Planification du pâturage : assurer de l’herbe de qualité

Dans les Monts du Forez, chez Olivier Marcoux éleveur en bio à Saint Bonnet le Courreau (42), l’herbe est au cœur des exploitations. Préparer la mise à l’herbe passe ainsi pour lui par la réalisation d’un plan de pâturage. Olivier nous fait part de ses pratiques de pâturage :

 


« Un circuit pré établi » pour réussir la saison de pâture

Olivier Marcoux a réfléchi son parcellaire pour faire pâturer facilement 8,5 ha près de la stabulation. Ces terrains ont été aménagés pour améliorer la portance des sols. Une trentaine de vaches traites sont lâchées début avril. Il y a donc 28 ares de disponible par vache en pleine pousse d’herbe.  Une pousse d’au moins 60 kg par jour permet de couvrir totalement les besoins en fourrages des animaux. En année normale, mai et juin atteignent ces objectifs. Des mélanges multi-espèces ont été implantés pour assurer à la fois une bonne qualité de la flore mais aussi un bon rendement.
La rotation se fait sur 12 jours. De ce fait, 8 parcelles d’environ 1 ha ont été constituées pour une durée de 1 ou 2 jours. L’ordre de pâturage est fonction de la précocité de la pousse, liée à l’exposition des parcelles. Une parcelle à la croissance soutenue est réservée pour le pâturage du week-end car elle se trouve à proximité de la stabulation.


A chaque année, sa pousse de l’herbe

« Je fais le tour de mes parcelles une fois par semaine ». En observant le démarrage des parcelles, Olivier Marcoux anticipe le lâcher qui se fait autour du 1er avril à 1 000m d’altitude. Pendant 15 jours à 3 semaines, un apport de fourrage grossier est fait la nuit. La quantité d’herbe sur pied dans les parcelles, l’intensité de la pousse et la météo décident de la mise en pâture la nuit. 3,5 ha plus éloignés servent de tampon. Si ces parcelles sont à plus de 15 cm, en mesure herbomètre, elles sont écartées pour être récoltées en enrubannage. La repousse après fauche sera remise dans le circuit de pâturage pour compenser la pousse de début d’été moins importante.


Le lait est au rendez-vous

En 2013, sur le mois  de mai, les montbéliardes ont produit 24,1 kg et ont consommé uniquement 2 kg de céréales. En juin,  la production était encore de 22,4 kg/VL avec la même quantité de céréales. Le lait est au rendez-vous. Valoriser l’herbe par la pâture, c’est réduire son coût alimentaire.
Quelques évolutions sont envisagées pour les années à venir : réaménager des points d’abreuvements et le dressage d’un chien pour gagner du temps.

Propos recueillis par Florence Fargier, Loire Conseil Elevage

 

Pour aller plus loin, consultez notre suivi hebdomadaire de la pousse de l'herbe, de la pluviométrie et des sommes de températures

 

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