Salon de l'herbe : La vitrine de l’innovation fourragère et du matériel associé

L’orientation des semenciers se fait sur les mélanges d’espèces plus ou moins complexes mais avec l’objectif de profiter de leurs synergies et complémentarités. Les mélanges prairiaux s’adaptent aux différents profils de sols, séchants ou humides, avec une résistance à la sécheresse estivale.

 

La dynamique initiée par les essais de mélanges du PEP bovins lait se retrouve largement dans les collections. La diversité d’espèces assure une bonne pérennité sur l’année et durant la période d’exploitation. Les mélanges s’adaptent aux modes d’exploitation, fauche ou pâture. Pour avoir de bons résultats, il faut choisir son mélange en fonction de son besoin. Un mélange unique ne donnera pas satisfaction.


L’innovation variétale

L’innovation la plus marquante se voit sur les dactyles et les fétuques élevées. Les semenciers proposent des espèces à feuilles très souples et aux tiges fines. L’appétence est nettement améliorée.
Les dérobées se diversifient : moha, millet, trèfle incarnat ou de perse sont bien présents dans les collections. Ils s’adaptent au besoin de récolte de fin d’été pour fournir des stocks fourragers complémentaires. La chicorée fourragère s’exploite en pâturage toute l’année. Très productive et appétente, elle s’associe bien aux trèfles pour fournir une pâture annuelle de qualité.


Les démonstrations de matériels

Les différents outils sont présentés en situation de fonctionnement : de la faucheuse à l’ensileuse ou l’enrubanneuse, il est possible de comparer les performances techniques des matériels.


Anne Blondel, Conseil Elevage Ain/Saône et Loire

 

 

 



Témoignages d’éleveurs

« Je voulais voir les services autour de l’herbe, du semis jusqu’à la récolte »
Nous avons rencontré 4 éleveurs de l’Ain qui ont profité de la météo peu favorable aux travaux des champs et de la proximité du salon pour s’y rendre.


Olivier Ravinet de Grièges : « Pour les essais variétaux de fourragères, ça vaut le coup. Les mélanges avec des dactyles ont été nettement améliorés. J’ai aussi vu un mélange de deux variétés de luzerne qui permet une complémentarité sur la dureté des tiges. La partie matériel est intéressante : il y a toutes les marques même si quand on en a vu une, on les a toutes vues. »

Eric Renaud de Bâgé : « Mon objectif est de nourrir mes animaux avec de l’herbe. J’y vais pour les résultats d’études, les comparaisons et pour voir les avancées de la recherche. Cette année, j’ai vu les nouvelles variétés de fétuques élevées et je me suis renseigné sur les couverts. C’est concret, il y a des gens compétents et on trouve toujours des idées et des choses nouvelles. Je suis un peu déçu car je trouve que les Instituts Techniques sont moins présents. Il y a bien assez de matériel. Je me suis tout de même renseigné sur un semoir pour travailler en Technique Culturale Simplifiée : J’ai trouvé un matériel simple et pas cher qui permet de faire beaucoup de choses. Le salon devient un peu plus mercantile mais l’avantage c’est que quand vous demandez un prix public, on vous le donne. Ca n’a pas toujours été le cas. »

Rodolphe Bonsaquet de Lhuis : « Je souhaitais me renseigner sur du matériel, à la fois pour l’élevage, pour équiper les pâtures de clôtures électriques fixes, et pour la fenaison, pour anticiper des renouvellements à venir, notamment, le renouvellement des tracteurs qui doit se raisonner vis-à-vis du matériel que l’on va y atteler. »

Jean-François Curty de Vonnas : « Ca fait longtemps que j’en entends parler. J’y suis allé par curiosité. Je voulais voir les services autour de l’herbe, du semis jusqu’à la récolte. J’ai été impressionné par le nombre d’échantillons de variétés d’herbe. Je ne suis pas trop matériel mais il y en avait énormément dont certains que je n’avais jamais vu fonctionner, et leur polyvalence a énormément progressé. Bravo à l’organisation du salon : le cheminement à l’intérieur du salon est aisé et on a du temps pour se rendre d’une démonstration à l’autre. Je ne pensais pas en voir autant ! Je suis prêt à y retourner dès l’année prochaine dans les Vosges avec 1 ou 2 de mes collègues. »

Propos recueillis par Cécile Pandrot, Conseil Elevage Ain/Saône et Loire
 

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