Des méthodes alternatives, accessibles aujourd’hui, sont en cours de développement pour remplacer le papier et fiabiliser les résultats. Les nouveaux analyseurs acquis par le laboratoire Galilait offrent de nouvelles possibilités.

Le contrôle de performances se modernise
 

De nouvelles analyses possibles

A la matière grasse, matière protéique et cellules, nous pourrons bientôt ajouter le taux de lactose, le pH du lait.... Ces analyses sont en cours de paramétrage et seront rapidement disponibles. Depuis ce printemps, le taux d’urée est d'ailleurs analysé individuellement (vache par vache) .
Depuis quelques temps, les Contrôles Laitiers européens se sont regroupés pour investir dans la recherche d’interprétation des spectres infra-rouge issus des analyseurs de routine des laboratoires. Il sera possible de définir le statut de gestation et de fertilité d’un animal, de déterminer les taux d’acide gras (oméga 3 …), l’acétonémie…
Mais pour valoriser ces nouvelles analyses, ceci à partir d’un échantillon de lait, il ne faudra pas avoir de doute sur l’animal concerné. Demain il sera nécessaire de sécuriser le résultat par une traçabilité supérieure du prélèvement.

La radio fréquence au service de la pesée

L’agent de pesée est équipé d’un appareil lecteur / téléphone. Ce boitier permet de recevoir la liste des vaches à contrôler, de lire le numéro des vaches sur les boucles paturon, d’affecter le flacon de lait correspondant et de saisir le poids de lait. A la fin de la pesée, les résultats sont envoyés par liaison téléphonique.
Les puces RFID dans le flacon et sur la boucle de l’animal assureront la traçabilité en facilitant le travail du peseur.

De nombreux avantages

La multitude des résultats analysés exigeront une fiabilité renforcée. La méthode permet cette sécurité supérieure.
Les liaisons téléphoniques économiseront du papier et du travail pour compenser l’investissement dans le matériel et le logiciel nécessaires. Actuellement, les listes de pesées sont éditées en 3 exemplaires. Elles sont ensuite triées et distribuées manuellement. La saisie informatique des poids de lait est faite au bureau.
 L’investissement sera modéré puisque nous avons besoin d’un seul appareil par agent. Ce n’est pas comparable avec celui demandé par des automates de mesure (lactocorders ou compteurs…) nécessaires autant que de postes de traite électroniques.

« Deuxième acte

La RFID au service du contrôle de performance

Le contrôle de performance passera bientôt un nouveau cap avec de nouvelles méthodes de travail et des analyses encore plus intéressantes. La sélection et la gestion d’un cheptel de qualité est la garantie de la valorisation du lait pour un revenu optimisé. Les puces RFID (Radio Frequency IDentification) comportent une antenne et stockent des informations.

Les équipements pour la pesée…

Cette technologie équipe le boitier de lecture, la puce paturon de l’animal et la puce du flacon de lait.
En élevage, le type de RFID est obligatoirement de la basse fréquence pour avoir des distances de lecture de 10 cm environ. Mais cette fréquence n’est pas utilisée par les autres secteurs d’activités. Il a fallu développer des appareils spécifiques au monde animal. Pour que le même appareil permette à l’agent de traite de lire l’animal et le flacon, nous avons fait le choix de la basse fréquence sur toute la chaîne. Cette contrainte retarde beaucoup le projet.

…et pour le laboratoire

Le flacon RFID coûtera 0,8 € environ. Les flacons sont donc recyclés. Pour cela les organismes de conseil en élevage ont investi dans un automate de lavage des paniers et des flacons de lait, opérationnel au laboratoire depuis décembre 2010.
Les analyseurs du laboratoire doivent être équipés de lecteurs cadencés avec le prélèvement de lait analysé. Cette fonction équipe maintenant les nouveaux appareils d’analyse de laboratoire.

Quelles sont les prochaines étapes ?

Les essais ont débuté il y a 3 ans. Le logiciel de gestion des échanges de listes de pesées a été écrit et depuis 2012, des tests terrains sont effectués pour vérifier en élevage toutes les fonctions. Les résultats sont trés concluents, et les éleveurs en test ne veulent surtout pas revenir au papier, évoquant le gain de temps, le calme de la pesée, et l'identification réalisée automatiquement avec la bague paturon de la vacje. Des petits bugs persistent encore et seront corrigés dans une prochaine version à l'hiver 2013, permettant alors un déploiement à plus grande échelle. Parallèlement aux bovins, nous passons actuellement aux tests en élevages caprins où la méthode est très attendue compte tenu de la taille des troupeaux plus importante.   »

Jean-Marie NICOLAS - Ain Conseil Elevage

Cliquez sur le lien suivant pour en savoir plus sur le projet de liste de pesée électronique, et notamment voir un film de démonstration

Egalement disponible, la 1ere étape de la modernisation de notre laboratoire d'analyse