Quinzaine du Conseil en Elevage, février 2015

La Quinzaine du Conseil en Elevage est organisée chaque début d’année, depuis maintenant trois ans, par le réseau France Conseil Elevage. Voici le bilan des actions réalisées en FIDOCL cette année.

 

 

Des conférences sur les génisses qui ont rassemblé 650 personnes

Les départements de la FIDOCL se sont organisés cette année pour proposer six conférences locales sur la conduite des génisses de 0 à 6 mois. David PLOUZIN a parcouru notre région pour présenter les résultats de quinze années d’expérimentations à la ferme des Trinottières dans le Maine-et-Loire. En tant que responsable de l’élevage des génisses, son discours est celui d’un homme de terrain. La simplification du travail est au cœur de ses préoccupations. La qualité de son intervention, sa passion et sa pédagogie ont séduit l’ensemble des participants.

 

Saône-et-Loire, Ain, Savoies : 300 personnes

Le périple a commencé le 3 février à Ceyzériat, où David Plouzin est intervenu devant 150 éleveurs de l’Ain et la Saône-et-Loire. Même chose le lendemain à Marigny Saint Marcel, 150 éleveurs des Savoies sont venus l’écouter. Alors qu’il était déjà intervenu en Haute-Savoie, certains éleveurs ont pu témoigner de l’évolution qu’ils ont mise en place dans leurs pratiques avec succès. Ainsi, de nombreux éleveurs ont été conquis par la distribution d’un seul repas de lait par jour, et beaucoup vont adopter la technique du « 6 repas semaine ». Attention cependant, il est rappelé que cette technique ne peut donner de bons résultats technique que si l'éleveur est rigoureux : renouveller les fibres (paille ou foin) et les concentrés à disposition 2 fois par jour afin de proposer continuellement de l'aliment de qualité.

 

Isère, Drôme, Ardèche : 215 personnes

Le 5 février à la Côte St André, en Isère, ce sont 175 personnes qui ont participé au Colloque, dont 35 étudiants du lycée. Le lendemain, une météo difficile a empêché le déplacement des éleveurs du plateau Ardéchois. 40 personnes ont tout de même pu participer à la journée organisée à Arlebosc pour les éleveurs de la Drôme et de l'Ardèche. Comme sur les autres journées, David Plouzin a présenté l’intérêt d’avancer l’âge au premier vêlage, afin de réunir toutes les chances d’obtenir une vache productive qui fasse une longue carrière. Car quelle que soit la race, le vélage précoce (24/28 mois) est non seulement possible et économiquement intéressant, mais en plus il permet de meilleures longévité et performances. Car quelque soit l'age au vélage, la croissance des 6 premiers mois doit dans tous les cas être soutenue. Ensuite, ce n'est que de la gestion de croissance et de poids, autrement dit le risque est alors plutôt au surengraissement, d'autant plus avec les vélages aprés 30 mois.

 

Rhône, Loire, Haute-Loire : 140 personnes

Le 9 février à Claveisolles, ce sont 90 éleveurs du Rhône et de la Loire qui se sont retrouvés lors d’une matinée en salle et pour la visite de la nurserie du gaec de l'Espoir l’après-midi. Cette journée a permis concrètement de parler conception de nurserie, ventilation, etc. Et enfin, le 10 février, 50 éleveurs de Haute Loire se sont réunis au Chomeil de St Paulien. Les personnes présentes ont bien compris que quelle que soit leur stratégie d’âge au vêlage, il était primordial d’atteindre l’objectif de 130cm de tour de poitrine à six mois. Tout retard pris sur cette période pénalisera obligatoirement la carrière de la future laitière.

 

Retrouvez notre article sur l'élevage des génisses issus des présentations faites lors de ce colloque

 

35 éleveurs présents aux portes-ouvertes caprines

Deux journées portes-ouvertes étaient organisées dans 4 élevages pour les éleveurs caprins.

 

Organisation du travail dans la Drôme

Le 17 février, une journée à l’initiative de Drôme Conseil Elevage a rassemblé une vingtaine d’éleveurs sur le thème de l’automatisation, la simplification et le confort de travail. Trois élevages caprins ouvraient leurs portes pour cela. Les visiteurs ont pu voir l’optimisation du temps d’astreinte à l’earl de la Houppe dont la salle de traite permet de traire 258 chèvres à l’heure. L’earl ferme de Saint Alban a montré qu’un robot pour gérer la distribution du concentré permettait un gain de temps et de précision. Le gaec de Bantoux rentre son foin en 2 jours : le séchage en grange permet de gagner en régularité de production d’une année sur l’autre. Les échanges ont donné des idées à certains : il n'y a pas mieux que les visites d'élevages pour perfectionner son organisation.

 

Productivité en Saône-et-Loire

Le 19 février, c’est la maitrise technique qui était à l’honneur en Saône-et-Loire. Une quinzaine d’éleveurs étaient présents aux portes-ouvertes organisées au gaec Lapray, élevage fromager dont les 90 chèvres alpines produisent en moyenne 1200kg de lait à près de 34g/kg de TP chaque année. Cette excellente moyenne est obtenue grâce au travail combiné sur la génétique, la nutrition du troupeau ainsi que sur le suivi de la croissance des chevrettes. Les échanges ont mis en avant le fait que c’est bien la qualité des fourrages qui fait la production laitière. Et les éleveurs fromagers ont pu se rendre compte que la productivité par chèvre pouvait réduire la charge de travail.

 

Cécile Pandrot, FIDOCL Conseil Elevage

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