Note fourrage n°1 : C'est le moment de fertiliser vos prairies!

Les conditions météorologiques actuelles ajoutées à celles rencontrées depuis le début de l'année conduisent à une reprise de végétation imminente, à laquelle nous devons d'ores et déjà nous préparer et accompagner. Petit tour d'horizon

 

 

Météo : un hiver bien printanier

L’absence de gel et l’augmentation des températures ne fait qu’accélérer la reprise de végétation. Dans les zones précoces, on note déjà un redémarrage des espèces comme les RGI et fétuques depuis quelques semaines. On note également une reprise des luzernes (brin de 2 à 5 cm) et des dactyles. Les sommes de températures le confirment puisque nous sommes à plus de 250 °c de somme de température base 0°C depuis le 1er janvier.

 

Azote sur prairies : Intervenez dès maintenant !

Pour les espèces précoces, l’apport d’azote sur prairies intervient lorsque la somme des températures en base 0° atteint 200 C° à partir du 1er janvier (somme des températures moyennes d’une journée = (T min + T max)/2). Les premières parcelles à fertiliser sont les RGI, à raison de 60 à 100 kg N/ha en fonction des fournitures du sol.

La quantité d’azote apportée dépendra du mode d’exploitation, du potentiel de votre prairie et de son historique de fertilisation. Pour cela, voici une grille de conseil de fertilisation :

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Cas du soufre : à envisager sur les parcelles plus filtrantes

Le soufre est un élément essentiel pour la prairie, les risques de carences sont d’autant plus marqués après un hiver pluvieux (risque de lessivage). Toutefois, la minéralisation naturelle du sol libère entre 200 et 400 kg SO3/ha en fonction de l’entretien organique de votre prairie. Ainsi, sur une parcelle recevant régulièrement des matières organiques l’apport de soufre n’est pas justifié. La dose corrective est de l’ordre de 40 à 60 kg de SO3 /ha et préconisée sur des parcelles plus filtrantes. Un apport de fumier vous apportera entre 30 et 70 kg SO3/ha en fonction de la dose.

 

Entretien des luzernes :

L’hiver doux et humide a favorisé le développement de graminées dans les jeunes luzernes. Toutefois, les bonnes qualités d’implantation des jeunes semis et la reprise précoce de la culture devrait limiter les risques de salissement. Néanmoins, les applications phytosanitaires sont possibles pour maîtriser les dicotylédones et graminées. Il convient de s’assurer de conditions climatiques favorables, de l’absence de gel et ne pas trop tarder pour une meilleure sélectivité.

 

Michael Bonnault - Isère Conseil Elevage

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