IA caprine sur chaleur observées

Sur la zone d’action de COOPEVOLIA (71-21), l’insémination artificielle est possible en caprin sur chaleurs observées, comme en bovin, avec des inséminateurs de proximité. Les objectifs restent les mêmes, sans les traitements hormonaux, ce qui rend la sélection sur la voie mâle accessible aux éleveurs en certification agriculture biologique.

 

Y avez-vous pensé ?

La technique : groupage et détection des chaleurs

Le travail de tri des femelles mères à chevrettes et à boucs se fait de la même façon, et un planning d’accouplement est proposé par Conseil Elevage. L’effet bouc doit être bien maîtrisé car c’est lui qui va déclencher la venue en chaleur du lot à inséminer. Les premières chaleurs passées, l’inséminateur intervient tous les jours et insémine les chèvres prévues, jusqu’à ce que l’éleveur estime que le nombre d’animaux soit suffisant pour son objectif de renouvellement. En principe, en une dizaine de jours la majorité des chèvres est venue en chaleur car, grâce aux effets bouc et chèvres en chaleurs, le lot se groupe naturellement. La détection des chaleurs se fait avec l’aide d’un bouc muni d’un tablier et harnais marqueur. Le bouc vasectomisé plus harnais peut aussi être utilisé, si l’on en possède un. Il est conseillé d’inséminer entre 12 et 24 h après le début constaté des chaleurs.


Moins d’interventions mais une surveillance accrue

Les éleveurs utilisant cette technique estiment que les animaux sont moins stressés du fait que l’on a moins besoin de les manipuler. Les interventions de poses, retraits des éponges et traitements hormonaux ne sont plus à faire. Le gain de temps estimé par la suppression de ces interventions est de 1h10 pour un lot de 30 IA. De plus le travail est plus fluide car réparti sur 2 semaines. Attention cependant, la surveillance des chaleurs est le point clé de la technique : il demande une bonne organisation et de la disponibilité.

 


Des résultats encourageants

 

Sur la zone d’activité, la moyenne d’animaux ayant mis bas sur les 6 lots de 2011 (237 chèvres) est de 66 %, variant de 55 % à 90 % de réussite.

Jean-Luc Nigoul, Conseil Elevage 71

 

 

« Lionel GELIN, ferme de la Boisette à Montmelard (71)

Une première expérience …

430 chèvres saanen à 845 kg et 32,2 de TP, en transformation fermière

Pour Lionel Gelin, l’IA sur chaleur observée fait suite à des résultats moyens sur traitements hormonaux. Il espère par cette technique améliorer la fertilité sur IA.

80 primipares ont été triées cette année, et les IA ont démarré au 5 septembre. L’éleveur aurait préféré commencer plus tôt, mais la préparation et l’isolement des boucs dans ce troupeau qu'il désaisonne n’est pas évidente. Des boucs ont été réservés pour cette période, mais ont côtoyé les boucs éclairés et implantés à la mélatonine qui ont sailli au printemps, ce qui a diminué leur réactivité. Le déblocage s’est fait avec l’entrée d’un bouc alpin prêté par un collègue… Il a fallu être patient avant les premières chaleurs !


Parfumé !

Le travail mieux étalé est moins stressant pour tout le monde. Petit inconvénient, l’éleveur est parfumé au bouc toute la journée ce qui n’est pas toujours agréable quand ont fait aussi le métier de commerçant et que l’on a des rendez vous extérieurs à l’élevage… 


Moins coûteux !

Le gain de 20 % du coût (11 €) économisé sur les traitements hormonaux n’est pas négligeable et si les résultats sont là, l’éleveur a fait un choix gagnant pour son troupeau.»

Propos recueillis par Jean-Luc Nigoul - Saône et Loir Conseil Elevage   

 

Pour aller plus loin, consultez un article sur la survillance des chaleurs des chèvres. Egalement disponible, un article sur l'intérêt de la génétique caprine

 

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