Pâturage caprin : ralentissement de la croissance de l'herbe, mais conditions favorables pour les derniers foins

Le temps sec, venté et assez chaud se poursuit, permettant une réalisation des foins au sol rapide et dans de bonnes conditions. Les cumuls de températures évoluent rapidement, les 1450 °C sont atteints à 800 m dans le vivarais, et 1100 °C à 1300 m. A basse et moyenne altitude, les stades sont atteints pour réaliser les coupes de repousses des fauches de mai.

Avec l’absence de pluies et les chaleurs qui gênent la pousse des graminées, la croissance de l’herbe s’est fortement ralentie (30-40 kg de MS par jour et par Ha en zone favorable) et s’est arrêtée sur les sols granitiques séchants.

Sauf si des repousses de parcelles fauchées ou pâturées sur fin mai sont disponibles, la pâture est maintenant limitante à basse et moyenne altitude. Avec des surfaces importantes (5 à 10 Ha pour 100 chèvres) ou si des parcelles de broussailles et de sous-bois sont disponibles, il est possible de disposer de suffisamment de fourrages à consommer. Au-dessus de 2.5 l de lait par chèvre, il faut proposer un minimum de 0.5 kg de MS de fourrages de qualité. Les concentrés doivent être remontés à 800 g à 20% de protéines pour 2.5 l, 1 kilo à 20-22 de protéines pour 3 l, et il est impossible de dépasser 3.2-3.3 litres de moyenne dans ces conditions.

 

PARASITISME : Connaître la situation.

Les troupeaux en production désaisonnée arrivent à la fin de la lactation, et il est important de connaître la situation des animaux par rapport au parasitisme pour définir la conduite. Si la charge est importante, il est recommandé de traiter avec un produit hors-lactation pour nettoyer les animaux et réaliser la préparation alimentaire des mise-bas dans de bonnes conditions.

Une fois le traitement réalisé, surtout ne pas refaire pâturer sur les parcelles utilisées et passer sur des zones fauchées ou pâturées par des bovins ou des chevaux, ou sur des zones de broussailles et de sous-bois.

Pour les élevages saisonnés, il est important de suivre l’évolution de la charge parasitaire pour adapter l’utilisation des parcelles ou décider d’un traitement.

Sur certaines exploitations, si aucune parcelle propre n’est disponible, et si des zones de sous-bois n’existent pas, le plus judicieux peut être de décider d’arrêter le pâturage et alimenter totalement en chèvrerie.

 

Vincent DESBOS - Ardèche Conseil Elevage

 

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