Conserver des vaches infectées, une stratégie court terme dangereuse.

Aujourd’hui la conjoncture est favorable à la production de lait. Le prix de base est en nette augmentation et le lait est payé de 360 à 420 € la tonne suivant la richesse et la qualité. De nombreux élevages sont en sous réalisation du fait de la météo défavorable du printemps et certaines laiteries annoncent des prêts de quota de 5% ou plus.

La tentation de garder les vaches à problèmes cellules est grande, les pénalités directes sur le prix du lait, environ – 21€  la tonne, étant inférieures à l’augmentation du prix de base. Cette stratégie peut paraître intéressante à court terme, mais peut devenir catastrophique à moyen terme : contamination du troupeau, baisse de production avec des vaches à cellules, frais vétérinaires, temps de travail supplémentaire et stress liés au soin des mammites.

Exemple d’un élevage dont les résultats reviennent dans le vert après 3 ans de travail.

Les taux se sont dégradés en avril 2010, à l’arrivée dans le nouveau bâtiment. La montée cellulaire observée était liée en partie à l’augmentation du mois moyen de lactation. L’amélioration des taux cellulaires est donc passée par l’amélioration de la fertilité et du taux de renouvellement, en amenant un nombre important de génisses dans le troupeau. Un audit de traite a aussi permis de revoir les pratiques de traite. La distribution de la ration ainsi que le réglage et l’entretien des logettes ont été reconsidérés. Le travail conjoint de l’éleveur, de son conseiller de proximité, de son vétérinaire traitant et de conseillers spécialisés a permis cette amélioration. Le paiement qualité est passé de -5800 € l’année dernière à +2600 € cette année, ce qui représente un gain sur la campagne de 8400 €, pour 900 milliers de litres livrés.

Jean Paul Perraud et Anthony Grandmougin - 01/71 Conseil Elevage

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