Conseil Elevage, partenaires de votre exploitation, à vos côtés au quotidien

La filière laitière subit une crise avec une spirale des prix à la baisse. Les éleveurs laitiers doivent être de bons gestionnaires et savoir se remettre en cause.

 

Les outils que proposent nos organismes de Conseil Elevage sont là pour nous aider et il faut s’en servir pour un suivi efficace de notre travail. L’outil  coût de production  met en évidence les points forts et les points faibles de nos pratiques d’élevage. Le revenu dégagé pour un prix de base du lait identique est très variable d’une exploitation à l’autre. L’écart sur le prix payé peut aller jusqu’à 60 euros/1000 litres.

La remise de résultats en groupe d’éleveurs suscite beaucoup d’échange, et permet de se comparer pour progresser dans la gestion de son exploitation.

Le poste alimentation  des animaux est une charge très importante. Le suivi du coût de la ration avec le  constat d’alimentation aide à piloter le rationnement. Par ailleurs, des analyses de plus en plus complètes avec l’apparition de nouveaux indicateurs sur la santé de nos animaux (mammites cliniques, acétonémie, acidose, reproduction…) nous permettent de piloter plus efficacement notre troupeau en plus des données de  TP, de TB et des cellules.

Avec l’accroissement des troupeaux, l’outil informatique  Mil’Klic  devient également indispensable pour un suivi régulier de nos animaux. La réactivité et une bonne rigueur de gestion sont essentielles. Le métier d’éleveur est un métier prenant et nous avons parfois du mal à avoir un certain recul sur notre exploitation. C’est pourquoi il ne faut pas hésiter à échanger avec son conseiller qui amène un regard extérieur et neutre.

 

Patrick RIBES Président de Ardèche Conseil Elevage

 

GAEC D'ESPERVEYRES, sur la montagne Ardéchoise (07)

Des jeunes associés relèvent le défi de la production laitière dans des conditions difficiles

 

Pouvez- vous nous parler de vos investissements pendant la crise ?

« Nous avons priorisé les investissements de manière à être rationnels et évolutifs dans notre façon de produire. Les investissements dans la mécanisation sont vraiment limités et le coût de la construction du bâtiment d’élevage a pu être réduit grâce à un toit réalisé en panneaux photovoltaïques, une salle de traite TPA achetée d’occasion et une partie d’auto construction. Nous avons gagné en confort de travail et en bien-être animal. »

Comment gérez-vous votre production?

« Chaque mois après le contrôle nous faisons un “constat d’alim” et ajustons les quantités distribuées au DAC en fonction de la production et du stade de lactation. Nous ne produisons pas de céréales  et pour compléter le niveau bas de notre ration nous calculons au plus juste. Nous avons fait du sur-semis sur les parcelles dégradées et voulons faire plus de lait à la pâture pour baisser le coût de ration. Nous optimisons les charges mais nous ne faisons pas l’impasse sur les postes essentiels. Le sexage est réalisé sur les femelles inséminées en race pure ce qui nous permet de pratiquer du croisement en charolais sur les souches les moins intéressantes et d’améliorer notre coproduit viande. Afin de limiter les vaches improductives, des échographies sont réalisées  tous les mois. »

Comment envisagez-vous l’avenir ?

« Nous savons qu’il y aura toujours  des bonnes et des  mauvaises années. Il nous faut continuer à rationnaliser nos charges et à optimiser les aides. Nous croyons aussi que la recherche de l’autonomie alimentaire est un atout pour l’exploitation. »

 

Propos recueillis par Robert LAURENT
Ardèche Conseil Elevage

 

 

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