Emissions de gaz à effet de serre, faire d’une contrainte un atout

L’agriculture est responsable de 19% des émissions de GES. Un grande part est due aux fermentations entériques des ruminants. Des solutions existent pour réduire l’empreinte carbone du lait.

En 2013, L’Institut de l’élevage, le CNIEL, les entreprises de Conseil Elevage et les Chambres d’Agriculture se sont associées dans le projet national Life Carbon Dairy pour évaluer les émissions de gaz à effet de serre (GES) des élevages laitiers.

 

3 objectifs à ce programme :

  • montrer l’implication de la filière laitière dans une problématique globale,
  • mettre en avant les contributions positives de l’élevage,
  • rechercher les leviers d’amélioration des pratiques efficaces pour réduire les émissions et mieux rémunérer les producteurs.

Les diagnostics ont été réalisés dans 3 348 élevages bovins laitiers français. Consciente des enjeux, les entreprises de Conseil ELevage de la FIDOCL se sont mobilisées en réalisant 240 diagnostics CAP2ER® en Rhône-Alpes.

Un deuxième diagnostic est en cours de réalisation dans les élevages engagés dans la démarche. Cette nouvelle évaluation va permettre de mesurer les gains obtenus grâce aux évolutions de pratiques. Merci à tous les éleveurs qui acceptent de contribuer à ce programme.

 

Trois Gaz responsables de l’Effets de Serre

L’évaluation des émissions se fait sur trois gaz dont le potentiel de réchauffement est ramené en équivalent CO2 (eqCO2). Le dioxyde de carbone (CO2) est émis lors de la combustion de fuel utilisé pour la traction, la fabrication et le transport des intrants, soit 21%. Le méthane (CH4), 25 eq CO2, est émis lors de la digestion des fourrages et la gestion des effluents (60%). Le protoxyde d’azote (N2O), 298 eq CO2, est émis par la transformation de l’azote organique des déjections et de la fertilisation des cultures (19%)

 

 

Les leviers efficaces

L’enjeu de la réduction des GES de l’élevage laitier est d’équilibrer les facteurs de production pour avoir des animaux productifs en réduisant les intrants, en privilégiant l’herbe et en optimisant la fertilisation organique. Il n’y a pas de solutions originales mais un ensemble de pratiques connues résumées dans le tableau ci-contre.

Dans l’ensemble, toutes les pratiques favorables à la réduction des GES sont aussi bénéfiques sur le plan économique. Les résultats montrent que le Top 10 des élevages enquêtés a un cout de production inférieur de 10€/1000L à la moyenne.

 

 

Stockage du carbone

Les prairies naturelles ou de longue durée stockent du carbone et compensent les émissions de GES de l’élevage. Le diagnostic a aussi permis de mettre en évidence les contributions positives de l’élevage laitier : biodiversité et potentiel nourricier.

 

 

Anne Blondel Acsel Conseil Elevage

 

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