Avenir de l’exploitation, garder une longueur d’avance

Rester motivé, innover, se ressourcer et être là demain.... La conjoncture économique actuelle n’est pas tant une crise que l’une des phases d’un cycle. Avec la fin des quotas et des prix très volatils, nous sommes entrés dans un nouveau monde. Cela bouscule la façon dont l’éleveur gérait auparavant son exploitation, tout va aller beaucoup plus vite et les adaptations seront à faire en continu.

 

 

Sécuriser ses choix

Alors, comment mesurer les prises de risques et prendre les bonnes décisions ? D’abord, faire confiance à ses envies. Dans  ce numéro de Lait’s go des éleveurs nous montrent qu’ils ont eu raison d’y croire. Ensuite se donner les moyens de réussir, la rentabilité d’un projet n’est jamais le fruit du hasard. Poser le cadre économique, mettre les hommes au centre, atteindre la performance par une rigueur de tous les instants. Enfin rester connecté aux autres, la solution peut venir de chez votre voisin. Echanger avec les autres, c’est prendre du recul et se ressourcer.

S’entourer de compétences

Confiance, rentabilité, performance, force du collectif sont des valeurs que partagent les entreprises de Conseil Elevage. Nous sommes à vos côtés depuis toujours, implantés dans les territoires. Comme les éleveurs, nous avons élargi le champ de nos compétences pour être l’une des organisations indépendantes à offrir la plus  vaste palette de services. Comme vous, nous innovons et  notre travail en réseau est un moteur d’évolution.

Concrétiser ses projets

Le chef d’entreprise d’aujourd’hui se doit d’être bien accompagné. Les choix vous appartiennent, à nous de vous amener notre œil extérieur  pour garder une longueur d’avance, et notre expertise pour concrétiser vos projets. Rien n’est écrit, tout est à construire, ensemble.

Laurent Fond, Président de Loire Conseil Elevage et de la FIDOCL

 

« GAEC Suchère à Chalain d'Uzore, plaine du Forez (42)

Investir dans la production laitière

Il y a trois ans, après une expérience de GAEC entre tiers, Ludovic et Corinne Suchère décident de continuer l’exploitation en couple. A 45 ans, ils font le choix de redémarrer la production sur un nouveau site avec 45 vaches et leur suite, 90 ha, un tracteur, un peu de matériel et un bâtiment de stockage.

Une réelle motivation

Après réflexion, ils n’ont pu envisager leur avenir que dans la production laitière. « Nous voulions continuer à travailler ensemble et nous avions une réelle motivation à faire du lait ».L’envie est là : ils décident de construire une nouvelle exploitation laitière sur le plus grand ilot de parcelles, 60 ha à 4 km de leur maison. A terme, la transmission de leur outil de production, loin des habitations, s’en trouvera simplifiée.

Un budget maîtrisé

« Nos choix de construction se sont fait en prenant en compte  les coûts, une qualité de travail  limitant le temps passé  et  augmentant le confort et une organisation permettant du pâturage ». Une étude économique a été réalisée avec une production de 300.000 litres et de la vente de céréales. Le budget initial alloué à la construction, en plus d’un télescopique d’occasion et d’un godet déssileur, était de 370.000€. Un bâtiment  avec une aire paillée,  un raclage automatique, une  salle de traite 2x6, une nurserie, un bureau, deux silos béton, 30t de stockage concentré sortent de terre. Au final, 400.000€ seront investis, financés par un prêt sur 20 ans. Et aujourd’hui  « Nous avons renégocié notre prêt sur 15 ans à un taux plus bas : 50.000€ de moins à rembourser ».

 Un système productif et économe

« Nous avions prévu de développer la production en volume avec plus de vaches. Nous avons pu augmenter notre quota grâce aux achats. Les bonnes conditions pour les vaches et les hommes nous ont permis d’améliorer sensiblement la productivité par vache ».  En 2014, 10.458 kg par vache ont été produits soit 575.000 litres livrés sur la campagne. « Nous nous sommes fait notre trésorerie ». Un système alimentaire simple limite les coûts. Les génisses sont élevées avec du foin et de la céréale traitée. La ration complète des vaches est composée d’ensilage de maïs et d’herbe, céréales et tourteau de colza. Le pâturage assure 2/3 de la ration au printemps.

Propos recueillis par Florence Fargier, Loire Conseil Elevage.

 

Tags: