si celle-ci ne sera peut-être pas suffisante dans certaines zones, elle aura le mérite de restaurer les réserves des plantes qui pourront passer l’hiver sereinement avec un meilleur démarrage printanier.

 

Camille SATRE, csatre@acsel-conseil-elevage.fr

 

Bulletin n°21 - septembre

Le manque d’eau limite voire stoppe complètement la croissance. Les hauteurs d’herbe peinent à dépasser les 7 - 8 cm. Pour éviter le surpâturage, pensez à remonter la quantité de fourrages à l’auge.

Camille SATRE, csatre@acsel-conseil-elevage.fr

 

Bulletin n°20 - septembre

La croissance de l’herbe est toujours hétérogène. Les nuits fraiches de la semaine dernière ont limité la croissance mais celle-ci devrait repartir dans les zones où le sol est encore frais vu les températures annoncées. La rosée matinale préserve le verdissement de l’herbe dans les zones les plus sèches néanmoins, elle ne permet pas à l’herbe de croitre. On observe le flétrissement de l’herbe sur les sols superficiels les plus déficitaires en eau. Pour ces zones, attention au surpâturage automnal qui pourrait limiter la repousse au printemps prochain.

Camille SATRE, csatre@acsel-conseil-elevage.fr

 

Bulletin n°19 - septembre

Les croissances hétérogènes sont la conséquence des pluies orageuses disparates sur les deux départements. Optimiser les repousses automnales vous permettra de conserver un maximum de stocks. D’autant plus que l’herbe d’automne a des bonnes valeurs : 0.90 UFL / 214 en MAT

Camille SATRE, csatre@acsel-conseil-elevage.fr

 

Bulletin n°18 - juillet

L'arrêt de la croissance s'est généralisé aux deux départements par manque d'eau. Le graphique ci-dessous reprends les croissances moyennes observées durant ce début de saison de pâture. La croissance de l'herbe a été inférieure, que ce soit en zone de plaine ou de la monatagne, par rapport à la normale. De plus, aucun pic de croissance n'a été observé en début de saison du fait des gelées tardives...

Camille SATRE, csatre@acsel-conseil-elevage.fr

 

Bulletin n°17 - juillet

La croissance devient de plus en plus limitée voire nulle et l'herbe sur pied sèche. L'augmentation de la complémentation à l'auge devient indispensable. Les dérobées comme le sorgho ou le moha sont des solutions palliatives face aux chaleurs estivales limitant la pousse de l'herbe...

Camille SATRE, csatre@acsel-conseil-elevage.fr

 

Bulletin n°16 - juillet

La pénurie d'eau impacte négativement la croissance de l'herbe, qui baisse de plus en plus. Les ray-grass jaunissent rapidement. Evitez le surpâturage et les fauches trop rases (< 7cm) impactant négativement la pousse de l(herbe et l'intégrité de la prairie (trous de végétation).

Camille SATRE, csatre@acsel-conseil-elevage.fr

 

Bulletin n°15 - juillet

La canicule a limité la croissance de l'herbe de manière plus ou moins importante selon les secteurs. Certains élevages ont déjà été forcé de rentrer leurs animaux pour les complémenter davantage à l'auge. Avec ces températures, la qualité et la quantité d'eau ainsi que les zones ombragées sont primordiales pour limiter le stress thermique des VL au pâturage, responsable d'une chute d'ingestion, de production et parfois même de TB.

Camille SATRE, csatre@acsel-conseil-elevage.fr

 
Bulletin n°14 - juin
 
Les fortes chaleurs ralentissent de nouveau la croissance. Aussi, elles favorisent la montée en épi des graminées et donc le durcissement de l'herbe. Pensez à augmenter les apports protéiques pour améliorer la valorisation de la ration.

Camille SATRE, csatre@acsel-conseil-elevage.fr

 

Bulletin n°13 - juin

Jusqu'à présent l'alternance de beau temps et de pluie a permis une pleine expression des ray-grass. Avec les fortes chaleurs annoncées pour la semaine prochaine, les écarts de croissance entre les prairies à dominane ray-grass et les prairies à dominante dactyle et/ou fétuque élevée devraient se creuser. Le beau temps permettra également de faucher dans des conditions optimales.

Camille SATRE, csatre@acsel-conseil-elevage.fr

 

Bulletin n°12 - juin

La pluie et la baisse de température de ces derniers jours ont impactées négativement la pousse de l'herbe. Toutes les zones sont touchées. En effet, à cette époque, il est courant d'atteindre des croissances de l'ordre de 50KgMS/jr/ha tandis que la moyenne est aujourd'hui de 35KgMS/jr/ha. Ce retard de croissance se ressent dans les rendements à la fauche...

Camille SATRE, csatre@acsel-conseil-elevage.fr

 

 

 

 

Bulletin n°11 - juin

 

Avec les chaleurs estivales du début de la semaine, l'herbe en a profité pour pousser. Malgré tout, la croissance reste inférieure aux normes observées à cette période, que ce soit en plaine ou en zone de montagne. La fraîcheur et la pluie de la semaine prochaine devrait ralentir la pousse, mais seulement pour mieux la faire repartir après quelques jours de soleil. En fonction de la qualité de l'herbe, il sera peut-être nécessaire de revoir les quantités d'azote apportées dans les rations...

Camille SATRE, csatre@acsel-conseil-elevage.fr

Bulletin n°10 - mai

L'Alternance de chaleur et de pluie est favorable à la croissance de l'herbe. Il est indispensable d'optimiser la gestion de son pâturage pour conserver une herbe au stade feuillu, soit à l'optimum de ses valeurs. En effet, à ce stade, l'herbe affiche plus de 0.90UFL et environ 170g/kgMS de MAT; aucun autre fourrage n'affiche des valeurs aussi élevées avec un coût de production aussi faible... De ce fait, c'est le moment de réduire votre coût de ration en adaptant les quantités de concentrés distribués.

Aussi, le beau temps annoncé pour les premiers jours de juin devraient permettre de faucher...

Camille SATRE, csatre@acsel-conseil-elevage.fr

 

Bulletin n°9 - mai

Beau temps pour l'Herbe

Le retour du soleil et l'augmentation des températures permettent une augmentation de la croissance. Attention à ne pas vous faire dépasser. Pour les parcelles débrayées il y a 10 jours, les repousses seront pâturables la semaine prochaine, avec une herbe de qualité!

Bulletin n°8 - mai

Il est temps de débrayer...

Avec le retour du soleil et la présence de vent, nombreux d'entre vous en ont profité pour faucher. La disponibilité en herbe sera donc diminuée et l'augmentation des quantités de fourrages à l'auge nécessaire. Aussi, avec le début de l'épiaison et la fin des premiers tours, les zones de refus se font de plus en plus présentes. Il est possible de gérer les refus sans pour autant gaspiller cette matière sèche; soit par le passage d'un lot de génisses après le passage des vaches, ou la fauche et la récolte des refus (foin génisses) ou encore grâce au topping. Le tour des parcelles reste indispensable.

Camille SATRE, csatre@acsel-conseil-elevage.fr

 

Bulletin n°7 - mai

Une croissance en dent de scie

Après avoir trouvé des croissances dans les normes de saison, celles-ci sont de nouveau inférieures, que ce soit en zone de montagne ou en zone de plaine... En cause: le manque de chaleur.

 

Camille SATRE, csatre@acsel-conseil-elevage.fr

 

Bulletin n°6 - mai

L'herbe est au rendez-vous

La croissance de l'herbe est plutôt hétérogène sur les deux départements. Cependant, l'alternance de beau temps et d'épisodes pluvieux devraient permettre une bonne pousse de l'herbe. Attention toutefois à la montée rapide de l'épi dans les gaines de dactyles et de fétuques, génératrice de refus...

Camille SATRE, csatre@acsel-conseil-elevage.fr

Bulletin n°5 - avril

La pousse s'active

L'arrêt des gelées matinales a permis une reprise de la croissance de l'herbe. Ainsi, les rations sont davantage fournies en herbe. On observe donc une diminition progressive du coût des rations. Aussi ne négligez pas les valeurs de l'herbe et diminuez les apports d'azote à l'auge.

Camille SATRE, csatre@acsel-conseil-elevage.fr

 

Bulletin n°4 - avril

Peu de quantité mais de la qualité!

L'herbe commence petit à petit à reprendre une croissance normale, sauf pour quelques zones en manque d'eau, ou bien où les prairies ont été trop sollicitées à l'automne. il est important de respecter les temps de repos entre deux passages, soit environ 21 jous (varie en fonction de la flore présente) au printemps pour optimiser la repousse de l'herbe.

 

 

Bulletin n°3 - avril

En plaine, les 450°C sont dépassés, il est donc indispensable de mettre fin au déprimage dans les parcelles destinées à la fauche. En effet, à partir de 500°C, les épis peuvent être consommer par les animaux, ce qui a pour conséquence une augmentation des repousses feuillues mais aussi une diminution importante du rendement. Or, suite à la sécheresse 2018, il est impératif de privilégier les stocks.

 

Camille SATRE, csatre@acsel-conseil-elevage.fr

 

 

Bulletin n°2 - avril

 

Suite au froid et aux épisodes neigeux en montagne, les vaches qui étaient alors déjà sorties ont retrouvé leur quartier d’hiver. Les plantes ont-elles aussi été dérangées dans leur croissance. En effet, les croissances enregistrées cette semaine sont inférieures aux croissances observées à la même période entre 2015 et 2018. En moyenne, on observe une croissance de l’ordre de 63kgMS en plaine et 43kgMS en montagne à cette période. Néanmoins, la pousse de l’herbe devrait reprendre progressivement grâce aux averses de pluie et de neige.

 

Le sursemis, comment bien le réussir ?

Les 350°C sont atteints en plaine et en montagne (sauf aux alentours d’Oyonnax). Il est donc possible de réaliser des sursemis sur les prairies qui ont perdu en densité l’été dernier... Voici les étapes à respecter :

  • Intervenir sur une herbe rase,
  • Ne pas apporter d’éléments fertilisants sur la prairie ni avant, ni après sursemis,
  • Privilégier des espèces agressives comme le ray-grass ou le trèfle blanc,

Conserver une herbe rase via le pâturage jusqu’à ce que les jeunes plantules apparaissent.

 

Camille SATRE, csatre@acsel-conseil-elevage.fr

 

 

Bulletin n°1 - mars

 

Avec l’atteinte des 300°C et la floraison des forsythias, les premières mises à l’herbe sont à envisager, tant en plaine qu’en montagne.

Malgré la pluie de la mi-mars et les températures favorables à la croissance de l’herbe, celle-ci peine parfois à pousser. En cause : le vent qui limite la pousse et assèche la croûte superficielle du sol et les conditions 
estivales et automnales difficiles de l’année dernière qui n’ont pas permis aux plantes de faire suffisamment de réserve… Néanmoins, il est nécessaire de sortir les animaux en faisant un premier passage rapide dans les parcelles portantes (> ou = 8cm). Ceci, tout en garantissant une transition alimentaire via une complémentation à l’auge pendant un minimum de trois semaines.

 

Retour sur la saison de pâturage 2018 …

La sécheresse a stoppé la pousse de l’herbe dès la mi-juillet, que ce soit en zone de plaine ou de montagne et n’a pas permis une pousse automnale. Malgré tout, sur les 23 élevages suivis l’année passée, 7565 litres/ha d’herbe ont pu être produits durant la période de pâture dont 43% uniquement par l’herbe.

(PLAINE : 7784l/ha à 36% / MONTAGNE : 4225l/ha à 54% / PTD : 8053l/ha à 51%).

L’herbe reste donc un fourrage à ne pas négliger ...

 

Camille SATRE, csatre@acsel-conseil-elevage.fr

 

 

2018

 

05 Octobre : L'hiver est dans les rations

 

Le temps anticyclonique qui sévit sur la France prive les sols de toute précipitations. Mis à part quelques exceptions, les prairies ressemblent plus à des paillassons. L’avancement dans la saison rend illusoire toute repousse convenable pour nourrir les troupeaux. L’alimentation hivernale est majoritaire au sein d’ACSEL.  L’élevage mis en avant cette semaine est le Gaec du ban du char, suivi par Hervé BALANCHE.

 

Gaec du ban du char, Alain MONNET et Olivier BARRAS, Chézery-Forens (600m), 50 Vaches Montbéliardes en Comté et Bleu de Gex, suivis par Hervé BALANCHE.

« Valoriser nos prairies pour produire du lait économique »

 

Sols/prairies

« Nos sols sont plutôt pentus pour la plupart, avec peu de profondeur de terre sur la majorité des surfaces. Néanmoins, les parcelles « de nuit » ont plus de terre, ce qui nous a permis d’implanter quelques prairies temporaires, alors que le reste de la surface est en prairie naturelle, et peu mécanisable. »

Organisation et gestion des pâtures

« Nous avons des paddocks de jour et de nuit, rapprochés des bâtiments. Ils sont clôturés en fils électriques et piquets démontables pour l’hiver.  Il y a 40 paddocks mais seulement 8 pour la nuit. L’essentiel de l’ingestion se fait sur la journée, avec de l’herbe fraiche chaque jour.

Le parcellaire étant à différentes altitudes, la pousse de l’herbe est naturellement décalée au printemps. Il est donc plus facile de faire pâturer à un stade intéressant. Nous faisons le tour des paddocks chaque semaine pour décider de la rotation à venir. Nous avons un calendrier de pâturage qui est très utile pour observer le potentiel de chaque paddock.

Quasi tous les parcs ont un ruisseau qui alimente un abreuvoir.  Les chemins sont « bruts » (pas de décaissage ou d’empierrement). Il n’y a pas eu de fauche ou de broyage de refus cette année, et les parcelles sont malgré cela très propres. »

 Fertilisation

« La fumure se résume à 20 T de fumier à l'automne sur la moitié accessible des surfaces. Le choix est fait de valoriser les engrais organiques et de ne pas acheter de fumure minérale. »

Bilan de saison

«  Notre situation géographique en fond de vallée humide fait que les années sèches sont des bonnes années pour nous. »

 

 

21 Septembre : Triste mine pour les prairies

 

Le mois de Septembre chaud et sec pénalise durement les élevages laitiers, les contraignant à puiser dans les stocks fourragers depuis déjà longtemps. La pousse de l’herbe est inexistante. En attendant les repousses, les exploitations suivies sur la saison vont vous détailler leur système à l’herbe. Le premier élevage mis en avant est le Gaec De Charron, suivi par Camille SATRE.

 

Gaec de Charron, Philippe BARRAL et Laurent FORT, Champagne En Valromey (540m), 45 Vaches Montbéliardes en lait Bio, suivis par Camille SATRE  : « Plus de trèfle avec une bonne gestion des prairies »

 

  •       Sols/prairies

« Nos sols sont plutôt peu profonds, séchants, calcaires avec présence de cailloux. Près de 80% de nos prés accessibles aux vaches sont temporaires, avec des mélanges type suisses de moins de 4 ans. Les prairies permanentes sont conservées pour leur portance supérieure en conditions météo humides»

 

  •       Organisation et gestion des pâtures

« Nous avons des paddocks de jour et de nuit, rapprochés des bâtiments. Ils sont clôturés en fils électriques et piquets démontables pour l’hiver.

Aucune rotation n’est préétablie. Nous adaptons la rotation en fonction de la pousse et de la proximité des parcelles. Les paddocks peuvent être divisés en deux si la croissance est importante. Nous avons pris l’habitude de tenir un calendrier de pâturage.

L’eau est apportée dans les paddocks par une tonne à eau. Nous réfléchissons à investir dans un réseau d’eau. Les chemins sont aménagés en terre et il y a peu de cailloux.

Nous essayons de broyer au minimum, ayant fait le constat que l’herbe repousse moins vite après broyage plutôt que fauche. »

 

  •       Fertilisation

« Pas d’engrais chimiques sur l’exploitation du fait du cahier des charges Agriculture Biologique. Nous alternons chaque année entre 15m³ de lisier et 25 T de compost, apportés à l’automne. »

 

  •       Bilan de saison

«  La saison de pâture s’est très bien passée jusqu’au mois de juillet, mois durant lequel le manque d’eau s’est fait ressentir. Le pâturage a été plus compliqué par la suite, et devient inexistant en ce moment. Nous avons apprécié les mesures d’herbe. Elles nous ont aidé dans le choix de la rotation. La gestion en paddocks offre plus d’herbe sur la saison, plus longtemps et favorise la présence de trèfles dans les mélanges. » 

 

 

14 Septembre : Les pâtures encore en vacances

 

Si les vacances sont désormais un lointain souvenir pour la plupart, les prairies, elles, sont restées sur la plage. Soleil, Chaleur et manque d’eau, elles restent à l’état de paillassons et de parcelles parkings pour absorber les déjections.

Dans ces conditions difficiles, seul le trèfle implanté arrive à garder une robe verte, malheureusement accompagné de pissenlits qui colonisent les espaces vides.

Philippe CHAGNARD, EARL de la Valdotte, Gorrevod (Alt 200m), 40 VL Montbéliardes, lait livré « C’est qui le Patron ». « Le Maïs remplace l’herbe pâturée dans la ration. »

« Les pluies orageuses de début Août ont relancé les prés et favorisé de bonnes repousses. J’ai même pu faire du regain sur des parcelles non accessibles aux animaux cette semaine.

Les derniers jours chauds font plonger le tank car il y a zéro croissance et peu d’herbe sur pied. Je vais être obligé de monter la ration à l’auge pour compenser. »

 

 

02 Août : Bilan de mi saison

 

En cette période de fortes chaleurs, faisons un premier retour sur la croissance printanière sur la zone ACSEL.

 

Avec Mars humide, les animaux sont sortis plus tardivement avec un stock d’herbe déjà haut. Parallèlement, les croissances ont explosé pour atteindre 100kgMS/ha/j fin avril. A ce niveau, il est possible de nourrir à l’herbe pâturée 6 Vaches par ha, chargement élevé et peu fréquent. Le stock d’herbe sur pied devient élevé et incite à écarter des parcelles.

 

A partir du 15 mai, ce pic s’atténue mais la croissance se maintient à un niveau appréciable de 50kgMS/ha/j jusqu’à mi juin, sous l’effet des températures douces et de la pluviométrie fréquente. Sur cette période, il est possible de nourrir à l’herbe pâturée 3 vaches par ha.

 

Des vagues de chaleur fatiguent les vaches, les humains et aussi les prairies! Celles-ci réduisent leur production d’herbe de façon d’autant plus marquée dans les zones n’ayant eu pas ou peu d’orages.

 Le bulletin Patu'RA prend ses quartiers d’été et reviendra fin Août. 

 

 

 

 

25 Juillet : Insolation pour les prairies

 

La météo estivale, avec de fortes températures et le déficit hydrique fragilise les vaches et les prairies. Le stress thermique est source de baisse de production. Des zones d’ombres doivent être accessible. Garantissez un point d’eau tout au long de la journée. Les prés sèchent et grillent, en plaine comme en haute Montagne.

Foin, ensilage ou maïs vert, Il est impératif d’apporter une ration à l’auge qui va grever les stocks hivernaux. Pour compenser cela, les semis de dérobées après moisson sont une opportunité d’avoir du fourrage à récolter dès cet automne.

Dérobées estivales pour récolte automnale

Privilégiez les associations

Les semis de dérobés d’été sont très tributaires des conditions météo. Les associations d’espèces et variétés offrent une réponse plus large au contexte.

A base de graminées estivales et légumineuses pour des semis jusqu’à début août (moha, avoine brésilienne, sorgho fourrager, millet perlé, trèfle Alexandrie, Trèfle de perse, vesce de printemps)

 

Conditions d’implantation :

Mieux vaut semer le plus vite possible après moisson pour garantir une bonne germination des graines, ou attendre des pluies suffisantes.

Bien rappuyer le sol après semis (voir avant semis suivant les conditions de sol) pour favoriser le contact sol-graine. Etant donné la petite taille des graines, il faut rouler IMPERATIVEMENT. Cette pratique est indispensable pour les espèces à petites graines.

 

 

18 Juillet : Soyez champion du monde de la prairie **

 

« Pour les semis de prairies, il est temps de réfléchir aux mélanges qui vont être implantés dès fin Août en altitude, et courant septembre en plaine. Sachez être acteur de votre réussite en sollicitant les revendeurs en amont, afin de pouvoir semer le meilleur mélange adapté à vos objectifs. »

 

Choisissez vos prairies 2 étoiles

Il  convient  tout  d’abord  de  se  fixer des  objectifs  clairs  sur  le  mode  d’exploitation, la  durée d’exploitation. Ma prairie sera-t-elle exclusivement réservée à la pâture, à la fauche ou sera-t-elle mixte  (une coupe d’ensilage puis pâture) ? Est-ce  que  je  souhaite  avoir  une prairie  de  longue durée (5 ans) ou plus courte pour entrer dans la rotation de culture  (2 à 3 ans) ? Quel est le type de  sol  qui  va  accueillir  ma  prairie ?  Est-ce  un  sol  sain,  humide,  profond  ou  superficiel ? 

 

Démocratisé  depuis  quelques  années  par  les  semenciers  helvètes,  la commercialisation des mélanges  prêts  à  l’emploi  est  en  plein  essor.  Cependant,  il  n’est  pas  toujours  facile de s’y retrouver  entre  les  dénominations  commerciales.  Tous  les mélanges  ne  se  valent  pas.  Les conseillers  ACSEL  sont  compétents  pour  vous  aider  dans  votre  choix.  Leur conseil  est indépendant et sera guidé par un seul objectif : le vôtre.

 

 

 

 

 

11 Juillet : La croissance s'incline

 

Les semaines se suivent et la croissance reste faible, à hauteur de 25KgMS/Ha/J. Il y a néanmoins de gros écarts (9 à 50kg) en fonction de la pluviométrie de la semaine dernière. Veillez à valoriser l’herbe sur pied restante sans faire raser les vaches. Vos prairies auront plus de capacité à repartir aux premières pluies.

 

Florian VIEUDRIN, GAEC de la Croix Pomiers, Saint-Martin-du-Mont, (alt 300m) 85 VL, suivi par Laurie HAYEZ et Valentin PROST. « Parcelle parking et ration à l’auge a venir. »

« Cela fait deux ans que nous sommes passés en pâturage tournant dynamique avec des parcelles d’un hectare environ. Depuis, nous observons un meilleur suivi de la consommation, les vaches ont plus d’entrain à sortir et une meilleure gestion des adventices est avérée. Nous sommes limités en surfaces, les vaches pâturent uniquement le jour, la nuit elles sont dans une parcelle parking avec accès à l’auge (ration 100 % herbe avec maïs grain humide). Cette année du fait de très bonnes conditions de pousses, nous avons pratiqué le topping pour la nuit (2 parcelles regroupées). A ce jour, nous avons l’intention de laisser les vaches sur la parcelle parking tous les jours si la croissance de l’herbe s’arrête avec les grosses chaleurs et le sec, pour ne pas dégrader les prairies. Les vaches iront de nouveau pâturer dès que la croissance de l’herbe recommencera. »

 

 

 

3 Juillet : La croissance plie sous la chaleur

 

«  La chaleur fatigue les vaches, les humains et aussi les prairies! La croissance a été divisée par deux et tourne à 25kgMS/ha/j, avec une tendance proche de zéro pour cette semaine. Veillez à offrir suffisamment de ration à l’auge pour compenser cette faible offre sur pied »

 

Lydie LACROIX, EARL Vieux Jouvençon, , Jouvençon (alt 180m), 60 VL Montbéliardes suivi par Déborah CADOT. « Les vaches raffolent de la chicorée ! »

«Depuis ce printemps j'ai mis en place un pâturage tournant avec des paddocks pour deux jours. J'ai investi dans une petite tonne pour apporter l'eau avec des bacs mobiles et avec un jeu de clôture je facilite cette opération. Néanmoins, mes vaches sont trop gâtées car au bout du deuxième jour, elles ne veulent plus retourner sur le paddock et font des refus ! Le pâturage tournant dynamique serait sûrement une bonne alternative. J'ai aussi implanté une prairie avec un mélange multi espèce + chicorée. Le mélange est homogène, lactogène et surtout très appétant. Les vaches raffolent de la chicorée ! A présent malgré l'ouverture de nouveaux paddocks (derrière foin) la pousse étant nulle je vais fermer les vaches sur un paddock avec de l'ombre et accès à la ration à l'auge en permanence en attendant les repousses. »

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

26 Juin : Premières grosses chaleurs

 

« L’été arrive et une vague de chaleur avec. Des conditions qui ne sont pas de tout repos pour vos vaches. Laissez leur un accès à l’ombre en journée et faites en sorte qu’elles aient toujours de l’eau à disposition. Une vache consomme en moyenne 100 à 120L d’eau par jour. »

 

Emeric et Damien FATET, EARL Du bas de Rancy, Rancy (alt 180m), 75 VL Montbéliardes suivis par Déborah CADOT.   « Les vaches pâturent la nuit à la fraîche ! »

«Depuis deux ans nous sommes passés en pâturage tournant avec des paddocks pour 2 jours. Nous avons ainsi réduit la complémentation à l'auge et mieux valorisé nos prairies malgré une grande hétérogénéité de celles-ci (une partie est inondable). Cette année nous avons constaté qu'il était primordial de sortir le plus tôt possible pour ne pas se faire dépasser par la pousse. A présent nous avons remonté à l'auge vu la chaleur les vaches restent sur le paddock "parking" qui a beaucoup d'ombre et avec accès au bâtiment la journée pour consommer la ration. Elles pâturent la nuit à la fraiche. Ainsi nous profitons encore des repousses. »

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

20 Juin : Un temps de foin

 

« Le beau temps est arrivé, permettant de récolter le foin dans de bonnes conditions. Face à ce pic de travail, gardez un peu de temps pour aller voir vos prairies pour éviter tout manque d’ingestion. Une baisse de production peut être liée à un manque d’ingestion. »

 

Laurent PINEY  GAEC du Nain Vert,  Saint Etienne du Bois (alt 250m), 40 VL Montbéliardes en lait AOP Comté, suivi par Joris Piroux.

 

"Depuis le début de la saison de pâturage, mes vaches mangent uniquement de l'herbe pâturée et ce sur seulement 9 ha. Les 2.5 ha de chicorée, TB, lotier et RGA y sont notamment pour beaucoup. Les croissances d'herbe hétérogènes suivant les semaines m'ont forcé à adapter mes rotations sans cesse. Malgré tout j'ai réussi à tourner sur seulement 9 ha pour 40 VL en 100% pâture et le stock disponible sur pied est encore intéressant et permettra d'attendre tranquillement la rentrée des parcelles de foin dans la rotation."

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

14 Juin : Les épis sont de sortie

 

« Le mois de Juin s’accompagne d’une croissance d’herbe toujours présente, mais qui est moins souple à pâturer. Les conditions orageuses sont poussantes, mais n’empêchent pas les graminées d’épier. Adaptez la complémentation face à cette baisse de qualité»

 

Stéphane BONNE, Gaec Mont De Mangue à Relevant (alt 260m), 115 VL Montbéliardes, suivi par Rémi Berthet  « Je passe plus de temps a observer les prairies »

« Nous sommes passés à une parcelle par jour cette année, avec 20 parcelles de 1,5ha découpées en début de saison. L’an passé, il y avait 6 parcelles et nous étions en surpâturage, aujourd'hui on arrive a gérer les parcelles et avoir du stock sur pied. Le Pâturage Tournant Dynamique nécessite un peu de travail et d'investissement au départ  mais les vaches reviennent mieux et partent plus facilement pâturer. Les vaches ont de l’herbe fraiche tous les soirs. Nous avons gardé 6 parcelles proches du bâtiment pour le week-end. Il y a un abreuvoir par parcelle. Je mesure à l'herbomètre tous les 10 jours pour adapter la ration a l'auge. 6 nouvelles parcelles qui ont eu deux coupes vont intégrer le 5ème tour..»

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

06 Juin : A vos appareils photos !

 

« Photographiez les aspects positifs du pâturage sur votre exploitation!  Commentez votre photo pour expliquer quels sont les atouts du pâturage chez vous. Vous pouvez publier sur notre page Facebook Acsel Conseil Elevage ou par mail à Camille Olier (colier@acsel-conseil-elevage.fr). Un jury déterminera la photo la plus explicite.
Une analyse d'herbe sera offerte au gagnant!

Sylvain THIEBAUD, GAEC du Quart du Bois à Lans (alt 190m), 84 VL montbéliardes, suivi  par Jérôme Bonin

« Nous avons réintroduit la semaine dernière, des parcelles qui ont été broyées début mai, toutefois on sent que l'on est au mois de juin car la repousse est plus lente.

Les Ray-grass épient vite à la repousse. Notre conseiller nous encourage à tester le topping sur une parcelle peu sale et pas encore nettoyée. Malgré les 50 mm de pluie d'hier soir, les sols ont encore une très bonne portance, ce sont les accès qui seront vite limitant pour nos 80 vaches, si les conditions perdurent. »

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

31 Mai : Gérer le stock d'herbe

 

«Les orages nombreux apportent ça et là de l’eau en quantité abondante. Ce n’est pas le temps propice à faire du foin, mais idéal pour la pousse des prairies. Les conditions actuelles restent optimales pour maximiser la part d’herbe pâturée dans les rations. Attention à ne pas se retrouver en position de faire manger de l’herbe trop haute. »

Martin Flaugère, Gaec Combe de Communal, Champfromier 750 m d’altitude 40VL en lait AOP Comté et Bleu de Gex suivi par Hervé Balanche

«Installés depuis 4 ans, le passage en pâturage tournant dynamique nous a permis de pâturer jour et nuit avec la même production et une baisse de concentrés de moitié. (Historique avec pâturage de jour et parcelle « parking » la nuit). La faible fertilisation passée se ressent sur la flore des prairies. Nous allons corriger cela avec le fumier et lisier produits sur l’exploitation. Toutes les prairies sont naturelles mais l’historique des pratiques et la topologie du terrain font que la croissance n’est pas identique partout. Le planning de pâturage va être modifié pour mieux coller à la pousse de l’herbe du moment»

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

25 Mai : Des repousse à valoriser

 

«Dans les zones séchantes, la pluie a été salvatrice pour faire repartir les prairies. Cela va permettre de retrouver de la souplesse pour ceux qui ont une surface limitée. Pour les autres, il va falloir gérer l’avance, en augmentant la part de pâture et/ou en écartant des parcelles.. Demandez conseil à votre interlocuteur ACSEL. »

Marc Rigollet, Sulignat 300 m d’altitude 55VL en lait équitable « C’est qui le patron » suivi par Laurie Hayez et Valentin Prost

«Mes vaches disposent de 18 ha de pâtures. Je pratique le pâturage tournant dynamique, chaque parcelle a une superficie d’environ 1 ha, coupée en 2 par un fil, les vaches restent 2 jours dans chacune d’elles. Je maximise l’ingestion à la pâture en distribuant la ration à l’auge le soir pour la traite. J’essaye d’adapter au mieux la surface pâturée chaque jour à l’aide du fil, pour limiter les refus du fait de parcelles vallonnées avec des croissances d’herbe hétérogènes dues à la pente. A ce jour, j’ai plus de 24 jours d’avance, j’envisage de débrayer des parcelles pour la fauche ou la pâture d’autres animaux (vaches taries, génisses) si la croissance de l’herbe continue ainsi. »

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

18 Mai : La pluie comme sauveuse

 

«Baisse de croissance et ingestion limitée, telles étaient les conséquences du déficit hydrique avant les orages et pluies de la semaine. Douceur, humidité et sols chauds, l’herbe devrait repartir de plus belle. Allez voir vos prairies. Adaptez la ration à l’auge en conséquence. Demandez conseil à votre interlocuteur ACSEL. »

Olivier Barras, gaec du ban du char, Chezery-Forens 650m altitude, 56 VL AOP Comté, suivi par Hervé Balanche

« La forte croissance d'herbe nous a permis de sortir les vaches jour et nuit depuis vendredi passé. On a pu réduire ainsi le concentré de 200g par litre à 65g par litre. Les vaches se couchent plus tôt en fin de matinée, signe qu'elle arrivent plus vite à ingérer l'herbe dont elles ont besoin. Nous sommes en pâturage avec une parcelle par jour sur des altitudes différentes, ce qui étale le démarrage de la pousse. Pour la journée nous adaptons la taille de la parcelle pour limiter les refus en fin de journée mais en essayant que les vaches nettoient bien les parcelles (parcelles en pente avec croissance de l'herbe hétérogène. »

 

 

 

11 Mai : Des conditions favorables

 

«Le pâturage est l’art de se faire rencontrer la vache et l’herbe au bon moment (A. Voisin, 1957). Ni trop bas, ni trop haut. Pâturer trop haut, c’est le risque de laisser des refus qui ne seront pas consommés au prochain passage. Allez voir vos prairies. Adaptez la ration à l’auge en conséquence. Demandez conseil à votre interlocuteur ACSEL. »

Sylvain THIEBAUD, GAEC du Quart du Bois à Lans, 84 VL montbéliardes, suivi  par Jérôme Bonin

«Les conditions de pâturage sont optimales mais le retard dû à la mise à l'herbe tardive (10/04) fait que des parcelles sont trop avancées. Heureusement nous retrouvons dans notre rotation des parcelles ensilées au 20/04" qui nous permettent d'en nettoyer d'autres dès cette semaine (4 ha) et la semaine prochaine (5.45 ha)" La production est correcte mais sans plus, peut-être dû à l'avancement de la pousse dans certaines parcelles". »

 

 

 

 

 

 

2 Mai: Profitez de la pâture

 

«Les conditions actuelles sont idéales pour maximiser la part d’herbe pâturée dans les rations en plaine comme en altitude. Dans une parcelle, il est primordial de faire consommer l’ensemble de l’herbe disponible. Les refus d’aujourd’hui pénaliseront vos prairies demain. »

Adeline Bessard,  GAEC des Monts Fleuris, Champagnat, 100VL AOP Comté, suivi par Anthony Grandmougin

«Cette année la sortie des Vaches Laitières a eu lieu le 7 avril soit 1 mois plus tard que l'an dernier; 12 ha de prairies artificielles avec essai de mélanges multi- espèces ont été implantés depuis deux ans. Le temps exceptionnel de mi avril a fait exploser la pousse de l'herbe. Nous avons  tenté le pari de faire 5 ha en foin pour débrayer des parcelles et nous avons fait déprimer le maximum des parcelles avec des génisses et les vaches taries. »

 

                                      

 

 

 

26 Avril: Explosion de la croissance

 

«Des sols humides et des températures estivales, voici le cocktail pour une croissance explosive! Le retard de début de saison est comblé. En plaine, Ecartez des parcelles prévues en pâture. La rotation sera plus rapide et vous pourrez offrir de l’herbe au bon stade à vos vaches.  En altitude, les transitions sont rapides pour suivre la pousse de l’herbe. »

 

        Sébastien Gailly,  GAEC du Charnay, Pirajoux 70 VL, suivi par Joris Piroux

«N'offrant que 13.5 ha de pâture aux VL et ayant des sols peu portants, la mise à l'herbe ne s'est faite qu'au 13/04. La transition fut très rapide et aujourd'hui les vaches n'ont plus que 7.5 kg de MS de fourrage à l'auge. Je suis encore obligé de baisser cette ingestion pour valoriser au maximum l'herbe pâturée en pleine croissance en ce moment. Le pâturage tournant s'organise en 6 parcelles ou les vaches restent 2 jours. Malgré le peu de surface ça me permet d'avoir une ration économique en ce moment. »

 

17 Avril: Montée en flèche de la croissance

« L’herbe décolle en plaine, et ceux qui lâchent les troupeaux en altitude baissent jusqu’à 40% en ration à l’auge même avec peu d’herbe sur pied (5,5cm herbomètre de moyenne à 750m d’altitude). Tous les élevages suivis en Plaine se retrouvent avec une herbe abondante et appétente. Adaptez votre rationnement en baissant au maximum la ration à l’auge. »

 

Anne Marie Martel, Gaec La Léchère, Vouvray, 125 Simmental,  suivie par Marion Paris

 

«Le pâturage tournant dynamique a été mis en place depuis deux ans. Nous avons l’eau dans tous les paddocks (Plymouth) et les chemins sont aménagés petit à petit  Cela nous permet de gagner en concentré distribué sur la période de mise à l’herbe. Le travail de mise en place est important, mais aujourd’hui c’est un véritable gain de temps au quotidien. Les Vaches sont sorties mi Mars, mais avaient du être enfermées ensuite à cause de la pluie. L’herbe démarre franchement. Le pâturage a redémarré le 3 Avril sur des paddocks d’1,5ha en moyenne (1 paddock par jour). Elles sortent aussi la nuit depuis 4 jours.»

 

 

 

 

 

11 Avril: 1,2,3 : Pâturez!

« Le printemps arrive. En plaine comme en altitude. Même si l’herbe pousse encore peu en montagne, n’hésitez pas à offrir un bain de soleil à vos vaches. Elles en profiteront pour grignoter. En plaine, la sortie se généralise en fonction des types de sol. Partout, l’herbe est abondante et la baisse de ration à l’auge est rapide et importante

 

Alexandre Pichon, Gaec de la grande fontaine, Relevant, 65 VL, suivi par Rémi Berthet

«Les vaches sont sorties le 23 mars. Le premier tour va se finir demain. Cette année, nous avons 21 parcelles d’1ha chacune pour valoriser au mieux la pâture. Nous allons écarter trois parcelles pour pâturer à un stade optimum (3 feuille, environ 12 cm herbomètre).  Notre conversion en Bio imposant un stock zéro au premier mai, nous avons fini le silo de maïs la semaine dernière et distribuons 2kg de foin à l’auge, avec 300g de céréales. L’investissement de 3500€ dans le matériel de pâture (5 bacs à eau, clôtures et piquets, tuyaux souples) est tout à fait raisonnable par rapport au gain d’une valorisation d’herbe sur pied.»

 

 

 

27 mars : Attendre et laisser grandir l’herbe

 

Vincent Mamet, conseiller référent fourrages

«Malgré le froid, les précipitations abondantes, les prairies évoluent et démarrent leur croissance printanière. La preuve en est avec les premières mesures qui montrent une croissance non négligeable d’1 cm en une semaine (hauteur herbomètre) en zone de plaine. Néanmoins, la portance est encore très limitée pour sortir durablement les troupeaux. »

Gaec de L’étang, Chevroux, 85 VL. Du Drainage pour un meilleur pâturage

« La ration hivernale diversifiée (50% Maïs, 40% herbe, 10% Sorgho BMR), a été productive et efficiente, avec un coût maitrisé à 121€/T Lait. La portance de nos prairies est nulle en ce moment. Le drainage réalisé en fin d’année 2017 va être bénéfique pour améliorer les conditions de valorisation des pâtures.

Nous avions profité de la bonne portance en Novembre pour apporter du lisier, fertilisant complet en N.P.K, qui sera bénéfique pour cette saison de pâture.

Le moment n’est pas encore venu de sortir les animaux, un piétinement printanier pénalisant durablement la pousse de l’année. »

 

14 mars : PatuRA, nouvelle saison de l’herbe

 

«L’herbe verdit, prend de l’épaisseur, le printemps approche. La mise à l’herbe n’est pas encore à l’ordre du jour, la faute à une portance quasi inexistante en plaine.

En attendant le soleil et la sortie des animaux, voici un focus sur onze exploitations adhérentes  ACSEL qui cherchent à maximiser la part d’herbe pâturée dans leurs rations. Chargement animal, production de lait à l’hectare, calcul de gain alimentaire avec une gestion de l’herbe optimisée, tels sont les thèmes de cet article réalisé conjointement avec Anne Blondel et Rémi Berthet»

Produire du lait et gagner de l’argent avec le pâturage
Dans le cadre des services de conseils autour de la gestion du pâturage, de nombreuses données sont collectées.
Ces informations permettent de réaliser des bilans pour évaluer les taux de valorisation de l’herbe pâturée.
Cette année, le travail d’analyse des données permet également d’évaluer l’impact de la mise en place du
pâturage tournant dynamique dans quatre élevages, suite aux formations organisées par ACSEL Conseil Elevage.
Durant la saison de pâturage, les éleveurs enregistrent sur un support papier simple et visuel, la parcelle pâturée, la ration distribuée
et le nombre de vaches traites. A partir du lait livré à la laiterie et du lait donné aux veaux, nous pouvons calculer ce qui a été produit
à la pâture sur la base des besoins en énergie (UFL) des laitières.
Cet article décrit les résultats principaux des 11 bilans réalisés.

Des exploitations différentes dans leur taille et mode de gestion de l’herbe.
Les élevages qui ont réalisé les enregistrements se situent en Bresse, Dombes et en montagne. Ils sont représentatifs des élevages de ces zones.
Les exploitations ont entre 50 et 110 vaches à la traite sur la période qui va de mi-mars à fin octobre (maxi 24 novembre). La production par vache est comprise entre 20 et 28,6 Kg par jour. La surface pâturée varie de 6,5 à 35,5 ha et le chargement de 9 à 47 ares / vache par cycle. Cinq élevages ont mis en place le Pâturage Tournant Dynamique (PTD) (1nouvelle parcelle tous les jours) et six élevages gèrent du pâturage tournant avec 10 parcelles de moyenne, pâturées 2 ou 3 jours de suite.

Les résultats techniques reflètent le mode de gestion des prairies
La gestion du pâturage est un élément principal qui explique les différences de performance. Les meilleurs résultats sont obtenus en évitant le surpâturage et en respectant les  temps de repos entre chaque cycle. Il faut également que les vaches consomment l’herbe offerte. Il faut donc qu’elles aient faim lors de la mise au pré.
Le rendement obtenu par hectare de pâturage est exprimé en kg de Matière Sèche (MS). Il représente uniquement l’herbe transformée par les vaches en kilos de lait. Les fauches réalisées ou la pâture par d’autres catégories d’animaux (taries, génisses) seraient à additionner à ces résultats pour avoir le rendement total des parcelles. Trois exploitations ont obtenu plus de 5 tonnes de matière sèche par hectare et 2 plus de 6 tonnes. Ce sont de bons résultats compte tenu des conditions météo de 2017 : une petite période de froid fin avril, une sécheresse estivale et un automne plus ou moins sec selon les zones (bonnes repousses en Bresse et montagne mais peu en Dombes).
Les résultats sont également exprimés en litres de lait produits par hectare de pâture. Cinq exploitations ont réussi à produire plus de 10 000 litres de lait par ha de pâture. Les résultats varient de 3400 à près de 14000 litres. Le surpâturage est une cause importante de sous production des prairies. La plante a besoin de garder une feuille fonctionnelle pour réaliser de la photosynthèse et donc redémarrer sa croissance. Une plante qui vient d’être coupée va puiser dans ces réserves pour réaliser une nouvelle feuille. Elle va ensuite en former une deuxième puis va refaire des réserves durant la formation de la troisième feuille. Les vaches pâturant trop raz entrainent un épuisement des plantes et une baisse de la productivité. Le temps de repos entre chaque passage du troupeau influe également la croissance. Un temps de repos de 20 jours est nécessaire en période favorable (printemps) et une quarantaine de jours en période défavorable (été).
L’objectif est que les vaches puissent ingérer le maximum d’herbe en un minimum de temps. Ceci est se confirme encore plus lorsque la portance est limitée.

Et impactent les résultats économiques
L’enregistrement des données permet de calculer la part de lait produite avec les fourrages et les concentrés distribués à l’auge. Ensuite le lait valorisé par l’herbe pâturée est déduit, en se basant sur les besoins en énergie (UFL) pour produire le lait. Sur le graphique ci-dessus, se retrouvent la part de chaque aliment dans la ration. La part de lait produit
par la pâture représente entre 12 et 60 % sur l’ensemble de la saison. Ceci est principalement lié au chargement disponible par vache mais également à la gestion de l’herbe. Les élevages qui ont une petite surface disponible pour pâturer ne peuvent avoir une forte production de lait avec l’herbe. Le coût d’exploitation de la pâture est moins cher que celui des fourrages conservés (42 €/T MS pour la pâture et 104€ /T MS pour l’ensilage de maïs) et bien sûr que le celui des concentrés achetés. Avec envie et technicité, de nombreuses économies sont possibles grâce à une bonne gestion du pâturage. Un parcellaire adapté est un plus.

Comparaison des résultats économiques des élevages 2 et 3
Les éleveurs 2 et 3 ont un nombre de vaches et un niveau de production similaires. (110 vaches à 7700 kg pour l’élevage 2 et 102 vaches à 8200 kg pour l’élevage 3). Les chargements sont comparables (27 et 29 ares par vache). L’élevage 2 est en pâturage tournant dynamique et l’élevage 3 en pâturage tournant (avec des parcelles pour 3 à 5 jours).
La différence de gestion du pâturage explique les différences de performances de production de lait produit par l’herbe. L’exploitation 3 a eu tendance à accélérer les cycles de pâturage avec un temps de repos entre cycle beaucoup plus faible. Cela a engendré du surpâturage et un épuisement des plantes. La conséquence est un rendement divisé par deux en lait produit et en rendement de kg de matière sèche par hectare d’herbe pâturée. Les calculs de coût alimentaire total de ces 2 élevages montrent une différence entre eux de 20€ /1000L de marge alimentaire sur la période de pâturage. Sur les 500 000 litres de lait livrés, l’élevage 3 a un manque à gagner de 10 000€. La technique du pâturage tournant
dynamique, grâce à une nouvelle parcelle tous les jours, est une aide à la gestion au quotidien du pâturage. Néanmoins, la base fondamentale d’une bonne gestion des pâtures est de respecter un temps de repos suffisant entre deux cycles de pâture et ainsi de supprimer le surpâturage. Les conseillers ACSEL sont formés à ces pratiques et peuvent accompagner l’évolution du pâturage de vos exploitations, de 20 à 220 vaches.


Article rédigé par Rémi Berthet, Vincent Mamet et Anne Blondel -ACSEL Conseil Elevage-mars 2018

Produire du lait et gagner de l’argent avec le pâturage
Témoignage Loïc Caron, Gaec de la Combe du Val: « mesurer pour mieux gérer son herbe »
« Nous avons bénéficié du passage régulier de Vanessa notre conseillère, pour discuter avec elle de la situation à l’instant T et évoquer la stratégie à adopter en fonction de l’herbe disponible. Cela nous a fourni une autre approche de la gestion du pâturage. Lors de la mise à l’herbe, les vaches sont complémentées en foin (environ 5 kg). Les vaches sortent sur 12 parcelles nuit et jour avec des parcelles de jour (8) et des parcelles de nuit (4) sur un total de 25 ha. L’herbe est rationnée au fil avant. Début juillet, des parcelles destinées à la fauche ont été mises à pâturer à cause des conditions climatiques trop sèches. Quelques parcelles de pâture ont été fauchées après le 2ème passage car l’herbe était trop haute (>15 cm à l’herbomètre) et allait être gaspillée. Après le 3ème passage, les refus sont broyés si nécessaire, mais la bonne gestion de l’herbe cette année a quasiment mis au chômage technique le broyeur ! Conduisant nos surfaces en agriculture biologique, l’apport de fumure est uniquement organique et se résume à 40mᶟ/ha de lisier sur tous les prés. Un engrais de fond (0.12.18) est apporté tous les deux ans à raison de 300kg/ha. Nous sommes très contents du rendement de nos prairies temporaires, qui poussent plus rapidement que les permanentes. Pour l’instant, nous en avons seulement 8ha sur les 25ha accessibles aux laitières. »

 

2017

10 novembre : Clap de fin sur la pâture

«Les gelées fréquentes en altitude, descendues jusqu’en plaine, pénalisent les valeurs de l’herbe sur pied. La pousse ralentit, s’arrête. Il ne reste que le stock sur pied, très variable selon les zones climatiques. Dans tous les cas, le froid et la baisse de luminosité rendent l’herbe moins appétente, et la valeur intrinsèque diminue. Attention à ne pas trop raser vos prés. Quelques kg de MS glanés cet automne seront doublement perdus au printemps prochain à cause d’un démarrage en végétation ralenti. Le bulletin PatuRA prend ses quartiers d’hiver et reviendra au printemps prochain.»                    Vincent Mamet, conseiller référent fourrages

Témoignage au gaec de L’étang, Chevroux, 85 VL. Plus de lait/Ha grâce au pâturage tournant

« La saison de pâture s’est clôturée dimanche pour nos laitières. La chute des températures nous a convaincu de rentrer le troupeau. Nous allons profiter de la bonne portance des pâtures pour apporter du lisier, fertilisant complet en N.P.K, qui sera bénéfique pour la saison 2018. Nous avons amélioré nos pratiques de pâture cette année. Découpage parcellaire, plus de temps de repousse entre passages, cela nous a permis de diminuer la ration à l’auge, de produire du lait à coût modéré et d’augmenter la productivité de nos prairies multi espèces. Le drainage de plusieurs ha de prés améliorera la portance et permettra de mieux valoriser ces surfaces en conditions humides»

18 Octobre :Valorisez votre herbe sur pied

« L’été indien va être mis à mal avec le retour de températures plus fraiches accompagnées de quelques pluies. Pas de quoi décourager les troupeaux qui profitent au maximum de ces conditions favorables. En altitude néanmoins, la transition alimentaire doit être débutée, avec un apport de foin pour préparer le rumen à dégrader les fourrages grossiers hivernaux. En plaine, La croissance se poursuit avec des effets positifs sur la production laitière. »                            Vincent Mamet, conseiller référent fourrages

Témoignage de Stéphane Passot , éleveur à Sermoyer :

«Depuis les pluies de début septembre, les prairies ont d’abord reverdi puis se sont mises à pousser franchement. Il y a beaucoup d’herbe sur pied, encore plus que l’automne passé. Malgré la surface réduite (8ha), le troupeau pâture à hauteur de 35% de la ration totale. 

En analysant mes taux d’urée, j’ai rapidement réduit le tourteau dans ma ration de 30%. Le lait par vache monte bien, moi qui suis en pleine période de vêlages (17 en un mois). Cela me permet de produire à un coût moindre qu’en ration complète hivernale, de l’ordre de 40€/T.

La production du troupeau est de 23,5 Kg et les vaches vélées en septembre sont à 30 kg de lait de moyenne. Le pâturage représente 18 ares/vache et 35% de la ration.  Je donne 204g  de concentré pour 1 kg de lait »

 

 

6 octobre : Misez sur l’herbe d’automne

Vincent Mamet, conseiller référent fourrages : «Un peu d’eau, du soleil et des températures agréables, tous les ingrédients sont réunis pour garantir une herbe pâturée de haute qualité. »

Souvent décriées et peu considérées, les repousses d’automne sont rarement prises en compte dans les rations offertes aux troupeaux. Les faits prouvent le contraire. Il suffit de regarder les taux d’urée. A l’entrée d’une nouvelle parcelle, ce dernier grimpe en flèche. Les analyses d’herbe pâturées montrent une valeur alimentaire élevée, à plus de 21%MAT et 0,92 UFL. Profitez de ce fourrage riche en sucre et en protéines pour améliorer la digestibilité de vos rations.

 

 

20 Juillet : Prairies, soyez maîtres de vos choix !

« Pour les semis de prairies, il est temps de réfléchir aux mélanges qui vont être implantés dès fin Août en altitude, et courant septembre en plaine.

Sachez être acteur de votre réussite en sollicitant les revendeurs en amont, afin de pouvoir semer le meilleur mélange adapté à vos objectifs. »

Comment choisir sa future prairie ?

Il convient tout d’abord de se fixer des objectifs clairs sur le mode d’exploitation, la durée d’exploitation. Ma prairie sera-t-elle exclusivement réservée à la pâture, à la fauche ou sera-t-elle mixte (une coupe d’ensilage puis pâture) ?

Est-ce que je souhaite avoir une prairie de longue durée (5 ans) ou plus courte pour entrer dans la rotation de culture (2 à 3 ans) ?

Quel est le type de sol qui va accueillir ma prairie ? Est-ce un sol sain, humide, profond ou superficiel ?


Démocratisé depuis quelques années par les semenciers helvètes, la commercialisation des mélanges prêts à l’emploi est en plein essor. Cependant, il n’est pas toujours facile de s’y retrouver entre les dénominations commerciales. Tous les mélanges ne se valent pas. Les conseillers ACSEL sont compétents pour vous aider dans votre choix. Leur conseil est indépendant et sera guidé par un seul objectif : le vôtre !

                                                   

15 Juillet : Anticipez le semis des dérobées

«La pluviométrie actuelle est très aléatoire selon si l’on est sous un orage ou passé à côté, Dans
tous les cas, les moissons déjà bien avancées libèrent des surfaces pour le semis de dérobées.
Récolte à l’automne avant une céréale ou au printemps avant un maïs, plusieurs possibilités
s’offrent à vous.» 

Privilégiez les associations
Les semis de dérobés d’été sont très tributaires des conditions météo. Les associations d’espèces
et variétés offrent une réponse plus large au contexte.
A base de graminées estivales et légumineuses pour des semis jusqu’à début août (moha,
avoine brésilienne, sorgho fourrager, millet perlé, trèfle Alexandrie, Trèfle de perse, vesce de
printemps)
Conditions d’implantation
•Mieux vaut semer le plus vite possible après moisson pour garder la fraîcheur du sol et garantir
une bonne germination des graines.
•Bien rappuyer le sol après semis (voir avant semis suivant les conditions de sol) pour favoriser le
contact sol-graine. Etant donné la petite taille des graines, il faut rouler IMPERATIVEMENT. Cette
pratique est indispensable pour les espèces à petites graines

                                                       

 

 

6 Juillet : Garder du potentiel de repousse

Vincent Mamet, conseiller référent fourrages : « La météo orageuse de la semaine dernière a fait des heureux… pour ceux qui étaient sous la pluie. D’autres n’ont eu que trop peu de cumul (25mm) pour espérer une repousse franche et ont la plupart des surface grillées. Dans ces conditions, la meilleure solution est de sacrifier une ou deux parcelles parking où les vaches resteront. Les autres parcelles ne seront pas rasées et garderont un potentiel de reprise plus rapide au retour des pluies »

 

Éric Donguy, 30 VL en système foin à Dommartin Les Cuiseaux : « Actuellement, le pâtures ont grillé mais la pluie de la semaine dernière a fait du bien, je suis confiant pour la suite. Je me suis fait dépasser au printemps et j’ai du pâturer une parcelle initialement prévue à la fauche. J’ai pu faire du foin assez tôt dans de bonnes conditions et cela m’a permis d’avoir de la surface supplémentaire à pâturer avec de bonnes repousses. Dès la mise à l’herbe, la bonne valorisation de l’herbe permet des économies de tourteau non négligeables. Le passage hebdomadaire d’Anne Lise Mazurat (conseillère de secteur) m’est très utile dans l’aide à la gestion de l’herbe (hauteur d’herbe, stade de végétation, parcelle à écarter). »

 

29 Juin : La pluie attendue

Vincent Mamet, conseiller référent fourrages : « Les croissances de la semaine passée ont chuté, sous l’effet conjugué des chaleurs caniculaires et du sec persistant. Les précipitations de cette semaine et un retour de températures optimales devraient permettre de relancer la pousse. Attention, sur des parcelles rasées, patientez pour  hauteur suffisante de végétation pour introduire vos animaux, de façon à ne pas épuiser vos prairies »

Christophe Basset, Gaec du petit Matrignat à St-Nizier-le-Bouchoux : Avec les chaleurs de la semaine passée, le troupeau est resté dans la stabulation le jour et pâturait la nuit. Le sec a fortement réduit les croissances. Le pâturage tournant permet une meilleure valorisation fourragère, mais réduit les ombrages par parcelle. Notre prairie semée à l’automne 2016, accolée à la stabulation, a été ensilée puis est rentrée dans la rotation. La surface disponible était réduite en début de saison, et le pic de travail nous a pénalisé lors de la mise à l’herbe qui s’est faite tardivement. Il a été compliqué ensuite de décaler les parcelles, pénalisant notre saison printanière.

 

22 Juin : De l’eau propre pour des vaches en forme!

Au pâturage ou dans les bâtiments, les bovins sont particulièrement sensibles aux températures chaudes en raison de la chaleur dégagée par les fermentations dans le rumen. L’eau aide la vache à lutter contre le stress thermique. Avec des températures chaudes, une vache laitière aura donc une consommation d’eau amplifiée. Un abreuvement insuffisant diminuera la production de lait.

Veillez à offrir une eau abondante et de qualité, à la pâture mais aussi dans vos bâtiments. Le bac en sortie de salle de traite est souvent le plus fréquenté, mais aussi le plus sale. Un contrôle quotidien et un nettoyage hebdomadaire de vos abreuvoirs sont des activités à effectuer de manière systématique.

Il est essentiel d’abreuver les bovins en quantité suffisante et de manière confortable. De plus, l’eau doit répondre à des critères de qualité minimum : elle doit être limpide, propre, inodore et non contaminée. Elle doit donc être potable.

L’eau qui est bue par les vaches doit pouvoir être bue par les humains !

 

15 Juin : Attention aux insolations!

Le temps devient estival, s’accompagnant de fortes températures annoncées dans la semaine. Par temps chaud, les vaches au pâturage sont sensibles au stress thermique, ce qui peut réduire leur production de lait. Des zones d’ombres doivent être accessibles. Si la ressource au pâturage est faible, privilégiez le pâturage de nuit.

Vérifiez vos stocks d’herbe sur pied et ajustez la complémentation à l’auge pour éviter tout manque d’ingestion. De plus, les graminées risquent de se lignifier et ne plus être consommées par les animaux. Par contre, le trèfle blanc même fleuri conserve mieux sa valeur alimentaire.

 

8 Juin : Pâturer sous le soleil

Les conditions météorologiques sont propices à faucher du foin de qualité, synonyme de production laitière appréciable cet hiver, notamment, en zone Comté et en montagne. Néanmoins, gardez un peu de temps pour aller voir vos prairies de pâture.

 

Éric Renaud, SCEA de Montepin à Bagé Le Châtel : "Cette saison de pâturage est très bien valorisée sur notre exploitation. Nous avons coupé tout concentré dès la mise à l’herbe jusqu’au 1/6 et apporté seulement 10kg brut de maïs à l’auge. Habituellement, nous tournions avec des parcelles de 3j. Suite à une formation organisée par ACSEL cet hiver, nous avons sauté le pas du Pâturage Tournant Dynamique ce printemps. Si il y a un peu de travail en amont (clôtures et abreuvoirs), le travail durant la saison est simplifié. Il n’y a qu’à ouvrir et fermer une seule barrière, les vaches apprécient de changer tous les jours. De plus, il est très facile de déléguer (plusieurs associés, vacances)."

 

24 Mai : une croissance explosive

Vous avez pu le constater dans vos exploitations, cette fois, l’herbe pousse de façon frénétique!
Cela peut parfois poser problème dans la hauteur d’herbe à offrir à vos troupeaux.

Voici un témoignage de Pascal Blanc, éleveur au sein du gaec de Pogevia, à Sandrans, et participant aux mesures PatuRA.
« Cette semaine, nous sommes comme une deuxième mise à l’herbe. Il y a de l’herbe partout, en grande quantité. Nous allons devoir
écarter des parcelles en prenant le risque d’être juste au prochain tour. Nous avons attaqué le 4ème tour de pâturage avec beaucoup plus de
refus dus à l’explosion de croissance. L’apport de 25 UN fin Avril pour stimuler une pousse alors faible a fait effet au 15 mai, à un moment où les
prairies ensilées en première coupe doivent rentrer dans le circuit de pâture. Résultat, ces parcelles ensilées le 26/4 sont trop avancées
pour être pâturées.
»

 

 

 

16 Mai : Une croissance en nette reprise

Le retour du soleil accompagné de douceur franche depuis ce week end est favorable à une croissance soutenue.

En Plaine ,elle se manifeste par une montée des épis dans la gaine. Cette montée rapide dégrade fortement la valeur alimentaire et l’appétence des prairies.

En altitude, après plusieurs semaines de croissance quasi nulle, la pousse est visible depuis quelques jours. Il est encore temps d’écarter des parcelles pour avoir une herbe de qualité à offrir à vos vaches.

Dans une parcelle, il est important de faire consommer l’ensemble de la végétation. Les refus d’aujourd’hui pénaliseront la productivité de vos prairies.

 

4 Mai : Sans chaleur, l'eau ne profite pas aux prés

Le pâturage est l’art de se faire rencontrer la vache et l’herbe au bon moment (A. Voisin, 1957).

Ni trop bas, ni trop haut. Pâturer trop ras, c’est souvent le cas actuellement car, faute de croissance suffisante, les vaches abaissent leur « barre de coupe » qu’est leur gueule.

Allez voir vos prairies. Adaptez la ration à l’auge en conséquence.

Demandez conseil à votre interlocuteur ACSEL.

Vos prés vous remercieront en repartant de plus belle dès que la douceur fera son retour. C’est ce qu’ont fait les élevages en suivi pâtura cette semaine.

 

 

25 Avril : Le froid sèche la croissance

Le coup de froid conjugué au temps sec qui persiste a eu raison de la croissance soutenue de l’herbe en plaine. C’est même un arrêt total de la pousse observé en altitude, où le thermomètre est descendu jusqu’à -7° à 650m. Partout, il faudra de l’eau pour relancer les pâtures. De l’eau, il en est annoncé cette semaine. Souhaitons qu’elle ne nous fasse pas faux bond.

Dans ce type de situations (conditions sèches et froides), difficile de ressortir une tendance claire.

Néanmoins, veillez à ne pas trop surpâturer pour garder du potentiel de pousse par la suite.

C’est à chaque agriculteur de faire le point sur les stocks d’herbe sur pied disponibles sur son exploitation. Les conseillers d’ACSEL peuvent vous aider à élaborer un diagnostic personnalisé.

 

 

19 Avril : profitez des conditions actuelles

Avec 20 mm de précipitations depuis le 10 mars, les sols sont en déficit d’eau. Les prairies, avec leur enracinement profond, voient leur croissance ralentir mais tiennent bon. Les pâtures de plaine ont une pousse soutenue (80kgMS/ha/j) alors qu’elle est plus modeste en altitude (30kgMS/ha/j), Le froid, ses gelées jusqu’en plaine et le vent du nord risque davantage d’être pénalisant. Néanmoins, les fortes croissances depuis quatre semaines ont laissé des stocks sur pied importants. Ces derniers vont permettre de garder une ration basée sur l’herbe, très économique.

Les conditions actuelles de plaine restent optimales pour maximiser la part d’herbe pâturée dans les rations.

En altitude ou en surface limitée, veillez à adapter la ration à l’auge pour ne pas surpâturer vos prairies. Cela pénaliserait la future repousse.

 

 

10 Avril : vos prairies valent de l'or

Temps doux et ensoleillé, portance des sols, croissance forte de l’herbe: Toutes les conditions sont réunis pour pâturer efficacement!
Les élevages de plaine ayant réduit la part d’ensilage ont arrêté le tourteau et le lait monte dans le tank.
A 800m en ration foin, après 15 jours de pâture, les vaches consomment un tiers de foin et sont passés de 24kg à 28,5kg/VL, en ayant baissé la complémentation.

Ce troupeau est dehors jour et nuit.
L’herbe de printemps est la plus riche: une valeur énergétique à 1UFL et plus de 18% de MAT. Aucun fourrage stocké dans vos exploitations n’a
autant de valeur que vos prairies en ce moment. En valorisant ce fourrage sur pied par vos vaches, votre coût alimentaire va fondre comme neige au soleil.
Votre marge alimentaire va augmenter plus vite que la part d’herbe pâturée dans la ration.
D’autant plus que, malgré le temps sec, les croissances sont très élevées: plus de 80kg MS/ha/j en plaine et déjà 40kg MS/ha/j au-delà de 700m.
Vos prairies valent de l’or !

                                  
 

4 Avril : Des conditions idéales      

Le temps doux et sec est favorable à la pousse de l’herbe et au pâturage des troupeaux.
En plaine, ajustez dès à présent la quantité de ration à l’auge. Quelle que soit votre date de mise à l’herbe, le risque de se faire dépasser par l’herbe est réel.

Dans ce cas, deux possibilité s’offrent à vous: faire le choix d’écarter dès à présent des parcelles ou réduire de façon drastique la ration à l’auge.                                                  Deux élevages en suivi « Patu'RA » ont fait ce choix, avec 10kg brut de maïs à l’auge, arrêt du tourteau et plus de 26kg de lait produits.


Au-delà de 600m d’altitude, la mise à l’herbe est moins systématique. La végétation redémarre, les prairies verdissent plus ou moins vite selon l’exposition, la fumure et le type de sol. Profitez en pour effectuer une transition en douceur, en laissant les vaches manger quelques heures l’après midi.

Votre conseiller connait votre exploitation, n’hésitez pas à faire appel à lui pour obtenir un conseil adapté.

 

23 Mars : Un printemps précoce

Après un hiver plutôt froid, le printemps 2017 est en avance avec des températures douces. Le repère de 300°, synonyme de mise à l’herbe
est atteint sur toutes les altitudes.
Pour les élevages de plaine, s’il n’est pas en cours, le déprimage est à démarrer dès que possible. Cela consiste à faire pâturer les vaches sur toutes les surfaces rapidement.
L’objectif est de décaler la croissance des parcelles, et de pouvoir gérer plus facilement la pousse de printemps.
Jusqu’à 600m d’altitude, les troupeaux retrouvent progressivement le chemin des pâtures. Au-delà, il est encore un peu tôt pour compter sur l’herbe fraiche.
Cette année, cinq élevages seront suivis, situés sur toute la zone géographique d’ACSEL (Ain et Saône et Loire).
L’herbe pâturée est le fourrage le plus riche et le plus économique, sachez la valoriser au maximum.

 

 

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