Stratégie de sélection : un nouvel outil pour perfectionner la génétique du troupeau

Le bilan annuel de sélection permet de visualiser la génétique de son troupeau. Il permet de faire le point sur l'évolution de la génétique de son troupeau et d’élaborer les orientations à prendre pour être en phase avec les objectifs actuels de l’exploitation.

 


Visualiser la progression de la génétique

« Stratégie de sélection » présente l’évolution au cours du temps des différents index : production, mamelle, reproduction,… et les met en rapport avec les performances chiffrées du contrôle laitier. Il permet aussi d’anticiper les performances à venir avec les index des génisses.


Orienter sa génétique en fonction de ses objectifs

Ce bilan permet de faire le point entre les avancées de la génétique dans l’élevage : les postes qui ont été améliorés et ceux qui restent à perfectionner. Tout ceci pour être toujours plus proche des objectifs de l’éleveur, de ce qui est recherché en ferme, et sans dévier… En améliorant un poste, par exemple la production, on risque toujours d’en détériorer un autre, la reproduction par exemple, l’intérêt de ce bilan est d’éviter les dérapages en faisant un point régulièrement pour anticiper.


Connaître l’effet troupeau

L’effet troupeau indique la part des performances due au milieu et à la conduite de l’éleveur. Si l’effet troupeau est négatif, le potentiel du troupeau n’est pas exprimé. Il conviendra d’axer les efforts sur l’amélioration de la conduite d’élevage : alimentation, logement, reproduction,… avant d’investir dans la génétique. En cas de vente d’animaux, ce bilan exhibe le potentiel génétique réel du troupeau, ce qui peut s’avérer très intéressant


Se comparer aux autres élevages

La spécificité de ce bilan est de se comparer à d’autres élevages, grâce aux moyennes départementales et à la visualisation du quart supérieur. Il permet de travailler davantage les postes où il y a des index inférieurs aux autres élevages. C’est très important pour se situer et ne pas prendre de retard…

Céline Schwarz, Saône-et-Loire Conseil Elevage


« Benoît BELICARD, Saint Pierre-le-Vieux (71)

Voir sa progression c’est important, sinon on ne sait pas où on va

Benoît et son père sont passionnés de Prim’Holstein. Ils ont peu de surfaces, fourragères, l’objectif est d’intensifier la production laitière.


Quel est votre avis sur le bilan de sélection ?

Le bilan permet de voir à la fois l’évolution de chaque index et les performances faites, notamment en reproduction et santé mamelle. Je suis adhérent UPRA et ce qu’il manque sur leur bilan, c’est un visuel sur plusieurs années. On n’a que la dernière année, on visualise moins bien la progression. Un bon outil pour voir la progression et pour faire sa propre génétique, c’est important pour savoir où on va.


Quels sont vos choix de sélection ?

Notre objectif est de tomber sur LA bonne vache, même si cela doit prendre plusieurs générations. Nous voulons valoriser notre propre génétique avec des croisements personnels. Au fil des années, nous faisons évoluer nos critères en fonction de notre progression. Nos priorités de sélection, je dirais : consanguinité, reproduction, morphologie (membres et capacité corporelle), santé. Bref, nous recherchons la vache parfaite, complète.


Vous mettez une priorité sur la consanguinité ?

Oui, nous voulons le moins de consanguinité possible. Nous sommes à 7 % et c’est déjà bien. Nous varions les taureaux. Nous n’utilisons pas que les 3 taureaux les plus connus, sinon qu’est-ce qu’on mettra ensuite sur leurs filles ? Ce n’est pas le taureau qui fait la vache mais c’est la famille, les croisements, c’est une accumulation. Mettre des taureaux peu consanguins permet de pouvoir remettre de très bons taureaux des grandes familles ensuite sur les meilleures filles.


Propos recueillis par Céline Schwarz, Saône-et-Loire Conseil Elevage

 

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