Deux journées organisées par Haute-Loire Conseil Elevage et la FDCUMA le 29 août à Chanteuges et le 5 septembre à Beauzac ont permis de réunir les éleveurs et les entrepreneurs.
Ce sont pour chacune des deux journées une quarantaine de personnes qui se sont retrouvées autour des ensileuses. Les échanges ont été riches et ont permis aux éleveurs et aux techniciens de confronter leur vision avec les professionnels du machinisme, entrepreneurs, conducteurs de CUMA et concessionnaires.
La demande : pulvériser les grains et couper court
Les fortes chaleurs de la fin août avaient fortement échaudé les deux parcelles où se sont déroulées les démonstrations. Les maïs affichaient un taux de MS proche des 40% avec du grain plutôt dur, la demande était simple : il faut éclater le grain le plus finement possible pour une bonne digestibilité.
Préserver la fibrosité de l’ensilage
Les brins doivent être coupés net, d’une longueur moyenne de 12 à 15 mm. Les ensilages coupés trop grossièrement sont plus difficiles à tasser et peuvent présenter des problèmes de conservation. De plus avec un ensilage trop grossier, la valorisation des feuilles et des tiges sera pénalisée. La longueur de coupe devra être adaptée au mode de reprise de l’ensilage. Il faudra couper un peu plus long s’il y a utilisation d’une mélangeuse ou stockage dans un boudin.
Le test du seau d’eau pour évaluer l’éclatage du grain
Pour évaluer la qualité du hachage les ensilages ont été passés au tamis ITCF, vous pouvez trouver les proportions recherchées dans le tableau ci-dessous. Une opération complémentaire consiste à plonger deux poignées d’ensilages dans un seau de 20 litres d’eau. Après avoir brassé le fourrage pendant 30 secondes, on laisse reposer, les grains de maïs tombent au fond ce qui permet de repérer la part de grain non éclatée. L’objectif est que le grain soit pulvérisé, un grain cassé en deux ne sera pas digéré à 100%.
« Toutes les machines font du bon boulot si elles sont bien réglées ! »
C’est la leçon que l’on retire de ces journées de démonstration. Nous avons pu comparer le travail d’ensileuses des marques John Deere, Claas et New Holland ; toutes ont répondues aux exigences qui leur étaient affichées : une coupe franche et des grains pulvérisés. Avec les réglages depuis la cabine on peut s’adapter en temps réel aux caractéristiques des maïs, il est anormal de trouver des ensilages mal conditionnés.
Patrice MOUNIER, Haute-Loire Conseil Elevage