Pâturage Le retour en grass !

Économie, plaisir de voir ses animaux dehors, maîtrise technique… le pâturage c’est l’énergie verte. Agrandissement des troupeaux, développement du maïs,  mécanisation de la distribution, parcellaire inadapté... La part de l’herbe pâturée dans l’alimentation des vaches laitières a décru depuis de nombreuses années. Toutefois on assiste à une inversion de la situation, l’herbe pâturée retrouve la cote.

L’argument économique : un gain de 50 €/1000 litres de lait

La diminution du coût alimentaire est l’élément clé dans le choix d’un système pâturant. L’herbe pâturée est de loin le fourrage le plus économique à produire, 30 €/TMS, alors que les fourrages récoltés ont des coûts de production oscillant entre 80 et 120 €/TMS. Ainsi dans les systèmes basés sur de la pâture la journée et du fourrage à l’auge la nuit, le coût alimentaire moyen à la pâture est de 80 € / 1000 litres alors qu’en zéro pâturage on est autour de 130 €. Pour une durée de pâturage de 4 mois pour une production de 350.000 litres de lait c’est une économie de près de 6 000 €.

 

Bon pour l’image, bon pour les vaches

Le consommateur et les médias sont friands de ces images de vaches dans l’herbe et des produits fabriqués avec du lait à l’herbe. Pour la filière c’est une carte à jouer pour mieux valoriser les produits. Pour le bien-être des animaux le pâturage est également vertueux. Il faut apporter un soin particulier au confort des vaches surtout pendant les périodes de fortes chaleurs, avoir des chemins d’accès stabilisés et propres et proposer de l’herbe de qualité. Des vaches au pâturage c’est la garantie santé des pieds, un microbisme diminué, une alimentation plus variée.

 

Valentin, du Gaec du Luthau (38 Panissage), gère son pâturage avec l’application Happygrass*

Situés en zone de mi-montagne favorable à la pousse de l’herbe, les 3 associés du Gaec gèrent un troupeau de 70 vaches laitières à dominante Prim’holstein à plus de 9 500 litres de moyenne.

Malgré ce haut niveau de production, les éleveurs souhaitent valoriser au maximum le pâturage disponible autour de la stabulation. Les vaches disposent de mi-mars à l’été de plusieurs paddocks pour une surface totale de 12.5 ha soit 19 ares/vache en moyenne. Les éleveurs conduisent le pâturage de manière plutôt intensive. 50 unités d’azote sont apportées sur les parcelles à la mi-mai après le 2° ou 3° passage. Le parcellaire a été subdivisé en 14 parcelles d’environ 80 ares prévues pour une journée de pâturage. Plusieurs parcelles ont été resemées avec des mélanges Suisse. Après voir rentré le parcellaire, Valentin Poulet peut saisir quotidiennement les mouvements de ses vaches (parcelle pâturée, durée) et les différentes interventions (fertilisation, fauche, ..). La saisie est simple et rapide. « Facilement je vois où j’en suis dans l’avancée de mon pâturage. Je rentre aussi les quantités distribuées à l’auge. Je sais précisément ce que mangent mes vaches, le rendement des différentes parcelles. Associé à une station météo, j’anticipe mieux les transitions et les décisions à prendre sur le troupeau ou les surfaces. »

Ainsi en 6 mois de pâture (du 24 mars à fin septembre 2021), en moyenne 4.2 t MS/ha de pâture ont été valorisées par les vaches. Cela représente plus de 40 t MS fourrage l’équivalent d’un silo de 2*7*15 m ! Les performances économiques suivent les performances techniques : Sur 160 jours de pâturage, 30.5 kg de lait en moyenne par jour et par animal pour 60 vaches et moins de 200 gr de concentré. L’herbe pâturée a représenté 34% de l’ingestion totale. Pour un coût de ration estimé à 115 euros, cela laisse une marge sur coût alimentaire de 230 euros / 1000 litres vendus.

 

Happygrass c’est VOTRE ASSISTANT PRAIRIES

  • Application internet, disponible aussi sur Smartphone
  • Découpage des parcelles
  • Calendrier de pâturage
  • Saisie des interventions (fertilisation, récolte, ..) et hauteurs d’herbe
  • Enregistrement des rations
  • Bilan de saison (croissance, rendement/parcelle, rotation, jours pâture, ..)
  • Outils d’aide à la décision

 

Contact et renseignement : Patrick PELLEGRIN conseiller élevage et expert fourrage ADICE

06 71 00 37 18 patrick.pellegrin@adice-conseil.fr

Tags: