Coût alimentaire, un suivi pour éviter les dérapages

Aujourd’hui les fluctuations du prix du lait imposent une optimisation permanente des charges. Le calcul du coût et de l’efficacité de l’alimentation permettent d’ajuster la ration aux objectifs de l’éleveur. L’enregistrement des quantités et des coûts de l’ensemble des aliments est une étape fondamentale du calcul du coût alimentaire. Ce dernier, mis en parallèle au lait produit permet de calculer l’efficacité de la ration. 

Meilleure est la valorisation des UF et PDI de la ration, plus le coût est bas. 

Rester en dessous de 80 euros / 1000 L

Le calcul du coût de la ration le jour du contrôle est un outil simple et rapide à mettre en place, il suffit à l’éleveur de noter les quantités d’aliments distribuées.
Le module constat d’alimentation de SIEL assure une valorisation immédiate des résultats et permet d’établir un historique sur l’année. Les variations de coût sont importantes, de 30 € / 1000 L au pâturage jusqu’à 150 € avec des rations hivernales chargées en concentré. Un bon compromis pour une ration à l’auge se situe autour de 80 € / 1000 L ( 40 € concentré + 40 € fourrages).
Si on veut raisonner un coût rendu à la gueule de l’animal, il faut rajouter le coût de la distribution. En système mélangeuse il faut compter une moyenne de 20  € / 1000 L .  

Viser 10 à 20 litres de lait produits par les fourrages

Le calcul du lait permis par les fourrages est simple, c’est le lait produit auquel il faut retrancher celui permis par le concentré distribué ( 2, 3 L /UFL et  2,1 L / 100 PDI). 
Le lait produit par les fourrages est l’indicateur numéro un de l’efficacité alimentaire :
- de 0 à 10 litres, faible efficacité
- de 10 à 15 litres, bonne 
- plus de 15 litres, très bonne  
 
Patrice MOUNIER, Contrôle Laitier Haute-Loire 

 

<< GAEC de l’Erosion, Le Monastier (43)
 

Savoir s’adapter techniquement et économiquement 

 

Un suivi régulier du coût alimentaire permet d’alerter en cas de dérapage 

Pour les frères MIRMAND la maîtrise des coûts est une préoccupation permanente. Le suivi du coût alimentaire est une méthode d’analyse simple et fiable du système de production. 

Priorité au quota et au lait d’été 

 Cet hiver la qualité des fourrages était médiocre, il a fallu forcer sur le concentré pour maintenir le niveau de production. Nous étions conscients de produire cher mais la livraison de l’intégralité  de la référence était notre objectif.
La grille de paiement du lait entre juin et août est incitative, si la pluviométrie le permet nous pouvons miser  sur l’herbe à cette période. Economiquement, le lait d’été est une opportunité à saisir. 
 

Un enrubannage 2009 à 0,90 UFL 

Tous les ans le chantier d’enrubannage se déroule autour du 20 mai, à 1000 m d’altitude le stade de l’herbe est précoce, si les conditions météo sont favorables les valeurs sont excellentes. Cela nous permet également de revenir tôt sur des repousses et de valoriser au maximum le pâturage.
 

Achat d’ensilage de maïs pour cet hiver 

Depuis le mois de juillet les laitières sont alimentées avec du fourrage récolté, un achat de maïs ensilage est inévitable pour passer l’hiver. Avec du maïs et de l’enrubannage de qualité, la quantité de concentré sera limitée. Il faudra suivre le coût alimentaire cet hiver, malgré les achats de fourrage il pourrait être inférieur à l’année dernière. 
 
Propos recueillis par Alain Royer et Patrice Mounier 
 
Cournon 2009 Spécial Nutrition
 

 

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