Alimentation du troupeau, des détails qui comptent

Le Gaec des 13 fontaines situé à Brezins, en bordure de la plaine de la bièvre, est une exploitation familiale de dimension importante (200 ha) à trois ateliers : lait, noix et céréales. Une partie des productions est vendue en directe (lait et produits de la noix). Les associés ont aussi une entreprise de travaux agricoles. Quatre associés et un salarié compose la main d’œuvre. Aurélien JAY, responsable du troupeau laitier,  nous explique un changement de pratiques tout en douceur mais efficace.

 

 

« Le troupeau laitier de race montbéliarde est d’environ 95 laitières. Toutes les génisses sont élevées, quelques taurillons sont engraissés. Un deuxième robot a été installé en 2014. La production actuelle (650 000 litres) devrait progresser pour atteindre les 800 000 litres avec plus de 100 vaches à traire, l’objectif est de saturer les 2 robots avec 900 à 950 000 litres. »

 

Une prise de conscience et une volonté de changer

« Lors des rendus des résultats comptables, en comparaison avec les autres exploitations de même dimension, nos charges alimentaires étaient importantes et supérieures de l’ordre de 20 000 euros. En novembre 2014 on a aussi participé à une formation organisée par le CIEL pour les élevages robot. Même constat : nos charges étaient plus fortes que les autres élevages présents. On a commencé à travailler dessus l’hiver dernier avant que le prix du lait baisse ce printemps. Avant on poussait les vaches sans beaucoup de résultats ou plutôt avec des problèmes de mammites ou de boiteries. On ne souhaitait pas changer d’aliment ou passer en matières premières mais plutôt améliorer leur efficacité en modifiant nos pratiques. Donc on a passé en revue toute l’alimentation du troupeau pour trouver des solutions. En 6 mois on a beaucoup progressé.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Des projets de développement

« Aujourd’hui la conjoncture ne pousse pas à gaspiller des concentrés. Il faut travailler pour faire du bon lait et à moindre coût. On va chercher ainsi à développer davantage la culture de luzerne pour gagner en autonomie protéique. Cet hiver on finit de construire un bâtiment pour loger les taries, les taurillons et les génisses. Ce nouveau bâtiment permet de tout regrouper les animaux sur le même site avec le stockage des fourrages. On devrait gagner du temps et plus de fonctionnalité. On est toujours en réflexion pour transformer notre aire paillée des vaches en logettes. Mais on ne devrait pas bouger tant que le prix du lait est si bas. Enfin à moyen terme on pense moderniser et déplacer nos installations de traitement et séchage des noix dans les anciens bâtiments génisses qui seront vides l’année prochaine.

 

 

 

Aurélie holtz, conseiller élevage, « attention à Monsieur Plus »

« Sans modifier profondément le fonctionnement des ateliers et en utilisant les ressources locales, les éleveurs ont joué sur plusieurs points avec à l’arrivée des économies importantes. La surveillance régulière des paramètres laitiers du robot, de l’état des vaches ainsi que les taux d’urée permettent d’ajuster au mieux les quantités distribuées. Sans chercher le toujours plus ou à l’inverse le moins chère, les éleveurs se sont recentrés sur l’efficacité »

 

Jean-Philippe GORON - Isère Conseil Elevage

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