Le constat d’alimentation est à la fois un outil d’aide au rationnement mais aussi un instrument complémentaire au coût de production.

Les charges liées à l’alimentation sont celles qui pèsent le plus sur la trésorerie des élevages, c’est pourquoi la FIDOCL met à disposition des éleveurs un outil simple permettant de contrôler la pertinence du système par rapport à la production des animaux.

Des coûts ramenés aux 1000 l de lait produit

Après un rapide enregistrement de la ration distribuée, du coût des aliments, de la production des animaux et du prix du lait, on obtient alors une analyse technico-économique de la ration. L’analyse donne tout d’abord une vision globale de la ration avec un calcul de l’ingestion (sous-alimentation ou refus trop importants), ainsi que son coût pour le troupeau et par chèvre. Afin de mesurer la bonne efficience de la ration, le coût est également ramené aux 1000 litres de lait produit ou au kilo de matière sèche utile. L’efficacité de la ration se mesurant quant à elle par la quantité de lait produite.

Pouvoir détailler le coût alimentaire

Tous ces indicateurs sont recalculés pour chaque catégorie d’aliment afin de cibler plus en détail le problème éventuel. Ainsi, nous avons une analyse pour les fourrages, les déshydratés et sous-produits, les concentrés et les minéraux. Ce calcul peut être fait pour tous les lots d’animaux, à partir des données du contrôle laitier et quand l’alimentation diffère d’un lot à l’autre. Ainsi, nous pourrons être plus fins sur les marges de manœuvre. Enfin, le pourcentage de concentré de la ration ainsi que la quantité de concentré par litre de lait produit permettent de repérer des déviances dans le système alimentaire.

Connaître sa marge alimentaire et en suivre l’évolution

Si le constat d’alimentation permet d’avoir une image du coût de sa ration à un instant « t », il permet également d’en suivre l’évolution tout au long de l’année, lorsque la ration évolue, changement d’aliment, pâturage, adaptation à la couverture des besoins. Le prix de chaque ration, l’efficacité de chaque aliment seront mis en cohérence avec le stade de lactation et la production du lot étudié. A partir de là, et en connaissant le prix du litre de lait payé, on peut ainsi en déduire la marge alimentaire mois par mois.

Frédéric PACAUD, Saône et Loire Conseil Elevage

« Solène DUTOT, Animatrice caprine de la FIDOCL

Pourquoi s’investir en FIDOCL dans le constat d’alimentation ?

Mettre en place un outil de suivi plus régulier du coût de l’alimentation dans l’élevage répond à une demande de nos adhérents.

Insuffler une dynamique

Les éleveurs caprins ont été incités ces 5 dernières années à réaliser des diagnostics « coûts de production » pour identifier les pistes d’améliorations. Le constat qui a été fait est que, laitiers comme fromagers, l’alimentation est un poste important, entre 20 et 50 % du coût de production. De plus, celui-ci fournit un bilan sur l’année écoulée. Le constat d’alimentation aura l’avantage d’être réactif, à chaque pesée nous recalculerons la marge économique de l’atelier en lien avec le prix du lait du moment.

Créer des références

En FIDOCL, nous ne disposions pas jusqu’à présent d’un outil commun pour réaliser des constats d’alimentation. Homogénéiser nos pratiques pour avoir tous le même outil présente un gros avantage : nous pourrons créer des références propres à notre région et améliorer notre accompagnement technico-économique auprès des éleveurs. A partir de ces références, l’objectif est de proposer des réunions de synthèse aux éleveurs qui le souhaitent pour les confronter aux références, échanger sur leur constat d’alimentation, leur coût mais aussi les variations rencontrées dans l’année en lien avec la variabilité des prix, et trouver ensemble des voix d’améliorations.

Proposer un service à coût réduit

Pour la région Rhône Alpes, nous profitons du CROF caprin-ovin 2015-2018 pour mettre en place ce service auprès de nos éleveurs. Aussi, cette thématique a été inscrite au programme du CROF, nous permettant de réduire le coût du suivi de 40 %.

Frédéric PACAUD, Saône et Loire Conseil Elevage