Effet de 2 taux de refus de foin sur le comportement alimentaire des chèvres laitières

Deux essais réalisés avec du foin de luzerne confirment que l’ingestion de foin des chèvres laitières augmente avec des distributions croissantes bien au delà de 5 % de refus surtout lorsque le foin est facilement trié. Pour un troisième essai avec du foin homogène de graminées, cet effet a été moindre. La diminution de la fibrosité ingérée avec l’augmentation des refus a été de faible ampleur pour les 3 types de foins étudiés ; ce risque reste néanmoins à surveiller au cas par cas en fonction de la facilité de tri des composants du fourrage (feuilles et tiges). Parmi les indicateurs de comportements, seule la vitesse d'ingestion du concentré distribué en soirée dans les modalités avec refus élevés a été sensiblement plus faible.

Le comportement de tri alimentaire des chèvres fait ingérer davantage un fourrage distribué ad libitum avec des taux de refus croissants. Ce tri ne fait pas toujours ingérer moins de fibres suite à une consommation préférentielle des feuilles. L'ingestion supplémentaire de foin de luzerne distribué à volonté a été de 0,3 kg/jour pour une augmentation moyenne du taux de refus de 5 à 25 % du distribué pour deux essais. Le risque de dégradation de la fibrosité de la ration a été assez modéré, l'ingestion totale de tige a été maintenue ou bien augmentée significativement. Pour du foin de graminées homogène, l'augmentation d'ingestion a été faible (0,1 kg/j) pour les niveaux de refus élevés et avec un très faible tri de foin de RGH.

Retrouvez ci-dessous la synthèse de cette étude réalisée par le PEP Caprin et l'Institut de l'Elevage

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