La Ferme €co-citoyenne, concept et témoignage

Les piliers de l’exploitation €co-citoyenne sont basés sur une approche globale et durable :

 

 

 

 

 

 

Une exploitation à taille humaine : il est important de mettre les femmes et les hommes au centre de la réussite de la ferme ; le mot « travail » doit correspondre à un équilibre entre la quantité et la qualité des heures passées.

Une exploitation économiquement viable : qui répond au double défi de la rentabilité et de la compétitivité et qui doit trouver une adéquation entre productivité et diversification.

Une exploitation respectueuse des sols et de l’environnement : l’agronomie sera au cœur de la réflexion sur la mise en place de nouvelles pratiques culturales.

Une exploitation qui s’adapte au réchauffement climatique : l’autonomie fourragère sera une préoccupation permanente pour pérenniser les animaux sur la ferme.

Une exploitation qui répond aux attentes sociétales : le bien-être animal est un débat permanent ; une bonne communication des éleveurs sur leurs pratiques rassurera les consommateurs sur le confort des animaux et la réduction de l’usage des antibiotiques.

 

Hervé Burnot, éleveur, Président de Loire Conseil Elevage, témoigne de son expérience au sein d’une exploitation familiale basée depuis de longues années sur la transformation fermière. Le GAEC de Boisy est composé de 4 associés et de 7 salariés.

 

 

 

 

 

Une PME Agricole

Nous connaissons une croissance très importante (doublement du CA depuis 2014). La maîtrise de notre développement (maintenir voire augmenter la qualité de nos produits, être à taille humaine et fermière) reste au centre de nos préoccupations. Cela peut passer par l’abandon de certains débouchés afin d’être dans une gestion de production apaisée (pour les outils de productions, les personnes, les animaux).

Cette notion d’€co-citoyenneté est avant tout portée par des femmes et des hommes et a été mise en place dès les années 60 au sein de l’exploitation. Depuis les années 2000, notre volonté est d’avoir une taille suffisante pour mettre en œuvre nos attentes sociales (aujourd’hui 1 week-end travaillé par mois, 1 à 2 traites le soir par semaine, 5 semaines de congé par an).

Les aspects d’éco-citoyenneté que l’on veut aujourd’hui mettre en avant sont multiples.

 

Les pratiques culturales au service du bas carbone

Concrètement depuis 2020, nous sommes rentrés dans la démarche Cap2ER. 5km de haies supplémentaires ont été implantées en collaboration avec notre agglomération (Roanne). La construction d’une ombrière (parking couvert) avec des panneaux photovoltaïques en autoconsommation permettra d’économiser plus 15% d’électricité. 40 % de la ration pendant la période printanière est permise par la réactivation du pâturage tournant dynamique. La part de l’herbe dans la ration est augmentée avec l’introduction de 6 ha de luzerne dans la ration. 12 ha de céréales sont aujourd’hui récoltés en méteil grain.

Le confort au service du bien-être animal

La maîtrise du stress thermique est permise par l’aménagement du bâtiment (plus d’aération, de ventilation, de brumisation). La réalisation d’un diagnostic à travers une caméra time laps et le calcul de la note de logettes pour répondre à un problème de boiteries, nous a convaincu de modifier les logettes (réhausse de la barre au garrot), d’augmenter la fréquence de raclage des couloirs de circulation (4 au lieu de 2 par jour) et du paillage des logettes et d’installer de nouveaux abreuvoirs.

Travailler le bien-être et l’environnement, c’est alimenter le cercle vertueux de la réussite (économique et de la reconnaissance).

Nous sommes très motivés par ce défi, car au-delà de l’aspect économique et commerciale, nous voulons être des acteurs pour travailler l‘attractivité de nos métiers et, par conséquent, sur la transmission de nos entreprises.

 

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