A l'occasion du séminaire FIDOCL des conseillers d'élevage, Xavier DAVID est intervenu en tant que directeur de l’UNCEIA sur la sélection bovine en France, ses enjeux et les orientations majeures pour l'avenir.
La génomique est fiable
- La génomique permet d’avoir des informations sur la voie femelle avant que les animaux produisent.
- La diffusion des IA est plus rapide avec l’arrêt du testage et moins couteux. L’intervalle de génération est raccourci de 5 ans.
- La génomique permet l’estimation du niveau génétique avec un CD de 0,7, dès 3 mois, pour les mâles et les femelles.
- Les résultats de production sont fortement corrélés aux index génomiques.
Lié au sexage, le génotypage permet de faire des tris et des accouplements ciblés. Le surcoût est valorisé par le progrès génétique, la vente pour l’élevage, l’amélioration des fonctionnels….
En 2013, près de 70000 génotypages ont été réalisés en France dont la moitié par des éleveurs.
Un changement de paradigme
Un paradigme est une représentation du monde avec un autre référentiel que celui auquel on est habitué
Il est indispensable de travailler en coopération entre différentes compétences. Il faut des outils puissants et ciblés pour traiter des quantités très importantes de données nouvelles. (1 lactation = 500 informations, 1 génotypage = 54000 informations, 1 séquençage = 5000000 informations).
7Création de Euro Génomics en 2009 pour mettre en commun, au niveau Européen, les entreprises de sélection coopératives et pour augmenter la base de référence animale (10 millions de vaches)
La population de référence est passée de 4000 (en 2009) à 25000 animaux (en 2013). Pour info, la base des USA est de 22000 animaux.
Euro Génomics c’est :
- La recherche sur la fiabilité des index,
- Le développement d’outils communs,
- L’échange de génotypage de jeunes taureaux pour augmenter la variabilité,
- La communication et lobbying en Europe et vis-à-vis d’Interbull.
De nouvelles perspectives pour l’élevage
- La génomique sera disponible pour les ovins en 2015 et en caprins en 2017.
- Pour les races à petit effectif, un programme européen est en cours pour faire des ponts avec d’autres races ou augmenter les populations de références de races pures en allant dans le monde entier.
- Les indexations futures se feront sur les thèmes de la santé et du bien être animal avec, entre autre, la facilité de vêlage et la résistance aux mammites – pour diminuer les maladies et les traitements antibiotiques, les sans cornes (moins de stress aux animaux).
- L’efficacité alimentaire, la lutte contre la paratuberculose et les boiteries sont les thèmes de programmes de recherche en cours.
- L’organisation de la filière se fait par métier : contrôle de performance, insémination et recherche et dans un modèle coopératif. Cela permet une forte complémentarité. Le règlement européen demande une ouverture à la concurrence de ce système et la fin des subventions publiques. De nouvelles organisations ou partenariats sont à inventer.
La dimension européenne, la qualité des réseaux de communication (internet..) et la capacité à innover des structures de l’élevage, sont les 3 éléments qui marqueront l’avenir de la sélection bovine.
Anne BLONDEL - Ain Conseil Elevage
La liste de sélection
Il s'agit d'un outil Conseil Elevage d’aide à préparation des animaux pour le planning d’accouplement et qui regroupe les critères de production, les indexs, les qualités et les défauts de l’animal. Présentation de son utilisation
Etape 1 : Définir avec l’éleveur ses objectifs de production et de sélection
- Quel est sa définition de la vache idéale ?
- Quels sont ses critères de sélection principaux ?
- Quel est le devenir des veaux : croisement, vente génétique ou élevage ?
Etape 2 : trier les animaux en fonction des objectifs définis et des souches du troupeau.
- Sélectionner les vaches à inséminer en croisement viande, en race pure ou en semence sexée
Etape 3 : faire le tour du troupeau pour valider les accouplements
Etape 4 : édition papier d’un document support pour l’éleveur
Yannick Blanc, Drome Conseil Elevage