Pâturage caprin : au 10 juillet le manque d'eau et les chaleurs freinent la pousse

Le temps sec et venteux se poursuit, avec des cumuls de températures restants soutenus. A basse et moyenne altitude, les cumuls de températures ne sont maintenant plus significatifs, les 1800, voir 2000 °C sont atteints sur ces zones. Le repère de 1200 °C est atteint sur les zones de montagne au-dessus de 1300 mètres et les foins doivent se terminer.

A moyenne altitude, les fauches des repousses après ensilage, enrubannage réalisés sur mai et début juin doivent se terminer. Sur la plupart des zones le sec de surface a fortement ralenti, voir stoppé la pousse de l’herbe.

Si l’exploitation dispose de beaucoup de surface avec de l’herbe sur pied encore feuillue, il est possible de couvrir des productions correctes en mettent entre 0.5 et 1 kilo de foin de qualité en chèvrerie, et en corrigeant correctement en aliments concentrés.

Pour 2.8 à 3 litres, remonter entre 1 et 1.1 kilo à 22% de protéines, pour 2 à 2.5 litres, distribuer environ 900 g à 20% de protéines. Au-dessus de 3 litres, il est indispensable de distribuer environ 1 kilo de MS de fourrages de qualité.

Certaines exploitations peuvent avoir d’importantes surfaces de bois et de broussailles à disposition. Les surfaces de pâture ne permettant plus de nourrir correctement les animaux, il est intéressant d’utiliser cette ressource maintenant.

Pour permettre une forte ingestion, sur une période longue, la surface mise à disposition doit être importante, à raison de 0.3 à + de 1Ha par chèvre. Il faut apporter plutôt des protéines solubles pour permettre une bonne digestion de cet apport cellulosique. Préférez des aliments simples (tourteaux) pour réduire le coût et également des céréales pour apporter de l’énergie peu coûteuse.

Il faudra 1 kilo de concentré à une teneur moyenne de 25% de protéines pour couvrir 2.5 à 2.8 litres de lait, 0.8-0.85 kilo pour permettre 2.2-2.5 litres. Le côté économique est intéressant car l’apport de ces végétaux évite la consommation de fourrages en chèvrerie plus coûteux à produire et à distribuer.

 

PARASITISME

Continuer à vérifier la charge, surtout si les surfaces pâturées depuis le début du printemps sont toujours parcourues. L’utilisation de parcelles « nouvelles » permet de stopper l’ingestion de nouvelles larves de parasites, ainsi que l’utilisation de surfaces de broussailles ou de sous-bois car l’ingestion de végétaux est aérienne.

En lactation, le traitement est recommandé si l’infestation dépasse 500 opg, et surtout si elle est accompagnée de symptômes (diarrhées, baisse de production, amaigrissement). Il est conseillé de traiter de manière ciblée, c’est-à-dire sans dépasser la moitié du troupeau en priorisant les primipares et les fortes laitières.

Pour les élevages désaisonnés, traiter tout de suite après le tarissement pour permettre aux animaux de finir la gestation dans les meilleures conditions possibles. Il faut procéder à une analyse copro et définir le traitement adapté aux parasites présents avec votre vétérinaire. Profitez du tarissement pour utiliser des molécules interdites en lactation et bien préparer le troupeau pour la prochaine campagne de production.

 

Vincent DESBOS - Ardèche Conseil Elevage

 

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